Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: cet instable Maghreb…

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Tensions dans le centre-ville de Tunis, Tunisie, le 26 juillet 2021. (Illustration)
Tensions dans le centre-ville de Tunis, Tunisie, le 26 juillet 2021. (Illustration) AFP - FETHI BELAID
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« Algérie, Maroc, Tunisie : Et si le Maghreb vacillait… » Un scénario quelque peu catastrophe imaginé cette semaine par Le Point, habitué des Unes accrocheuses. Le magazine nous parle de « dangers », au pluriel : « Rongée par la corruption, ébranlée par la pandémie et débordée par les flux migratoires, l’Afrique du Nord tente d’endiguer une nouvelle vague islamiste ».

Le Point parle depuis la Tunisie, par la voix de son correspondant sur place. Un pays déçu de voir ce qu’est devenue sa révolution de 2011, qui semble aujourd’hui soutenir Kaïs Saied, le président ayant récemment gelé les travaux du Parlement et limogé le Premier ministre. Un pays qui veut en finir avec « le système », tout comme le Hirak a lui aussi tenté de le faire à partir de 2019 en Algérie. Or, le résultat inquiète L’Express, qui observe également la situation politique de la Tunisie cette semaine. L’Express qui voit la prise des pleins pouvoirs par Kaïs Saied comme « un pari risqué ». Le président est « seul maître de son pays depuis le 25 juillet », et « certains craignent une dérive autoritaire ».

L’argument séduisant de la lutte anticorruption

Mais il promet de lutter contre la corruption et cela séduit… L’Express rappelle que le surnom du président tunisien est « Monsieur Propre ». Et, s’il n’y a rien de neuf sous le soleil, Le Point le confirme une fois de plus : Cette corruption, c’est « une tannée » au quotidien. Par exemple, « à la mairie de La Marsa, fief des élites tunisiennes, il faut verser 10 dinars (3 euros) à une trentenaire teinte en blonde pour enregistrer un contrat de location. Sinon c’est une demi-journée d’attente. Au feu rouge, à 6 heures du matin un pandore sort de nulle part, siffle, déniche une faute vénielle. Si ‘on veut récupérer son permis illico, ce sera un billet. Pas vu pas pris. A Kasserine, dans le centre du pays, explique encore Le Point, une ruelle a tout bonnement disparu du cadastre. Un policier l’avait annexée pour la transformer en parking ». Ainsi « confrontés, du matin au soir, à l’arbitraire d’un État dévoyé, les Tunisiens n’ont pas seulement le blues, ils broient du noir », écrit le magazine. « Le désenchantement aura été à la hauteur du rêve », alors même que le côté « propre » de l’islam politique, vendu par Ennahda, est ce qui avait séduit les Tunisiens après la révolution, souligne l’ancien président Moncef Marzouki. Pour lui, toujours dans Le Point, « les Occidentaux pensent que les gens votent pour les islamistes pour des raisons religieuses, mais c’est un malentendu ».

Art et sport, des portraits à lire dans la presse hebdomadaire

« Des indépendantes, des amazones, des affranchies… En un mot, des artistes ». Trente trois artistes à qui Le Figaro Madame consacre un numéro spécial. « À celles qui donnent [au monde] une partition, une tonalité, des couleurs, bref leur style et leur empreinte », écrit le magazine. Des photos de Berenice Abott aux peintures de Frida Kahlo, en passant par les sculptures de Louise Bourgeois, Le Figaro Madame remonte le fil de l'histoire de l'art, pour nous présenter ou représenter ces artistes, souvent « moins exposées et célébrées que leurs équivalents masculins » mais ô combien talentueuses.

L'exposition, la célébrité… Sur la planète foot, le PSG n'en manque pas, c'est certain ! Et quand le monde entier parlait cette semaine de sa nouvelle recrue, Lionel Messi, France Football nous emmène à la rencontre du président du club parisien. « Le Prince du désert » ou « Nasser le Qatarien », comme le présente le magazine, Nasser Al-Khelaïfi, « Nak » pour les intimes. France Football nous emmène où il a grandi, près du port de Doha, et fait témoigner ses proches. Le magazine nous livre un portrait quasi hagiographique d'un battant. Celui qui est devenu le premier joueur de tennis professionnel du Qatar. « Il n'a jamais dépassé le 995ème rang mondial et n'a amassé que 13.770 euros de gains au cours de sa carrière », mais il ainsi rencontré celui qui deviendrait Émir et qui fera basculer sa seconde carrière, lorsqu'il a intégré les instances dirigeantes de la fédération qatarienne de tennis. La suite, on la connait.

La suite, Timothée Adolphe, lui, aimerait bien la connaitre. Autre portrait, à lire dans M le magazine du Monde. Athlète déficient visuel, champion du 400m, il espère décrocher la médaille d'or des jeux paralympiques de Tokyo qui débutent le 24 août. Portrait croisé donc, car il court avec son guide Jeffrey Lami, athlète qui a mis sa carrière difficile entre parenthèses pour devenir le compagnon. « Le monde professionnel rime souvent avec rivalités, explique l'article, certaines carrières pourtant, ne seraient rien sans la complicité, la solidarité et l'entraide ». En somme, c'est une histoire « d'amitié » que nous propose Le Magazine du monde. Une belle image du sport, celui où il reste de l'humanité.

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