Enlèvement dans un orphelinat haïtien : le maire de Kenscoff presse les autorités d'agir
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C'est une nouvelle illustration de la violence qui grangrène Haïti. À Kenscoff, 9 personnes ont été enlevées ce week-end, à l’orphelinat Sainte-Hélène. L'établissement, créé en 1988, accueille environ 270 enfants, dont une cinquantaine vivant avec un handicap. Parmi les victimes : une ressortissante irlandaise, responsable de la section réservée aux enfants à mobilité réduite, une infirmière et un enfant de 3 ans.

Cette attaque sans précédent choque profondément la population. Aucune revendication, ni demande de rançon n'ont été formulées pour l'instant. Le maire de la commune, Jean Massillon, lance un appel urgent aux autorités pour prendre des mesures concrètes et arrêter cette spirale de violence qui s’installe dans sa commune depuis le début de l’année 2025. C'est ce qu'il a confié au correspondant de RFI à Port-au-Prince, Peterson Luxama.
En Haïti, les malades du cancer ont beaucoup de mal à se soigner.
Le Miami Herald raconte l'histoire de Jean Fritz Dieu, habitant de l'Ile à vache, dans le baie des Cayes, qui est mort ce week-end après s'être battu contre le cancer pendant quatre ans. Pendant un temps, il a pris un bateau puis le bus pour se faire soigner à Port-au-Prince. Il a ensuite fait la route en moto. Il lui fallait alors jongler avec «les péages des gangs, les fusillades et les barrages policiers», détaille le journal. Puis quand les gangs ont coupé la dernière route allant jusqu'à la capitale haïtienne, l'homme de 42 ans a pris un bateau. Et quand la chimiothérapie n'a plus fait d'effet et que Jean Fritz Dieu a eu besoin de radiothérapie, l'homme est allé se faire soigner en République dominicaine, grâce à une ONG. «Alors que la radiothérapie reste une part important dans le traitement du cancer, il n'y a plus aucune machine en Haïti (...) depuis plus de 20 ans», explique le quotidien américain. En mars 2025, raconte encore le journal, «les gangs ont attaqué Mirebalais, entraînant l'évacuation de l'hôpital» de la ville, «l'établissement de santé le plus moderne d'Haïti». 40% des hôpitaux et cliniques de Port-au-Prince ne fonctionnent plus.
Aux manques de moyens, s'ajoute donc la distance à parcourir pour se faire soigner. Et puis le coût bien sûr car, bien souvent, il faut aller dans des établissements privés ou se rendre à l'étranger. Mais même si on a l'argent pour se rendre à Cuba ou en République dominicaine comme le faisaient auparavant les Haïtiens, est «quasiment impossible» aujourd'hui, explique le Miami Herald car il n'y a pas de vols directs vers Cuba et les frontières avec la République dominicaine sont fermées. La seule solution, ce sont donc les visas humanitaires, raconte un médecin interrogé par le journal. Mais là encore, c'est très compliqué. Bonne nouvelle dans ce panorama si triste, une première : avant-hier (2 août 2025), un service d'oncologie a ouvert dans une clinique privée aux Cayes.
Démonstration de force des pro-Bolsonaro
Au Brésil, plusieurs dizaines de milliers de sympathisants de Jair Bolsonaro ont défilé dans plusieurs grandes villes, ce dimanche 3 août 2025. Un soutien de plus pour l'ancien président brésilien, également défendu par son homologue américain. Washington envisage d'imposer 50% de taxes douanières sur certains produits du Brésil et Donald Trump justifie cette décision en accusant le juge de la Cour suprême, Alexandre de Moraes, de mener une «chasse aux sorcières» contre Jair Bolsonaro, en plein procès pour tentative de coup d'État. Reportage de Sarah Cozzolino, à Rio de Janeiro.
Aux États-Unis, le coup de poker d'élus texans pour empêcher la réforme de la carte électorale
Un nouveau palier est franchi dans cet «âpre conflit partisan», estime le New York Times qui parle de «manœuvre de la dernière chance». Des élus démocrates de la Chambre des représentants du Texas ont fait leurs valises hier afin qu'aujourd'hui, le quorum ne soit pas atteint et que le projet qui pourrait offrir 5 sièges de plus aux républicains lors des élections de mi-mandat en 2026, ne soit pas voté, explique le journal. C'est la 3è fois que les démocrates texans recourent à la politique de la chaise vide en 22 ans, depuis que les Républicains sont majoritaires, rappelle le Washington Post, mais cela n'a jamais marché. Les lois qu'ils dénonçaient ont toujours fini par être votées.
En tout cas, plusieurs gouverneurs démocrates menacent de modifier, eux aussi, la carte électorale de leur État en leur faveur, rapporte le Washington Post. C'est un virage au sein de ce parti qui, jusqu'à présent, a toujours défendu un découpage des circonscriptions non partisan.
Reza Zavvar, Iranien menacé d'être renvoyé des États-Unis
Cet homme de 52 ans, arrivé aux États-Unis à 12 ans, qui a une «green card», pourrait être extradé vers la Roumanie ou l'Australie, 2 pays qu'il ne connaît pas, raconte le Washington Post. Quand il avait une vingtaine d'années, il a été arrêté deux fois en possession de cannabis. La justice avait finalement renoncé à le renvoyer en Iran, estimant le pays pas assez sûr. Mais ce refus d'exécuter l'ordonnance d'expulsion, l'administration Trump la transforme aujourd'hui en outil pour renvoyer Reza Zavvar, cette fois vers un pays tiers. Et ce n'est pas le seul Iranien dans le viseur des autorités américaines qui ciblent même des personnes au casier vierge, indique le Washington Post. Des cas rendus publics depuis que les États-Unis ont bombardé les installations nucléaires iraniennes, en juin 2025, souligne le journal.
«L'érablanchiment» énerve au Canada
C'est l'arbre symbole du Canada : l'érable, «maple» en anglais. Et c'est d'ailleurs ce qui inspire le nom d'un drôle de phénomène : le «Maple Washing» (ou «érablanchiment»), une pratique bien canadienne, mais pas forcément très honnête. Il s'agit d'une méthode de marketing pas très honnête qui consiste à faire passer des produis importés pour des produits canadiens en leur collant une feuille d'érable ou un drapeau blanc et rouge, le tout afin d'augmenter les prix, explique Nafi Alibert, correspondante de RFI à Montréal. Sauf que c'était sans compter sur le sens de l'observation des consommateurs canadiens qui regardent davantage les étiquettes et qui sont sensibles à l’origine des produits, surtout dans le contexte de la guerre commerciale avec les États-Unis. Des plaintes ont été déposées auprès de l'Agence canadienne d'inspection des aliments.
Le journal de la 1ère
Le fléau des algues sargasses est en hausse en Guadeloupe.
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