À la Une: Emmanuel Macron annonce la fermeture de trois bases militaires dans le nord Mali
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C’est à l’issue d’une réunion virtuelle du G5 Sahel que le président français a annoncé que les forces françaises situées dans le nord du Mali commenceront à se retirer d’ici la fin de l’année. Les bases de Kidal, Tessalit et Tombouctou seront fermées d’ici le début de l’année 2022, le nombre de soldats maintenus au Sahel passera à terme à 2 500 ou 3 000 hommes. Quant à la base de Niamey, au Niger, elle sera « fortement musclée » et accueillera le commandement central de la force Takuba, qui sera fer de lance dans la guerre au djihadisme dans le Sahel.
Comme le pointe Le Figaro, « pour l’après-Barkhane, Macron mise sur l’alliance avec le Niger », alors que le président français recevait à l’Élysée son homologue nigérien, Mohamed Bazoum. « Côte à côte lors d’une conférence de presse, les deux hommes ont multiplié les mots d’amitiés l’un pour l’autre », souligne ce journal. Emmanuel Macron a salué l’élection « exemplaire » de son homologue nigérien, qui a « réussi la première transition démocratique », a dit le chef de l’État. Dans une région en crise où sévissent les groupes terroristes, d’al-Qaïda à Daech en passant par Boko Haram, « le Niger est en passe de devenir le nouveau pivot de la France », prédit Le Figaro.
Jeune Afrique n’écrit pas autre chose, en notant que « Macron mise sur Bazoum et fait du Niger le cœur du dispositif français au Sahel ». Niamey y occupera en effet une « place centrale », relève à son tout ce journal panafricain.
Mais au-delà des considérations tactiques, le quotidien Le Parisien estime qu’à la veille de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron « entend aussi éviter de nouvelles morts de militaires français (plus de 50 déjà tombés) et la montée de critiques sur une opération coûteuse (1 milliard d’euros annuels), fragilisée par le retour des coups d’État (Mali, Tchad) et la montée du sentiment antifrançais en Afrique ».
Allocution d'Emmanuel Macron lundi prochain
De cela, et du coronavirus, il sera question lundi soir 12 juillet en France, lors de la prochaine allocution du président Macron. Allocution qui prendra sans doute des formes de « mobilisation générale » pour les Français qui partent en vacances, explique Le Parisien. Comme l’anticipe à son tour ce quotidien, « des sujets sensibles devraient être également abordés, comme l’extension du pass sanitaire et la vaccination obligatoire des soignants ».
Justement, une première plainte a été déposée contre l’État, qui vient animer l’actuel débat sur l’obligation vaccinale ou non contre le coronavirus pour les personnels soignants. C’est l’histoire - que révèle Le Parisien - d’une préparatrice en pharmacie prénommée Johanna, dont le père est décédé du coronavirus en mai dernier après avoir été hospitalisé pour une simple fracture à la hanche.
« Avec ses grands frères et sœurs, sa mère et ses oncles, elle saisit le Premier ministre d’une demande indemnitaire, signale ce quotidien. Il ne s’agit pas tant de réclamer de l’argent que de faire reconnaître la responsabilité de l’État qui n’a pas imposé la vaccination aux soignants ».
Le dossier médical de ce père décédé « précise bien qu’il y était hospitalisé en chambre, seul, quand il a contracté la maladie », déclare l’avocat de la plaignante au Parisien. « On a tout fait pour le protéger, assure Johanna, elle-même professionnelle de santé. Si les soignants avaient été vaccinés, mon père serait encore vivant », tandis que son avocat dit ne pas comprendre « que la majorité présidentielle, pourtant favorable à l’obligation de vaccination des soignants, se lance dans la fabrique législative qui n’aboutira au mieux qu’en octobre (et) que l’Élysée ne légifère pas par ordonnances. Chaque jour qui passe, ce sont des contaminations supplémentaires », remarque-t-il dans Le Parisien.
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