Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une de la presse hebdomadaire et magazine: les violences sexuelles dans l’Eglise

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Dans cette photo d'archive prise le 28 septembre 2021, le président de la commission d'enquête indépendante sur les abus sexuels sur mineurs commis au sein de l'Église catholique, Jean-Marc Sauvé, pose lors d'une séance photo à Paris.
Dans cette photo d'archive prise le 28 septembre 2021, le président de la commission d'enquête indépendante sur les abus sexuels sur mineurs commis au sein de l'Église catholique, Jean-Marc Sauvé, pose lors d'une séance photo à Paris. © AFP - JOEL SAGET
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Les conclusions du rapport de la commission Sauvé qui a enquêté sur l’ampleur de ces faits et sur l’omerta qui les a accompagnés seront rendus après-demain. Elles s’annoncent « terribles » :

« Terribles » ces conclusions, c’est l’avertissement du journal Le Parisien Dimanche, dont « la Une », ce matin, évoque « le rapport qui va faire trembler l’Eglise ». Constituée à la suite du scandale sexuel au sein du diocèse de Lyon, où le père Bernard Preynat avait été convaincu d’abus sexuels sur des scouts entre 1972 et 1991 – des faits qui avaient été couverts par le vrai voile du silence tissé par le cardinal Philippe Barbarin – cette commission indépendante présidée par l’ancien haut-fonctionnaire Jean-Marc Sauvé, a enquêté sur les abus sexuels au sein de l’Eglise depuis 1950 en France. Et ses conclusions constituent « un tsunami », dit un de ses membres au Parisien Dimanche. Journal auquel François Devaux, cofondateur du collectif la Parole libérée, créé par d’anciens scouts agressés par le père Preynat, estime que ce rapport est « un tournant » et prévient que « tout doit être mis sur la table ».

« Le cataclysme », rehausse « en Une » le Journal du Dimanche. Hebdomadaire dans lequel Jean-Marc Sauvé estime le nombre de pédocriminels « à 3.000, sur 115.000 prêtres et religieux, depuis les années 1950. Les deux tiers (étant) des prêtres diocésains ». Dans le JDD, Jean-Marc Sauvé signale qu’il y a eu « 22 saisines du parquet pour des faits non prescrits », et pointe « les relations de collusion, dans les années 1950, entre un évêque, un procureur de la République et un grand quotidien régional ». 

Transition agricole, plan d'investissement massif ou encore instauration d’un septennat non renouvelable… Yannick Jadot lève le voile sur son programme ce matin

Et c’est dans Le Journal du Dimanche qu’il le lève. S’il est élu, « dès (son) premier jour, le candidat écologiste à l’élection présidentielle de l’an prochain engagera "la sortie de l'élevage industriel" en France ; il "extirpera" ensuite ce qu’il appelle "les lobbys qui gangrènent l'économie française et vampirisent les subventions et les politiques publiques" », dit-il au JDD.

Dans cet hebdomadaire, Yannick Jadot prévoit notamment un plan d'investissement « de 50 milliards d'euros par an sur le quinquennat », moitié dans la reconstruction, le logement et le bâtiment, moitié dans les services publics « de qualité », avec, à la clé, 1,5 million d’emplois créés ; à terme « une TVA à 0% sur le bio » ; et il promet de « restaurer un impôt sur la fortune » qui tendra vers un « ISF climatique », sans omettre une sortie du nucléaire « en vingt ans ».

Côté institution, le candidat écologiste prévoit aussi, en effet, d’instaurer un septennat non renouvelable, et de « déprésidentialiser » l’exécutif en installant à sa tête un binôme composé des présidents, et de la République, et de l’Assemblée nationale, laquelle, dit-il encore au JDD, deviendra « le cœur battant de la démocratie » et qui sera élue « à la proportionnelle » avec parité « intégrale ». 

L’enquête, pour conclure, sur la cimenterie Lafarge de Syrie, soupçonnée d’avoir financé des groupes jihadistes, dont l’État islamique. Avec la thèse de nouveau servie à la justice selon laquelle la cimenterie aurait en fait servie de base secrète aux services secrets occidentaux  

« Lafarge, nid d’espions ? », se demande l’hebdomadaire L’Obs, car cette thèse, c’est en substance celle défendue devant les enquêteurs par l’ancien directeur de la sécurité de la cimenterie de Jalabiya. Ahmad Jaloudi, c’est son nom, a été mis en examen pour « financement du terrorisme » et placé sous contrôle judiciaire à l’issue de son récent interrogatoire à Paris. Selon ce magazine, cet ancien militaire jordanien, dimanche dernier, a « cependant pu redécoller vers Amman », capitale de la Jordanie.

Étant rappelé qu’en 2013 et 2014, cette cimenterie du groupe français Lafarge, et qui est installée dans une Syrie qui s’enfonçait alors dans la guerre civile, est soupçonnée d’avoir versé près de 13 millions d’euros à des groupes terroristes, dont l’Etat islamique, et de leur avoir vendu du ciment, afin de pouvoir continuer à fonctionner, son ancien directeur de la sécurité a dit aux enquêteurs que si la cimenterie a continué à travailler, c’est parce qu’elle « aurait servi de poste d’observation à plusieurs services de renseignements occidentaux afin de collecter de précieuses informations sur les mouvements djihadistes à l’œuvre sur le secteur », énonce L’Obs, relayant ainsi des informations publiées il y a un peu moins d’un mois par le quotidien britannique The Guardian.

Cette usine a-t-elle pu servir de « faux nez » à des services secrets ? Ou l’argument sert-il à noyer des incriminations « de commerce avec le diable » qui pèsent sur Lafarge, se demande donc L’Obs ? Comme en convient cet hebdomadaire, la réponse est « évidemment complexe ». Évidemment…

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