Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: quelques leçons à tirer de l'Histoire

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Olivier Véran, le ministre de la Santé affirme que cette « 5ème vague de covid-19 est peut-être la dernière ». (Illustration)
Olivier Véran, le ministre de la Santé affirme que cette « 5ème vague de covid-19 est peut-être la dernière ». (Illustration) © Thibault Camus/AP/SIPA
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Je connais l'amour de certains, ou certaines, pour le Journal du Dimanche, alors on ne pouvait pas passer à côté de l'interview d'Olivier Véran ce matin dans ses colonnes. Le ministre de la Santé y dévoile entre autres « les nouvelles règles sanitaires » applicables dès demain lundi et, « non, l'éloignement de la perspective d'être confinés ne serait pas due à l'approche de l'élection présidentielle », prévient le JDD mais bien « à la nature du supermutant » Omicron.

Ainsi, dès ce lundi, « les personnes protégées par un rappel pourront notamment sortir librement si elles sont cas contact ». Ou comment « surveiller et punir » les non vaccinés, analyse le JDD. Plus largement, si l’épidémie de Delta n’est pas finie elle non plus, affirme Oliver Véran, comme Emmanuel Macron le soir du 31, il nous dit aussi que cette « 5ème vague de covid-19 est peut-être la dernière ». Mais au vu de l'histoire récente, la première leçon qu'on a envie de tirer, c'est probablement qu'il est urgent d’attendre avant de s'emballer. « Wait and see », comme disent les British. 

La mamie nazie

Pour bien lire le présent, il faut paraît-il connaître et comprendre le passé. C’est sans doute la raison pour laquelle L'OBS nous présente cette semaine Imrgard Furchner, « la dactylo du camp nazi » du Stuthof. À 96 ans, elle s'est enfuie de sa maison de retraite, cet automne en Allemagne, pour échapper à son procès. Après avoir « commandé un taxi seule à l'aube », elle a finalement été rattrapée par les policiers, « trottinant avec son déambulateur sur l'avenue menant à l'aéroport de Hambourg ». Elle comparaît donc en ce moment devant les juges, relate L'OBS, comme plusieurs autres mamies et papis nazis avant elle ces dernières années. « Pour que les derniers survivants obtiennent justice », explique un avocat des parties civiles. 

« Une nouvelle Histoire de France »

Pour mieux comprendre le passé, L'OBS nous livre par ailleurs « une nouvelle Histoire de France », car quel est « le pire pour une société vivante ? », nous interroge le magazine. Eh bien, c'est de « laisser son histoire prendre la poussière », lit-on, puisque « c'est l'assurance de ne plus pouvoir affronter l'avenir ». Alors, « pour répondre aux thuriféraires d'un roman national gravé dans le marbre », L'OBS prétend répondre en « ouvrant une trentaine de chapitres qui changent notre regard sur le passé », pour offrir « un récit historique enfin enrichi et renouvelé ».Trente dates sont ainsi revisitées : de « nos ancêtres les migrants », 45.000 ans avant JC, qui n'étaient pas des « européens de souche » et « encore moins des Gaulois », jusqu'à l'entrée de Simone Veil cet été au Panthéon, qui par sa propre histoire – « de l'extermination des juifs d'Europe à l'Union européenne » , incarne on ne peut mieux « la résilience de tout un continent » .

Trente dates donc, au total, revues par L'OBS, en passant, par exemple par « les leçons d'Averroes », vers l'an 1230, ce savant arabe qui a permis aux européens de redécouvrir Aristote. Car « il faut le dire aux identitaires qui ne jurent que par la pureté des racines », écrit l'hebdo : « Aucune civilisation ne s'est jamais développée par génération spontanée. Mais toutes ont emprunté aux autres. » L'OBS ouvre finalement un vaste chantier, et il faut reconnaître que c'est plutôt réussi. 

Les leçons des centenaires

Cette semaine dans les magazines, on trouve aussi les leçons des centenaires…

À commencer par celles sur Molière, Jean-Baptiste Poquelin de son vrai nom. Quatre fois centenaire, s’il vous plait, et « toujours moderne », assure Le Figaro Magazine. En effet, le 15 janvier, on célébrera le 400ème anniversaire de la naissance du dramaturge, et Le Figaro nous explique pourquoi ses pièces « continuent à se jouer avec tant de succès » dans sa maison notamment, la Comédie-Française : parce que « leurs personnages nous ressemblent tant », encore aujourd’hui. Et vu le contexte actuel, c’est vrai qu’on peut relire sans peine « Le Médecin Malgré Lui », ou « Tartuffe », on n’en manque pas.

Il y a aussi les centenaires vivants... C’est à lire dans Le Point, « les leçons de vie des centenaires ». Pour « surmonter la crise », le magazine nous propose « les conseils de ceux qui en ont vécu d’autres ». Des centenaires connus, à l’image de la résistante Odile Vasselot, ou de l’écrivain Michel Peyramaure, que l’on voit faire du tai-chi chez lui à Brive-La-Gaillarde. Ils livrent au Point « leurs manuels d’optimisme ».

Les français « usés » et « indifférents à la présidentielle »

Optimisme, c'est d’ailleurs un mot qui revient beaucoup ces jours-ci dans la presse. Il faut croire qu'on en a bien besoin car Le Point a « sondé les émotions des Français » et nous apprend, baromètre Viavoice à l'appui, qu’ils se sentent globalement « usés ». Et que la présidentielle ne les emballe pas. À la question « Quel sentiment ressentez-vous le plus souvent actuellement ? », ils sont 57% à répondre « la fatigue », 40% pour « l'incompréhension ». Quand 25%, 1/4 d'entre eux, se disent « indifférents » à la prochaine présidentielle, soit un recul de 18 points par rapport à mars 2021.

Dieu ou l’alcool

Et pour les plus pessimistes, il reste toujours Dieu ou... l’alcool. « Dieu et la science, les liaisons dangereuses ». Un dossier de L’Express cette semaine, enquête sur le best-seller « Dieu, la Science et les Preuves », avec une découverte ou redécouverte des croyances de quelques grands savants. Newton, par exemple qui faisait la part belle à la théologie, ou Einstein qui ne croyait pas en « un Dieu personnel comme celui révélé par les Églises ».

Et il y a aussi l'alcool. Le Point nous apprend cette semaine qui sont les plus gros buveurs dans le monde. Les Français restent en tête pour le vin évidemment, plus de 6 litres par personne et par an, on est 8èmes du classement global. Mais figurez-vous que c'est aux Îles Cook qu'on boit le plus, avec plus de 13 litres, « principalement des spiritueux ». Alors que les Russes sont loin de l'image qu'on leur prête encore, l'alcoolisme a visiblement « fortement chuté », avec moins de 8 litres par personne et par an.  Il y en a des surprises !

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