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À la Une: «La guerre de Kidal aura-t-elle lieu ?» se demande Maliweb

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Des casques bleus de la Minusma à Kidal (image d'illustration)
Des casques bleus de la Minusma à Kidal (image d'illustration) REUTERS/Adama Diarra
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En tout cas les FAMa « fourbissent les armes » écrit le site alors que le retrait de la Minusma pourrait se faire encore plus vite que prévu, dans quelques jours. Et pour Maliweb, la Mission onusienne « est accusée […] de ne pas jouer franc-jeu dans cette histoire ».

Pour appuyer ses propos, le site y va de son adage mandingue : « Le chef déchu ne peut souhaiter que le mal à son village ».

Ce chef déchu, c’est Paris

Car « il faut être naïf » poursuit l’article « pour croire que la France va digérer son éviction du Sahel et foutre la paix à notre pays ». Les autorités françaises n’auraient plus qu’un seul objectif : « la partition » du Mali « pour garantir les intérêts français au Sahel », et elles feraient donc pression sur la Minusma afin que cette dernière accélère son départ, empêchant les FAMa de « prendre possession des camps » abandonnés par l’ONU, et entraînant de facto un affrontement avec les rebelles de Kidal. « En se laissant instrumentaliser par la France qui la pousse à rouler le Mali dans la farine à Kidal » conclut Maliweb, la Minusma « s’expose à une fin de mission cauchemardesque ! ».

Et le départ est aussi « anticipé et difficile » pour les soldats tchadiens explique Aujourd’8 au Faso

… Un départ anticipé qui serait, explique le site, « un signe de protestation » de ces soldats alors que les autorités maliennes de transition n’ont pas accordé d’autorisations de vol pour rallier N’Djamena.

 Si ça continue à ce rythme-là, les troupes tchadiennes auront totalement quitté la ville de Kidal « d’ici la semaine prochaine » écrit Le Pays qui dénonce une forme d’« ingratitude » de la part de Bamako alors que les soldats tchadiens, peut-on lire, « ont mouillé le treillis dans la traque des terroristes », certains « y ont laissé la vie »… L’article conclut : « Franchement, le contingent tchadien ne mérite pas ça ! »

La Presse sénégalaise publie ce matin le communiqué du Procureur de la République qui annonce des poursuites après la fuite d’un rapport médical concernant Ousmane Sonko.

La santé de l’opposant se retrouve « au cœur d’un imbroglio judicio-médical » titre Seneplus après la diffusion sur les réseaux sociaux et dans certains médias de ces informations sur l’état de santé du maire de Ziguinchor.

Les nouvelles ne seraient pas bonnes selon le médecin en charge d’Ousmane Sonko, en détention depuis plusieurs mois et qui a entamé, rappelle le site, « plusieurs grèves de la faim pour protester contre son incarcération ». Sénéplus poursuit : « L'affaire ravive les tensions politiques ». Mais il n’y a pas que le Sénégal qui est concerné pour Dakarmatin selon qui l’état de santé d’Ousmane Sonko « exige une réponse immédiate de la communauté internationale ».

 « La santé d’un individu ne devrait jamais être politisée » peut-on lire, « et il est impératif que toute personne, quelle que soit son affiliation politique, ait accès à des soins médicaux appropriés ». Dakarmatin poursuit : « Il est temps de lancer une alerte rouge pour la santé et la sécurité » de l’opposant.

Dakarmatin qui annonce aussi un nouveau drame de la migration dans les eaux sénégalaises…

« Une pirogue qui transportait des migrants clandestins a chaviré », hier jeudi, au large de Saint-Louis, écrit le site qui parle d’au moins un mort et de plusieurs disparus.

Depuis quelques semaines maintenant, les départs à bord d’embarcations de fortune se multiplient depuis les côtes sénégalaises. Le Soleil y consacre un dossier qui, bien sûr, ne nie pas les morts, nombreux, pendant les traversées, mais qui veut souligner aussi les « conséquences psychologiques » chez les rescapés, avec de « multiples cas de folie ».

Le site publie par exemple le témoignage d’un migrant qui confesse avoir contribué à jeter par-dessus bord une personne jugée trop agitée. Et puis « les jeunes candidats » à l’immigration « ne sont pas les seules victimes » écrit Le Soleil qui parle du traumatisme pour les proches de celles et ceux qui sont morts ou portés disparus. « C’est comme si le ciel m’était tombé dessus » raconte notamment une Saint-Louisienne qui se souvient de ce jour, il y a trois ans, lorsqu’elle a appris la mort de son mari qui tentait de rallier l’Espagne. Elle confie avoir l’impression, terrible, chaque nuit, de revoir son visage. Mariama, elle, ne dort plus depuis que son frère est porté disparu… Avec ses parents, ils avaient appris à la télévision le chavirement d’une pirogue, sans se douter qu’Assane, 24 ans, était à bord, ce n’est que le lendemain qu’ils ont appris la nouvelle. Et malgré la quasi-évidence de l’issue dramatique, sa famille admet garder l’espoir de le revoir un jour sain et sauf.

Alors « Que faire » se demande Aujourd’hui au Faso pour dissuader les migrants de risquer ainsi leur vie ?

 Car « l’Europe n’en peut plus, et l’Afrique demeure impuissante » explique l’article selon qui il faut créer du travail et faire en sorte « que l’égalité des chances soit une réalité, qu’il y ait de la justice sociale, la méritocratie et non le larbinisme ».

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