Afrique du Sud: à Soweto, des milliers de visiteurs pour célébrer le kota
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Les Français ont le jambon-beurre, les Américains le hamburger, les Sud-Africains ont le kota. Un sandwich à base de pain de mie, garni de frites, de viandes et de sauces. Il était célébré sous toutes ses formes ce weekend pour la cinquième édition du Soweto Kota Festival.

De notre correspondant à Johannesburg,
Sur la plancha grillent différentes saucisses, du bacon, des mortadelles. Le kota, c’est d’abord une affaire de viandes que l’on empile sur du pain de mie, avec des frites, des œufs, du fromage et des sauces. C’est lourd oui, mais c’est bon.
« Ça fait partie des plats qui vous remplissent l’estomac », prévient Veronica Mathlaba, vendeuse. « C’est fait avec différents types de viandes et comme vous le savez, nous les Sud-Africains, on adore la viande. » « Pourquoi je suis là ? Pour manger des kotas, et en goûter le plus possible », abonde Thabang Makale, un visiteur. « Parce qu’il y en a plein de différents, j’en ai déjà mangé six. »
Bunny chow à Durban, Gatsby au Cap, Kota à Soweto, ces sandwichs font tous partie de la même famille, mais diffèrent en fonction des régions et des townships. Mais c’est bien le nom de kota qu’Eunice Rakhale-Molefe a fait apparaître sur son livre de cuisine. Signe que le plat des écoliers a pris du galon au fil des ans.
Le kota, c’est un plat qui n’existe que dans les townships sud-africains. Ça a commencé comme un casse-croûte d’écolier et puis comme toute forme de cuisine, le kota a évolué. Ce n’est plus seulement du pain et de la purée de mangue épicée, c’est devenu un sandwich à la carte. On veut que notre cuisine, en particulier celle des townships, fasse partie du programme touristique.
Un festival qui ne désemplit pas
Aujourd’hui, le kota est disponible sous sa forme la plus simple ou la plus élaborée, chic diront certains. Vingt exposants ont fait le déplacement pour nourrir 10 000 participants sur deux jours.
Ce sandwich méritait bien un festival selon Sidwell Tshingilane, le créateur de cet événement. « Le kota, c’est l’un des plats de rue les plus populaires en Afrique du Sud, surtout dans les townships », assure Sidwell Tshingilane. « Lors de notre première édition, on attendait 500 visiteurs et on en a eu 2 000. Ça vous montre à quel point il y a un appétit pour ça, les gens raffolent du kota. »
Face au succès de ce festival, les organisateurs prévoient de s’agrandir. Toujours plus gros, toujours plus grand, c’est ça l’esprit kota.
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