Revue de presse Afrique

À la Une: Biden ou Trump, du pareil au même pour l’Afrique…

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À gauche, l'ancien président républicain Donald Trump, à droite, l'actuel président démocrate Joe Biden.
À gauche, l'ancien président républicain Donald Trump, à droite, l'actuel président démocrate Joe Biden. © AP Photo/File
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Selon le quotidien Aujourd’hui, au Burkina Faso, « vues d’Afrique, ces élections (de mi-mandat) n’emballent pas trop, même si on les suit, car ce qui se passe là-bas impacte forcément sur le continent. (…) Il faut dire qu’après l’avènement de Barack Obama, (premier président d’origine africaine) à la Maison Blanche, qui avait suscité tant d’espoirs sur le continent, sans véritables retombées – les Africains avaient peut-être trop espéré de ce premier président post-racial –, après l’avènement de Barack Obama, donc, la realpolitik avait fini par s’imposer, pointe Aujourd’hui, comme pour faire honneur à ce vieux dicton : l’Amérique d’abord ! Désormais donc, les Africains n’attendent plus rien des scrutins (outre-Atlantique) ni des éventuels vainqueurs. Car que ce soit Biden ou Trump, c’est kif-kif, s’exclame encore Aujourd’hui. Ce principe sonne comme une "invite" faite aux populations du continent, très éprouvées par les mauvaises politiques de leurs élites, à redresser au plus vite la tête et prendre leur destin en main, car nul ne viendra faire leur bonheur à leur place. »

► À lire aussi : Élections de mi-mandat aux États-Unis: la carte des résultats État par État

Mali: tout va bien sur le front anti-jihadiste ?

À la Une également : la situation sécuritaire au Mali. Les autorités militaires de Bamako continuent de crier victoire sur le front du terrorisme. Dans un communiqué repris par la presse bamakoise, notamment le site d’information Maliweb, on peut lire : « les Fama, les Forces armées maliennes, travaillent d’arrache-pied dans l’exécution de leur mission régalienne de protection des personnes et de sauvegarde de l’intégrité du territoire national. La montée en puissance des Fama n’est plus un mythe, mais une réalité indiscutable sur le terrain, même s’il existe des efforts à fournir. En effet, la population à vocation agropastorale a pu exercer ces temps-ci en toute sécurité ses activités champêtres sous la protection des Fama. »

Et les autorités maliennes d’exposer le bilan suivant : 133 terroristes neutralisés, 122 interpelés, 60 motos et une centaine d’armes saisies, et 7 bases terroristes détruites dans les différents théâtres d’opérations.

Pas dans le Nord…

Dans le même temps, le général touareg El Hadj Ag Gamou, figure majeure du conflit malien engagée dans les combats contre les jihadistes, lance un appel à la rescousse : c’est ce que rapporte Le Monde Afrique. Dans un message diffusé ces derniers jours sur les réseaux sociaux, « El Hadj Ag Gamou appelle les jeunes Touareg dans le pays et à l’extérieur à se battre contre l’expansion du groupe État islamique dans le Nord. Il leur donne dix jours pour rejoindre les environs de Gao, la plus grande ville du nord du Mali en proie aux violences du groupe djihadiste EIGS. »

Pour leur part, constate Le Monde Afrique, « les syndicats de la région de Gao ont appelé à un arrêt de travail de 48 heures hier et aujourd’hui pour protester contre la dégradation de la situation sécuritaire et "l’inaction du gouvernement". Ils exigent notamment "une riposte sécuritaire" et "le rappel à l’ordre de certains agents des forces de sécurité qui s’adonnent à des dérives d’intimidation et de racket non justifiées". Pour le moment, pointe encore le Monde Afrique, « la junte au pouvoir n’a ni réagi aux propos du général Gamou ni à l’appel des syndicats. »

Fin officielle de Barkhane

Enfin, ce mercredi, Emmanuel Macron doit annoncer officiellement la fin de l’opération Barkhane au Sahel. « Cette annonce sera sans conséquence sur le dispositif militaire français dans la région », relève Le Point Afrique. Quelque 3 000 militaires français sont encore déployés au Niger, au Tchad et au Burkina Faso. 

En effet, précise Le Pays, à Ouagadougou, « l’annonce de la fin de Barkhane ne signifie pas le départ des soldats français du Sahel. Loin s’en faut ! Selon l’Élysée, ils vont y rester et poursuivre la lutte contre les groupes armés (…). En fait, pointe le journal, Barkhane veut opérer sa mue pour ne plus être perçue comme une force d’occupation dans l’imaginaire populaire africain. Elle veut, tout en changeant de dénomination, se positionner comme un partenaire pouvant appuyer les pays qui le souhaitent dans la formation, l’équipement, le renseignement, etc. En clair, conclut Le Pays, prenant toute la mesure de la situation, Paris cherche à composer avec une opinion africaine de plus en plus hostile qui l’accuse, à tort ou à raison, de jouer à un jeu trouble. »

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