À la Une: la tournée du président français Emmanuel Macron en Afrique
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La tournée d'Emmanuel Macron intéresse aussi bien la presse africaine, que la presse panafricaine. Le président français a entamé sa visite par l’Ile Maurice, il se rendra ensuite en Afrique du Sud, en Angola et au Gabon. « Quel message Macron veut-il envoyer au continent ? » Afrik.com. Pour le site d’information panafricain, le président français veut « redéfinir la relation entre la France et le continent », « loin des enjeux militaires qui ont marqué l’actualité récente au Sahel, Emmanuel Macron cherche à impulser de nouvelles « dynamiques », en privilégiant des partenariats plus équilibrés, axés sur la jeunesse, l’économie et le travail mémoriel ». « L’Elysée insiste sur l’objectif de valoriser "le renouvellement de la relation franco-africaine" ».
Une visite commentée avec une certaine ironie par la presse burkinabé. « Chassée du Sahel, la France à la recherche d’un second souffle », titre le Pays, selon lequel « les temps ont changé, et c’est tant mieux si la France et ses dirigeants ont compris que ce qu’ils faisaient il y a de cela 40 ou 50 ans en arrière, n’est plus possible aujourd’hui. » Ce qui n’empêche pas l'Observateur Paalga de se demander si « le coq gaulois est à la recherche d’une nouvelle basse-cour », et d’affirmer que « la France ne veut pas faire le deuil d’un passé de conquérant d’empires et de marchés coloniaux ».
Relations au beau fixe
Jeune Afrique, de son côté, se projette dans la visite d’Emmanuel Macron, dimanche, au Gabon. « Entre Oligui N’guema et Macron, coulisses de retrouvailles très attendues », titre Jeune Afrique, « l’occasion de renforcer encore les liens entre la France avec l’un de ses derniers alliés sur le continent ». « Un tête-à-tête est prévu entre Emmanuel Macron et Brice Oligui N’guema », avec lequel les relations semblent au beau fixe. « Soucieux de préserver ses liens avec le palais du Bord de mer dans un contexte de perte de popularité de la France sur le continent africain, (nous dit Jeune Afrique) l’exécutif français a apporté tout au long de la transition son soutien à la politique de Brice Clotaire Oligui Nguema. Par conséquent, la diplomatie française se garde bien de commenter la décision de la justice gabonaise qui vient de condamner par contumace Sylvia et Nourredine Bongo à vingt ans de prison ».
Légitimité
Au Cameroun, l'actualité politique porte toujours sur la dernière élection présidentielle. C’est tout d’abord, pour le site Actu Cameroun, une interview de l’avocate Alice Nkom, figure de l’opposition au Cameroun, qui apporte son soutien à Issa Tchiroma Bakary, lequel revendique toujours la victoire à la dernière élection présidentielle et qui appelle ce vendredi à « une journée ville morte ». Maître Alice Nkom ne mâche pas ses mots : « Lorsque vous avez le peuple avec vous, vous avez forcément la légitimité », a-t-elle dit dans un entretien avec la Deutsche Welle, en ajoutant : « Peu importe ce que le voleur en a fait, il restera le voleur ».
L’avocate, ajoute Actu Cameroun, estime qu’Issa Tchiroma Bakary « bénéficie d’une légitimité populaire », « s’il dit au peuple venez dans la rue, c’est votre bureau, le peuple ira dans la rue ». Le Journal du Cameroun de son côté, s’intéresse à la diaspora. « La diaspora camerounaise combattante pour le changement adresse ses félicitations au candidat à l’élection présidentielle pour sa "victoire" ». La diaspora camerounaise qui se manifeste donc « six semaines après la tenue du scrutin », remarque le Journal du Cameroun, « justifiant son silence par la « confusion créée et entretenue par (…) le mauvais perdant M. Paul Biya ».
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