Reportage Afrique

Gabon: immersion au coeur de la formation des parachutistes

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Au Gabon, trois compagnies des parachutistes gabonais ont réalisé des exercices grandeurs natures visant la libération d’une partie du territoire occupée par une armée étrangère. Pour cela, l’armée a projeté sur le terrain des paracommandos. Le Gabon a fait appel à un avion de l’armée de l’air française pour projeter les troupes. RFI a suivi la formation des commandos qui étaient sur le point de prendre leur vol.

Parachutistes gabonais, 29 mars 2024
Parachutistes gabonais, 29 mars 2024 © RFI / Yves-Laurent GOMA
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Avec notre correspondant au Gabon, 

Zone militaire de l’aéroport de Libreville. Alignés comme à l’école, les 75 soldats gabonais, lourdement équipés, reçoivent les dernières consignes de leurs instructeurs. L’inquiétude est palpable mais tous bombent le torse car sauter est un moment de gloire pour les para-commandos. « C'est un grand jour. C'est vrai qu'il y a tout le stress, mais on est content d'être là et on est prêt pour le saut ! », raconte l'un d'eux.

À quel moment est-il le plus difficile d'être un parachutiste ? « Le moment le plus difficile, c'est au sortir de l'avion. Après, c'est un jeu d'enfants », selon l'un d'entre eux. « Le plus difficile, c'est la sortie de l'avion et l'atterrissage. Si nous n'avons pas bien assimilé ça, on peut être sûr qu'à l'atterrissage, on risque un bobo », ajoute cet autre parachutiste.

Le pilote de l’avion de type Casa venu de Lyon, en France, met les moteurs en marche. Les instructeurs galvanisent la troupe. L’embarquement est très rapide. L’adjudant Kevin de l’armée française est le chef de cabine. « On quitte l'aéroport pour environ vingt minutes de vol avant largage. C'est là où le cœur bat la chamade. Tant que la porte n'est pas ouverte, ça va encore. C'est quand la porte s'ouvre que l'on entend plus personne parler », explique-t-il.

À bord, la pression monte. Un bouton rouge s’allume dans l’avion. Tous les sauteurs sont debout. Les cœurs battent la chamade. Les portes s’ouvrent, et c’est parti. « Tout s'est passé comme prévu. Impeccable. On a les comptes-rendus qui remontent par radio, pas de blessé, impeccable », explique l'adjudant.

L’exercice simule la libération d’une partie du territoire occupée par une force ennemie. Les soldats qui viennent de sauter doivent être rapides, agressifs et courageux pour déloger l’ennemi.

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