Avoir 25 ans à Bangalore: Brian, marié à son job dans la Silicon Valley indienne
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Le pays le plus peuplé du monde, où près de 700 millions d’Indiens ont d’ailleurs moins de 25 ans. Nous sommes à Bangalore, la capitale technologique de l’Inde qui attire des jeunes talents de tout le pays comme Brian Britto, 25 ans.

De notre correspondant à Bangalore,
Brian est arrivé il y a deux mois, et il a commencé son travail il y a deux semaines. Un job dans la robotique. Un secteur crucial pour l’Inde, juge le jeune homme : « J’ai toujours été bon en bricolage, alors j’ai passé un diplôme d’ingénieur mécanicien. Nous sommes dans l’ère de l’intelligence artificielle et il faut s’adapter ! Bangalore vit des services, mais ces emplois risquent d’être remplacés. Pour que l’Inde reste dans la course, il faut miser sur l’industrie en utilisant la robotique. »
Sur le sujet, Brian est inarrêtable. C’est pour suivre sa passion et trouver un emploi qu’il a quitté sa ville natale, à 350 kilomètres de là. « Je viens de Mangalore, avec un M ! C’est dans cette ville côtière que j’ai grandi, passionné de surf et de natation. L’endroit est relax, les gens doux, la cuisine délicieuse. Mais c’est une petite ville : y faire carrière est presque impossible. Alors, j’ai quitté Mangalore pour Bangalore. »
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L’entreprise de Brian forme des étudiants à la robotique. Depuis ses bureaux, on aperçoit le métro aérien qui surplombe les embouteillages légendaires de cette ville de 14 millions d’habitants.
« On est à Rajajinagar, dans le vieux Bangalore. C’est un quartier qui déborde d’activités et de constructions. Venir au travail, c’est un défi quotidien avec cette circulation ! C’est pour ça que j’ai pris un studio à deux ou trois kilomètres d’ici. À Bangalore, il faut absolument vivre près de son boulot ! »
Brian travaille dur, comme beaucoup de jeunes décidés à percer dans cette cité pleine d’opportunités, mais aussi de compétition : « Ma génération est ambitieuse, elle vise haut. C’est dur, mais si l’on se donne à 100 %, on peut réussir. C’est une époque de mutations : on tente de comprendre un monde instable, de se définir face aux traditions de nos parents comme le mariage. Moi, pour l’instant, je suis marié à mon travail ! »
L’avenir, Brian le voit hors d’Inde, un pays qui fait face à la fuite de ses cerveaux : « J’ai envie de travailler ailleurs. Ma sœur est en Norvège et elle attend que je la rejoigne ! Avec mes compétences, je pourrais y entrer dans la construction navale ou l’industrie pétrolière. En tout cas, je veux explorer le monde, et peut-être revenir en Inde riche de ces expériences. »
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