JO 2024: Léon Marchand, nouvelle star de la natation française
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Depuis l'an dernier, il est la coqueluche de la natation française. Léon Marchand, quintuple champion du monde, pourrait bien devenir l'une des stars des Jeux olympiques de Paris 2024 dans les bassins. Mais pour cela, il devait passer obligatoirement par Chartres, à 80 km au sud-ouest de Paris, où se tiennent actuellement les championnats de France, pour valider sa qualification dans 4 épreuves. C'est déjà fait dans 3 d'entre elles. Lundi 17 juin, c'était le 400 m 4 nages. Et ce mercredi, c'était sur 200 m papillon et le 200 m brasse, devant un public conquis.
De notre envoyé spécial à Chartres,
C'est jour de marathon et de défis pour le nageur français le plus en lumière. Dès la session du matin, double ration de longueur : deux qualifications olympiques à aller chercher pour le phénomène. Des smartphones brandis dans les tribunes pour filmer la star.
« Je viens de le voir pour la première fois, sinon je l'ai regardé sur des vidéos. Je trouve qu'il est très bon et je m'inspire un peu de lui. J'essaie de faire à peu près pareil », s'émerveillent deux apprentis nageurs venus admirer Léon Marchand en chair et en os.
Observateur à l'œil plus aiguisé, Rodolphe Vernillet, ancien nageur et membre des Vikings de Rouen, apprécie les qualités techniques du nageur vedette. « C'est une personne qui s'applique énormément sur des phases très importantes, qui sont le départ, la coulée, toutes les reprises de nage, ce qui lui laisse peu de distance à faire en nage pure, précise-t-il. C'est une phase de la natation qui, pour moi, devrait être travaillée plus souvent chez les jeunes. Parce que ce sont des phases qui sont dures peut-être, mais des phases où on peut gagner beaucoup de temps. »
Rythme effréné
Du temps, Léon Marchand n'en a pas beaucoup. Échauffement, récupération, l'enchaînement des courses l'oblige à tout minuter. Pas encore le temps d'aller à la rencontre des fans depuis son retour en France, même s'il a conscience d'un certain engouement autour de lui.
« Oui, je le sens. Après, je n'en ai pas trop profité, je ne suis pas allé en public à Toulouse, donc je n'ai pas vraiment ressenti tout ça. Je ne me suis pas vraiment préparé. Mais voilà, j'ai fait l'expérience l'année dernière et je pense qu'il faut que je sois un peu plus naturel avec tout ce qui se passe autour, avec les médias, avec la pression, avec les gens qui m'en parlent aussi. J'ai une semaine assez intense quand même, donc je vais me "focus" [me concentrer, NDLR] sur ça », explique le nageur.
Et pour l'instant, c'est un sans-faute. Trois objectifs, trois portes ouvertes sur l'Arena de La Défense, site des futurs exploits de la natation aux JO, et la satisfaction d'avoir su enchaîner victorieusement 200 mètres papillon et brasse en moins d'une heure. « C'est des choses que peu de monde font, je pense. 200 mètres papillon et 200 mètres brasse, c'est un duo assez bizarre, j'ai envie de dire, et j'adore tout ce qui est bizarre. C'est cool de pouvoir changer de nage comme ça et aller chercher ce genre de choses, ça me fait beaucoup de confiance pour la suite », ajoute Léon Marchand.
Mais après le plongeon dans le grand bain, Léon Marchand prend enfin le temps d'un petit bain de foule, séance de dédicaces improvisées. Un garçon reçoit sa photo signée comme cadeau d'anniversaire pour ses 11 ans. Il en pleure de joie. « Ce n'est peut-être pas le plus beau, mais un des meilleurs jours de ma vie. Ça fait vraiment un choc de le voir ici, et de près surtout, il était incroyable. Et il est qualifié aux JO, ça va être trop bien », se réjouit-il.
Modèle inspirant, comme l'ont été Laure et Florent Manaudou, Alain Bernard ou Camille Muffat, Léon, le marchand d'espoir d'une natation française en pleine remontée des sommets, attend désormais les Jeux avec envie pour conquérir définitivement les cœurs.
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