Les Boliviens ne bénéficient pas de leurs immenses réserves de lithium
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La Bolivie dispose des plus grandes ressources de lithium au monde, ce matériau indispensable pour la fabrication des batteries d’ordinateurs ou téléphones portables. Depuis des années, les autorités essaient de structurer le secteur, d’industrialiser la filière du lithium, mais les avancées et les retombées sont bien faibles.
Notre correspondant a assisté à l’inauguration de la première usine de carbonate de lithium le mois dernier, (décembre 2023) présentée comme un moment historique mais tous ne partagent pas l’enthousiasme du gouvernement. À Rio Grande, village le plus proche de l’usine, le maire regrette que les communautés ne soient pas impliquées davantage. « Ce n’est pas grand-chose, commente Edgar Mamani, mais nous nous occupons du service de transport, ce qui a permis de créer un emploi. » Les employés de l’usine ne vivent pas dans des installations proches de la ville comme prévu initialement mais dans le salar, le désert de sel. Ils y restent durant leurs jours de repos et, même pour faire des courses, ils évitent le village de Rio Grande et préfèrent « s’approvisionner directement à Uyuni en coupant par le salar pour éviter la piste en terre qui est plus longue », explique le gérant d’un hôtel construit pour loger les ingénieurs et techniciens, mais désespérément vide.
De plus, on est encore loin du projet des autorités d’industrialiser le secteur. La Bolivie ne vend pas de produits à forte valeur ajoutée, pas de batteries, elle ne transforme pas encore le lithium. « Passer de la phase d’expérimentation à la production industrielle de matériaux cathodiques ou de batteries demande beaucoup d’investissement et de spécialistes, analyse le chercheur Gonzalo Mondaca, bien plus que pour la production de matières premières. » Pour l’instant, ces investissements n’ont toujours pas été annoncés.
Nouvelle journée de mobilisation en Haïti
Pour la deuxième journée consécutive, des centaines de personnes sont descendues dans les rues dans plusieurs villes du pays, aux Cayes, à Jérémie, à Miragôane ou encore à Ouanaminthe. Les manifestants protestent contre l’insécurité alors que l’on rapporte de nouvelles violences dans la capitale, des morts, des blessés et des maisons incendiées dans le quartier de Solino et des tensions très fortes dans le quartier de la Saline. À l’appel de l’ancien officier de police, ancien chef rebelle Guy Philippe, les protestataires ont aussi demandé la démission du Premier ministre, Ariel Henry dans le viseur également de l’ex-Premier ministre Claude Joseph qui annonce une mobilisation nationale dans les prochaines semaines.
Les autochtones attendent beaucoup du nouveau président au Guatemala
Tout au long de son laborieux parcours vers la présidence, Bernardo Arévalo a été soutenu par la communauté autochtone dont nous recevons l’une des représentantes, la chanteuse Sara Curruchich. « L’objectif principal était de défendre nos droits, notamment le respect de notre droit de vote, explique-t-elle, donc les peuples indigènes ne se sont pas spécialement mobilisés en faveur du président élu mais pour défendre leur droit de participer à l’élection et la démocratie. » La chanteuse et représentante kaqchikel ajoute « il y a un grand espoir placé en Bernardo Arévalo mais je dois vous avouer que le cabinet qu’il a choisi a suscité aussi une grande déception chez beaucoup d’autochtones parce qu’il n’y a qu’un seul autochtone. » Sara Curruchich considère que le nouveau président a maintenant une responsabilité envers les indigènes et qu’il devrait respecter les traditions et le système représentatif mis en place par les communautés. « Le président a une énorme dette envers nous. »
Le journal de la 1ère
Une opération de recensement commence demain (18 janvier 2024) en Martinique et devrait confirmer le déclin démographique.
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