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À la Une: le choc France-Maroc

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Deux joueurs PSG en club, Achraf Hakimi et Kylian Mbappé s'affronteront cette fois avec leurs pays respectifs lors des demi-finales de la Coupe du monde, ce mercredi 14 décembre 2022.
Deux joueurs PSG en club, Achraf Hakimi et Kylian Mbappé s'affronteront cette fois avec leurs pays respectifs lors des demi-finales de la Coupe du monde, ce mercredi 14 décembre 2022. © montage RFI - AP/Ebrahim Noroozi - Reuters/Lee Smith
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Une demi-finale surprise après-demain soir au Mondial du Qatar : France-Maroc. La presse marocaine s’enflamme et veut y croire : « Maintenant qu’on a accédé aux demi-finales, une première pour un pays arabe et africain, le plus dur a été fait », affirme L’Opinion à Rabat, et « tous les espoirs sont permis pour aborder dans de bonnes dispositions le match contre la France. Avec le mental d’acier et le dispositif tactique dont Walid Regragui est le maître-architecte, en plus du soutien inconditionnel du public marocain et arabe, on dispose, on en est convaincu, de tous les atouts pour sceller le match en notre faveur. »

Ferveur dans le monde arabe, mais aussi et bien sûr en Afrique, comme le relève le site Afrikfoot : « première sélection africaine de l’histoire à atteindre les demi-finales de la Coupe du monde, le Maroc peut compter sur le soutien de tout un continent. Après la victoire face au Portugal (1-0) samedi en quarts de finale, de nombreuses gloires africaines ont ainsi salué la performance des Lions de l’Atlas : de l’Algérien Riyad Mahrez, à l’Ivoirien Didier Drogba en passant par le Camerounais Samuel Eto’o, tous ont eu un mot gentil pour la bande à Walid Regragui. »

En effet, insiste le site du magazine marocain Tel Quel, « le foot semble avoir transcendé les frontières du sport pour fouler le périmètre de l’immanent. L’enthousiasme dont vibrent les populations aux succès de leur pays a quelque chose de mystique. De religieux presque. Ainsi, de Gaza jusqu’à Tel-Aviv, en passant par Dakar et Mogadiscio, les Lions ont servi d’exutoire à une joie sans limites. »

Des moyens et des infrastructures

Ce parcours des Lions de l’Atlas, « ne doit rien au hasard, relève pour sa part Le Point Afrique. Une politique maison a été mise en place pour placer le foot sur un piédestal. Le somptueux centre de formation Mohammed VI n’a rien à envier à celui de Clairefontaine. Savoir-faire, faire-savoir, ce satané soft power à la marocaine, envié et décrié, qui va redoubler d’élan et d’efficacité. Le pays qui se veut le hub entre le Nord et le Sud, entre l’Europe et l’Afrique, mettant en place de multiples infrastructures, ce pays gagne la bataille de l’image avec son équipe gourmande de victoires. »

WakatSéra au Burkina Faso renchérit : « les autorités du football marocain, le roi Mohammed VI en tête, ont mis les moyens financiers et les infrastructures sportives adéquates à la disposition de leurs équipes, tant en championnat national qu’en compétitions internationales. Ce n’est pas un hasard si la plupart des équipes africaines, souffrant de la structurelle absence de stades et de centres de formation dignes de ce nom, se tournent, la plupart du temps, vers le Maroc. »

Un seul but encaissé !

Autre facteur déterminant dans le beau parcours des Lions de l’Atlas : leur mental d’acier et une défense de fer. En effet, précise L’Intelligent à Abidjan, « en cinq matchs disputés dans cette coupe du Monde, le Maroc n’a encaissé qu’un seul but. C’était lors de la phase de poule contre le Canada. Face à la Belgique et à la Croatie, considérées comme les meilleures nations dans le groupe F, le Maroc a joué sans complexe pour terminer premier du groupe avec 7 points, avec à la clé une victoire face à la Belgique et le Canada et un nul vierge avec la Croatie. Pour aller aussi loin, les Marocains ont sorti l’arme fatale, donc, la défense de fer ! »

Deux marches…

Et on revient à WakatSéra qui s’interroge : « qui pourra arrêter les Lions de l’Atlas ? Le rêve est désormais plus que permis, affirme le site burkinabè. Car, à ce stade de la compétition, la chance, et encore moins la surprise, ne sont plus des facteurs qui priment. Seuls l’engagement et la rigueur dans le jeu sont de mise. Et ce sont des éléments qui seront les seuls à pouvoir jouer au profit des Lions de l’Atlas qui devront faire attention aux ergots du véloce Kylian Mbappé et de la machine à marquer qu’est Olivier Giroud. En tout cas, la demi-finale entre la France et le Maroc, qui se joue ce mercredi laissera un grand sur le carreau. (…) Si l’avantage des pronostics va aux Coqs gaulois, la discipline et le cœur de Lion seront pour des Marocains, si proches du but. Le trophée mondial n’est plus qu’à deux marches ! Mais quelles marches ! »

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