Législatives en France: tous contre Mélenchon
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Plus qu'un mois avant le premier tour des législatives. Un scrutin que la gauche va aborder unie derrière Jean-Luc Mélenchon et sa Nouvelle Union Populaire, Ecologique et Sociale. Cette situation donne au troisième homme de la présidentielle l'espoir de devenir le premier homme des législatives en remportant la victoire pour entrer à Matignon mais elle irrite ses adversaires.

Mélenchon Premier ministre ? « C'est ridicule », dixit un ministre du gouvernement de Jean Castex qui poursuit, en s'amusant des intentions cachées du leader des Insoumis vis-à-vis de ses nouveaux partenaires écologistes et socialistes, « Mélenchon veut les tuer depuis le début ».
Même constat chez un rallié socialiste à Emmanuel Macron : « Le choix de Jean-Luc Mélenchon, c'est ce qui s'est déjà passé dans d'autres pays en Allemagne avec Die Linke, en Grèce avec Syriza, en Espagne avec Podemos. La radicalité de gauche ne dure jamais longtemps », avant de continuer en décrivant Jean-Luc Mélenchon avec ses qualités et ses défauts : « Jean-Luc, c'est une bête politique en terme de candidature mais derrière c'est un autocrate caractériel ». Le voilà rhabillé pour les législatives.
Est-ce que Mélenchon fait peur à la majorité ?
En tout cas, il concentre les attaques. L'union des partis de gauche était inespérée et elle a permis à Jean-Luc Mélenchon de capter l'attention des Français. Certains reconnaissent que c'est un « coup de génie » d'avoir joué la carte du « troisième tour » de la présidentielle et présenté la victoire aux législatives comme un marchepied vers Matignon.
Son « sens politique » est unanimement reconnu, y compris chez ses adversaires. Ce qui n'empêche pas un député issu de la droite de critiquer cette tactique en estimant que « c'est un inversement complet de la logique républicaine. Cela travestit la réalité. La cohabitation, c'est l'exception pas la règle. Les Français ne voudront pas faire n'importe quoi ».
Peut-être, mais en attendant Emmanuel Macron s'est senti obligé de contre-attaquer en déclarant devant les candidats de la majorité que « le troisième tour, ça n'existe pas » et en taclant « ceux qui veulent rejouer aux législatives ce qui a été tranché à la présidentielle ».
L'offensive Mélenchon n'est pas non plus du goût de Marine Le Pen
Bizarrement Marine Le Pen est sur la même ligne qu'Emmanuel Macron. Selon elle, « la logique des institutions veut que le président de la République ait une majorité. Tous ceux qui racontent autre chose racontent des fables ». Pas question de se laisser contester la place de première opposante par un Jean-Luc Mélenchon qu'elle a qualifié de « fou du roi », histoire de sous-entendre qu'en fait, il rendait service au président de la République. Aux législatives, c'est Macron et Le Pen contre Mélenchon.
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