Revue de presse française

À la Une: Yannick Jadot en tête de la primaire écolo

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Ce lundi 20 septembre, le quotidien Libération consacre sa Une aux résultats du premier tour de la primaire écologiste.
Ce lundi 20 septembre, le quotidien Libération consacre sa Une aux résultats du premier tour de la primaire écologiste. © Libération
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« Pour une fois, les pronostics de la primaire écolo n’ont pas été déjoués, pointe Libération : c’est bien le favori, Yannick Jadot, qui est arrivé en tête. Mais de peu. Moins de 3.000 voix le séparent de Sandrine Rousseau qui apparaît comme l’immense surprise de ce scrutin. Partie de très loin il y a un an, l’économiste a percé ces derniers mois en affirmant des positions tranchées, parfois radicales et même polémiques, rendant Éric Piolle (le maire de Grenoble) inaudible et le reléguant à la quatrième place, quasi ex aequo avec Delphine Batho qui, avec sa ligne très décroissante, s’en sort plutôt bien. (…) Ce résultat montre que les écologistes se divisent en deux camps distincts, constate Libération : les pragmatiques, prêts au compromis pour espérer gouverner, façon Jadot ; et les radicaux, sensibles aux questions de discrimination, façon Rousseau. C’est un vrai choix de société que vont devoir faire les votants à la primaire dans les jours qui viennent. »

Enfin, s’interroge Libération, « les quatre vaincus se rallieront-ils au gagnant ou à la gagnante comme ils s’y sont tous engagés ? C’est à cela que l’on verra si les leçons du passé ont été retenues et si les écologistes peuvent peser sur le scrutin présidentiel. »

Un premier tour en trompe-l’œil ?

Pour l’instant, c’est du « vert polarisé », ironisent Les Dernières Nouvelles d’Alsace. « D’un côté, la rondeur et le souci de consensus d’un Jadot, qui était allé jusqu’à s’effacer en 2017 derrière le PS. De l’autre, la fermeté revendiquée et le souffle d’une Rousseau, qui ne mâche pas ses avis. L’un mise sur une écologie de gouvernement, pragmatique. L’autre prône une stratégie clivante si nécessaire, avec un risque assumé d’effrayer une part de l’électorat de gauche. Jadot le favori l’est beaucoup moins. L’outsider Rousseau cartonne. Et, une fois de plus chez les écologistes, le débat interne prend un tour polarisé, constate donc le quotidien alsacien. Après les succès des dernières campagnes, les Verts sont placés devant le double défi de retrouver leurs électeurs récents et de se souder autour d’un programme commun qui ait du sens. »

C’est « un premier tour en trompe-l’œil », renchérit La Voix du Nord. « Yannick Jadot est certes en tête, mais il est isolé. S’il emporte au second tour, on peut penser que ses concurrents du premier le soutiendront du bout des lèvres, tant le fossé entre eux et lui est profond. Et si Sandrine Rousseau est désignée candidate du bloc écologiste, on peut craindre pour cette cause que (lors de la présidentielle) la radicalité de ses positions n’épouvante les électeurs modérés. »

Facs : une rentrée presque normale

À la Une également, la rentrée ce lundi dans les universités et les grandes écoles… « Une rentrée "normale" ou presque, pointe Le Figaro. C’est avec enthousiasme que les étudiants, dont une très large majorité est vaccinée, retrouvent les bancs de la fac ou de leur école après deux années perturbées par la crise sanitaire. Un retour en 100% présentiel et non soumis au passe sanitaire, soirées mises à part. Les établissements et leurs professeurs, soulagés, redoutent néanmoins les dégâts des cours à distance sur les apprentissages et craignent une forte baisse du niveau général. »

Sous-marins : la France ne décolère pas

Enfin, colère et amertume toujours après l’annulation de la commande des sous-marins par l’Australie, après pression des États-Unis. 

« Les autorités australiennes se défendent d’avoir dupé les Français en affirmant avoir donné depuis plusieurs mois des indications très claires sur leurs réserves et leur recherche d’une solution alternative », pointe Libération.

Il n’empêche, « à Cherbourg, c’est l’amertume face à "des années de boulot rayées d’un trait de plume", constateLe Monde. Dans le port normand qui préparait les douze sous-marins dont la commande a été annulée mercredi dernier, la colère règne. Et, pour les quelque 80 Australiens présents, c’est la "stupéfaction générale". »

Les autorités françaises pour leur part « ne décolèrent pas », relève Le Parisien. « Après avoir rappelé ses ambassadeurs à Canberra et Washington, le ministère des Affaires étrangères annule une rencontre prévue cette semaine entre Florence Parly, ministre des Armées, et son homologue britannique Ben Wallace. »

Et puis toujours dans Le Parisien, la réaction de Nicole Bacharan, spécialiste des relations franco-américaines. Pour elle, « les Australiens et les Américains ont joué la comédie aux Français. » Finalement, Joe Biden « a fait du Donald Trump… ».

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