Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: un impôt mondial sur les géants du numérique

Publié le :

Le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire, à Londres le 4 juin 2021.
Le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire, à Londres le 4 juin 2021. © REUTERS
Publicité

15% d’impôt sur les bénéfices là où ils sont réalisés – et non plus dans les paradis fiscaux où elles sont généralement enregistrées - c’est le taux pour cette taxation des multinationales retenu par le « G7 finances » (c’est-à-dire par les sept plus grands argentiers du monde), réunis hier à Londres pour l’occasion.

Accord « historique », pavoise Bruno Le Maire, ce matin, dans Le Journal du Dimanche. Comme d’autres avant lui, le ministre français de l’Économie n’a eu de cesse de ferrailler afin de convaincre les partenaires de la France au sein du G7 de la nécessité d’un tel impôt mondial. Jusqu’à hier en vain, mais la crise économique liée à celle du coronavirus est passée par là.

Impassiblement, une économiste du nom de Stéphanie Villiers explique dans Le Parisien Dimanche qu’en ces temps de sortie de crise sanitaire, « il n’existe pas tellement de marge de manœuvres du côté des impôts des ménages. Donc, les pays occidentaux sont d’accord pour aller toucher aux grandes entreprises multinationales ».

…D’autant plus clair que 15% d’impôt, c’est un taux « trop bas », estime l’ONG Oxfam dans Le Parisien Dimanche.

Bruno Le Maire qui se réjouit aussi du regain de la conjoncture économique française… dont doute une majorité de Français :

Trois jours avant le 9 juin, quand le couvre-feu passera à 23 h et qu’il sera possible de dîner à l’intérieur des restaurants ou d’aller au concert en France, « c’est l’heure de la relance », clame Le Journal du Dimanche.

Le rebond économique est « très net. L’économie française repart », dit encore Bruno Le Maire au JDD. Le ministre de l’Économie y confirme l’objectif de 5% de croissance de la France pour cette année et lance cet appel aux chefs d’entreprise : « Embauchez ! ».

Regain de conjoncture, peut-être, mais en effet, les Français ont comme un doute. Selon un sondage Ifop pour Le JDD, quand on les interroge sur la situation économique française, 69% des Français se disent pessimistes.

C’est une figure de la droite catholique française : le souverainiste Philippe de Villiers, ancien secrétaire d’État de Jacques Chirac, a rompu avec Emmanuel Macron, avec qui il a été un temps très lié :

Et c’est à la Une de L’Express que Philippe de Villiers apparaît comme « le meilleur complotiste de France ». Après l’avoir tant apprécié, ce célèbre Vendéen traite à présent Emmanuel Macron de pantin du « spéculateur » George Soros et de « fondé de pouvoir » de Rothschild, énonce L’Express.

Lequel hebdomadaire dévoile plusieurs courriers datés entre juillet 2019 et mai 2020, adressé à Philippe de Villiers, et dans lequel le président français lui donne du « mon cher Philippe », ou du « mon amitié ». Mais ça, c’était avant la rupture entre le président et Philippe de Villiers, que L’Express présente comme « le champion, de la diffusion des théories du complot ».

Lui n’est pas politiquement identifié, mais il pense qu’un grand sportif se doit d'être « engagé », c’est le footballeur Kylian Mbappé :

Et c’est à l’hebdomadaire L'Obs que le dit la star de l'équipe de France de foot. « Je pense qu'un grand sportif se doit d'être engagé. Et aujourd'hui je suis prêt », dit le buteur du Paris Saint-Germain à ce magazine à la Une duquel apparaît son portrait en gros plan.

Évoquant l'incident raciste qui avait conduit au report du match de Ligue des champions Paris SG-Basaksehir Istanbul, Kylian Mbappé estime dans L’Obs qu’on ne peut pas « louer les mérites de notre pays, la culture de notre pays et laisser passer ça. C'est incompatible », ajoute-t-il, déclarant s’intéresser « aux sujets de société » et se disant « extrêmement fier » de ses origines. « Moi, mon pays, c'est la France », lance Kylian Mbappé dans L’Obs.

Un anniversaire musical pour conclure en ce 6 juin, celui d’un album qui aura marqué les années 90 dans le monde, Nevermind, de Nirvana :

Et c’est le mensuel Les Inrockuptibles qui souffle les 30 bougies ce disque. Mensuel, car à l’heure où les lieux de spectacles et les salles de concerts s’apprêtent à recevoir de nouveau du public, ce magazine retrouve un rythme mensuel de parution.

Nevermind, c’est en effet un album « qui a modelé les années 1990 et tatoué jusqu’à la chair une génération, estime ce magazine. Mais une œuvre qui s’est imperceptiblement détachée des temps qui l’avaient fait éclore pour déposer des germes sur les générations suivantes », souligne Les Inrockuptibles, fan de la « modernité inentamable de Nevermind ». Trente ans après.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 05:12
  • 04:56
  • 05:18
  • 04:57
  • 05:03