Journal d'Haïti et des Amériques

Grève générale et manifestations en Haïti

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Une nouvelle journée de mobilisation est prévue ce mardi (30 janvier 2024) après un lundi au ralenti. À Port-au-Prince, les activités étaient paralysées ce lundi. À l’appel de plusieurs syndicats et contre la violence des gangs, beaucoup d’établissements scolaires sont restés fermés, les transports en commun et privés réduits, les activités de commerce formel et informel étaient « très timides », relate Gotson Pierre, le directeur de l’agence Alterpresse, précisant que des détonations, des tirs ont été entendus dans plusieurs quartiers. La tension était également très vive dans d’autres villes du pays, aux Cayes, à Ouanaminthe, ou encore dans la Grand’Anse où une personne a été tuée par balle et une blessée.

Une manifestation pour alerter sur l'insécurité qui paralyse Haïti, le 18 janvier 2024, à Port-au-Prince.
Une manifestation pour alerter sur l'insécurité qui paralyse Haïti, le 18 janvier 2024, à Port-au-Prince. © Odelyn Joseph / AP
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Dans ce contexte, la BSAP semble inquiéter les autorités qui interdisent désormais à ses membres de circuler armés et en uniforme. « Ces agents avaient manifesté leur colère après la révocation de leur chef Jeantel Joseph la semaine dernière, rappelle Gotson Pierre, une commission a été mise en place pour revoir ce corps et le gouvernement demande maintenant à tous les employés, toutes les personnes attachées à cette institution de se rendre dans le bureau le plus proche du ministère de l’Environnement en vue d’un recensement. »

 

► Le site d'Alterpresse.

L’étonnant projet Sirena au Venezuela

Pour débarrasser l’immense lac de Maracaibo du pétrole qui le pollue, des fuites venues des plus de 8 000 puits installés autour et sur le lac, plusieurs associations ont lancé le projet Sirena : la mise en place de boudins, comme des barrières, filtrant les déchets et les nappes de pétrole grâce à sa composition en cheveux. « Si l’on regarde un cheveu au microscope, explique Selene Estrach, on voit des tas d’écailles. C’est là que les liquides huileux peuvent être emprisonnés, le cheveu fonctionne comme une éponge. » Des centaines de salons de coiffure se sont portés volontaires pour collecter des cheveux et participer au projet, mais Sirena ne s’attaque qu’à une petite partie du problème : « ces dispositifs ramassent seulement les parties visibles, analyse le biologiste Randi Guerrero, or le fond du lac est très touché par les marées noires et il est difficile de savoir dans quelle mesure les sols eux aussi sont affectés. Une chose est certaine : les nappes descendent jusqu’aux sédiments et restent dans les réseaux trophiques. Le pétrole s’installe dans les organismes des plantes aquatiques, du zooplancton, des mollusques… » sans parler de ce qui se volatilise et retombe lors des pluies dont l’effet n’est pas mesuré non plus.

 

Le journal de la 1ère

Un « piège chimique » capturant les résidus de chlordécone dans l’eau avant de les éliminer suscite l’espoir.

 

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