«Adjoko», le voyage musical de Laura Prince au cœur du Togo
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Aller à la rencontre de ses ancêtres et questionner sa propre identité, tel est l'objectif que Laura Prince vise avec Adjoko, son deuxième album. La Franco-Togolaise se révèle à travers douze titres intimistes et envoûtants, mêlant jazz, soul, r'n'b et chants traditionnels africains.

« Je veux aller au Togo », chante la voix charismatique de Laura Prince. L'artiste s'est rendue au pays de son père, sur les traces de ses ancêtres, d'où elle revient avec son deuxième album Adjoko, un album à son image. Voire à son nom, car Adjoko est également le prénom togolais de Laura Prince. Une véritable carte de visite pour cette artiste en quête de soi et de ses racines en Afrique de l'Ouest.
Cette artiste engagée, aux multiples styles et langues, a parcouru du chemin entre son Togo paternel et sa France maternelle. Et a trouvé sa voie, quelque part entre Ray Charles et Chopin, musique classique, country et jazz du côté de son père et la chanson française – Charles Aznavour, Jacques Brel, Edith Piaf – du côté de sa mère, le tout relevé par la salsa de la Cubaine Celia Cruz et l’afrobeat du Nigérian Fela Kuti.
Laura Prince a par ailleurs ajouté le piano à son arc, commencé dès l'âge de cinq ans en autodidacte, faute de moyens pour se payer des cours. Mais elle persiste, écrit ses premières chansons à l'âge de 13 ans. Son premier album Peace of Mine – « à la recherche de paix intérieure » en français – sort en 2021. Elle s'intéresse de plus en plus à l'histoire du continent noir, aux luttes pour les droits civiques et enregistre son deuxième album Adjoko, au Bénin, à Ouidah.
C'est d'ailleurs une histoire vraie qui donne son nom à l'une des chansons « Mary Prince ». L'histoire d'une esclave antillaise, née à la fin du 18e siècle, revendue de maître en maître avant d'atterrir en Angleterre où elle réussit à s'affranchir et à raconter son histoire dans un livre paru en 1831. Premier témoignage d'une esclave auquel la voix soul de Laura Prince rend un hommage vibrant, teinté de jazz « à sa manière », comme elle dit.
Pour Laura Prince, chant africain rime parfaitement avec jazz américain. Notamment sur le titre « Agbadja », qui fait le grand écart entre le jazz et une danse traditionnelle pratiquée dans des cérémonies vaudou. Une démarche qui prend tout son sens aux yeux de cette artiste sensible et engagée jusqu'au bout.
Le deuxième album de Laura Price, Adjoko, est sorti en CD et en vinyle au label Star Prod. L'artiste franco-togolaise sera en concert le 24 juin 2025 au New Morning à Paris.
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