Revue de presse Afrique

À la Une: le nouveau président Mohamed Bazoum

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Mohamed Bazoum a été élu président du Niger.
Mohamed Bazoum a été élu président du Niger. AFP - ISSOUF SANOGO
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À Niamey, le journal Le Sahel salue tout à la fois « un passage de témoin historique », mais aussi la « contribution » du président sortant Mahamadou Issoufou qui aura été « énorme. Tout simplement », énonce Le Sahel, avant de souhaiter « Marhaba, Barka da zouwa, Koubeini » au nouveau président Mohamed Bazoum !

Au Burkina Faso voisin, le quotidien Le Pays célèbre le triomphe de la démocratie. Car « c’est la première fois dans l’histoire du pays, qu’un président élu démocratiquement succède à un président démocratiquement élu également », souligne ce quotidien ouagalais.

Son confrère L’Observateur Paalga n’écrit guère autre chose, en espérant qu’avec la cérémonie d’investiture du « soldat Bazoum », le Niger va enfin connaître « la fin (du) yo-yo démocratique ».

Au Mali voisin, la ministre des Armées Florence Parly réfute toute bavure de leur part dans le bombardement meurtrier du village de Bounti, le 3 janvier dernier

C’est un message présidentiel de « fierté » et de « confiance totale » que Florence Parly est venue transmettre aux militaires français, de la part d’Emmanuel Macron, souligne, depuis Bamako, le quotidien français Le Parisien. Ce journal y a vu « une riposte en forme de non-recevoir » au rapport de la Minusma sur le bombardement à proximité du village de Bounti.

Le Parisien signale qu’Emmanuel Macron serait « en colère » et « outré » par ce rapport et Florence Parly d’y annoncer que la France « a engagé des demandes de "clarification" au siège de l’ONU à New York », complète Le Parisien.

Bavure ? Pas bavure ? « Plutôt que d’opposer les deux versions (frappes antiterroristes versus bavure contre des civils), une troisième hypothèse peut être avancée, remarque le journal L’Opinion : les deux récits ne se contredisent pas, mais ils se cumulent. En clair : les "terroristes" et les "civils", ou au moins une partie d’entre eux, ne feraient qu’un. Un "terroriste" qui descend de sa moto et pose sa kalachnikov redevient en effet un "civil" participant à un mariage », explique ce quotidien.

Après l’acquittement définitif de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé par la CPI, la presse se demande quelle sera la suite

« Gbagbo est libre, et maintenant ? », interroge la Une du quotidien Aujourd’hui, qui lui est proche, tandis que celle du quotidien Le Patriote, proche, lui, du président Ouattara, fait explicitement référence au retour de Laurent Gbagbo, en évoquant « ce qui attend Gbagbo en Côte d’Ivoire ».

Que va-t-il alors se passer ? L’Intelligent d’Abidjan discerne deux options. « Le scénario optimiste » avec un Laurent Gbagbo et Blé Goudé en « artisans de la paix (et) de la réconciliation ». Et le « scénario catastrophe », avec les mêmes « en revanchards, soucieux de régler les comptes », résume ce journal.

Justement, le site Mondafrique publie en exclusivité la première réaction d’Assoa Adou, secrétaire général du FPI pro-Gbagbo, à l’arrêt de la Cour pénale internationale. Le secrétaire général du FPI croit, lui, au « scénario optimiste (…) Tout le monde doit se mettre autour d’une table pour refonder le pacte national », dit-il à ce journal en ligne fondé par un ancien journaliste du Canard Enchaîné.

Mondafrique présente Laurent Gbagbo comme un « rassembleur » et comme un « vieux sage qui veut que le pays tourne la page du passé et avance », avant de mettre en garde : « Si les ennemis d’hier, Ouattara et Gbagbo, ne parviennent pas à cohabiter, on peut craindre le pire (…) L’islamisme qui pointe son nez (aurait alors) de beaux jours devant lui ». À l’inverse, « un retour apaisé de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire serait le signal fort de la résistance de ce pays à l’extrémisme qui menace ! », énonce encore Mondafrique.

Sur le plan judiciaire enfin, « la CPI devrait pouvoir ouvrir un procès pour juger les crimes présumés du camp Ouattara », observe Mediapart. Selon ce journal en ligne, « le fait que la CPI ait réparti entre ses différentes chambres préliminaires (…) les affaires en cours, dont une concernant la République de Côte d’Ivoire, pourrait laisser penser qu’elle prévoit bien une nouvelle procédure », énonce Mediapart.

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