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À la Une: que faut-il attendre des Assises nationales de la refondation ouvertes au Mali?

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Des participants débattent lors de la première journée des Assises nationales de la refondation, à Bamako, le 27 décembre 2021.
Des participants débattent lors de la première journée des Assises nationales de la refondation, à Bamako, le 27 décembre 2021. © Kaouru Magassa, RFI
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Des assises lancées hier, lundi 27 décembre 2021, par Assimi Goïta, le président de la transition malienne. Avec pour but, explique le site Afrik.com, « de se pencher sur des solutions susceptibles de sortir le pays de la crise dans laquelle il est durablement enfoncé. » Le président de la transition a d’ailleurs lancé un appel solennel aux participants : « Il vous reviendra également de faire des propositions concrètes, de construire une solution de sortie de crise ».

Afrik.com reprend aussi les mots du président du panel des hautes personnalités des Assises, Zeïni Moulaye : « "Pour changer la situation de notre pays, il faut que nous changions nous-mêmes", a-t-il insisté, avant d’invoquer la nécessité de "mettre la transformation de l’homme malien au cœur du débat. Tous les Maliens se retrouveront pour construire notre pays." »

► À écouter aussi : Mali: les propositions récoltées sur le terrain exposées aux Assises nationales de la refondation

Un rendez-vous boycotté par un certain nombre d'acteurs politiques

« Des organisations, et pas des moindres, ont formulé des griefs qui les ont amenées à boycotter ces assises, nous dit le journal burkinabé Le PaysParmi lesquelles le Cadre d'échange, une coalition de plusieurs partis et regroupements de partis. »

Le journal Aujourd'hui s'interroge donc : « Peut-on réformer un Mali en décomposition au détour d’un rendez-vous national, boudé par des formations politiques comme Yéléma, le RPM de l’ex-président IBK, et des groupes armés qui ont apposé leur signature sur le poussif Accord d’Alger ? »

Mais pour le président du comité d'organisation des Assises, il n'y a pas de quoi s'inquiéter : « S’ils n’ont pas participé en tant que partis, ils ont participé au titre d’autres structures, au niveau des communes, des cercles et de la région. »

► À lire aussi : Assises nationales au Mali: le boycott ou la participation des partis politiques

Des Assises nationales vues comme un moyen de prolonger la transition au Mali

Aujourd'hui évoque une omerta sur l'agenda électoral, qui demeure pourtant la colonne vertébrale du retour vers un État de droit.

« Une Transition par essence a une durée de vie bien déterminée, a des objectifs bien définis, ceux de remettre certaines choses en ordre et d'organiser des élections. » Et Aujourd'hui qui ajoute qu'une « Transition ne peut pas prendre certaines mesures qui engagent le pays, car elle n’est pas issue d’un pouvoir électoral. Il faudra alors ramener l’Etat malien dans son entièreté et sa plénitude, pour le refonder après. Vaste programme qu’une transition ne peut pas accomplir. Rien que la sécurité et la gouvernance, les deux plaies béantes du Mali prendraient tout le temps dévolu à cette transition. Il est donc de bon ton que la Transition fixe un calendrier électoral. Ceci aura l’avantage de la clarté et mettra en confiance tous les Maliens et la Communauté internationale et permettra d’avancer. »

Au Sénégal, le TER est désormais une réalité

« Macky Sall triomphant », titre le journal EnQuête. « D’un coût de 780 milliards de francs CFA, le Train express régional a été inauguré avec faste, hier, à Diamniadio, devant un public fortement mobilisé. » 

Et comme pour répondre au détracteur du projet, dont le coût est jugé exorbitant par l'opposition, le président sénégalais a assuré « travailler non seulement pour aujourd’hui, mais aussi pour demain. » « Il faut savoir que les problèmes de demain seront plus compliqués et les solutions seront plus coûteuses. Voilà la vision qui sous-tend ce projet, car gouverner, c’est prévoir », a lancé le chef de l'État.

Pour rappel, le TER est censé désengorger le trafic routier entre Dakar et sa banlieue.

Un TER pas assez local

C'est aussi le reproche qui a été fait à ce Train express régional, une vingtaine d'entreprises françaises sont en effet impliquées dans la construction du train et des rails. Eiffage, Engie, Thalès, la SNCF mais aussi des sociétés turques et sénégalaises, mais « le projet n'aurait pas fait suffisamment la part belle aux entreprises locales, rapporte Jeune Afrique, même si le personnel recruté est essentiellement originaire du pays. »

En tout cas, les rames sont modernes, silencieuses et confortables, avec wifi et climatisation généralisés... Et pour que cela reste comme ça, la société chargée d’exploiter ce nouveau bijou a déjà annoncé la couleur : « pas de sacs non étanches exhalant les odeurs du terroir culinaire ; et pas d’animaux non homologués à bord des trains », peut-on lire dans Jeune Afrique

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