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À la Une: les incidents se multiplient en Ukraine

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Des tanks de l'armée ukrainienne prennent position au Donbass
Des tanks de l'armée ukrainienne prennent position au Donbass © Armed Forces of Ukraine / AFP
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Notamment dans le Donbass, où les tensions sont croissantes. « La paix sur un fil » en Une de Libération.

Photo de char à l'appui. « Des sirènes, des tirs de mortiers et d'artillerie entre rebelles séparatistes pro-russe et armée ukrainienne. Des familles déplacées, embarquées dans des trains depuis les républiques séparatistes de Lougansk et de Donetsk vers des villages de vacances russes aménagés en urgence. Cela ressemble à la guerre et pourtant, officiellement, ce n'en est pas une. Pas encore » prévient Libération.

Même constat dans les colonnes du Figaro

 « Vendredi, les autorités des deux territoires séparatistes ont ordonné l'évacuation vers la Russie des femmes, des enfants et des personnes âgées. Au poste frontière d'Ouspenka, suinte déjà toute la grisaille du Donbass. Des dizaines de camions attendent de ravitailler Donetsk sous perfusion russe. Un groupe de civils traverse à pied. Mères de famille, toutes chargées de sacs en plastique et tenant les bambins par la main. D'autres passent en voiture, le toit chargé de valises. Mais la plupart ne semble pas s'être préparé à une longue absence. Combien de temps partent-ils ? Où les conduit-on ? On ne sait pas. Pas de cris, pas de pleurs, juste les yeux rougis par les adieux et une sorte de lassitude.

Désamorcer la crise

« Après l'impression que la bascule dans un conflit ouvert était imminente samedi, la journée de dimanche s'est achevée sur un nouvel élan diplomatique » détaille Libération. « côté européen, Emmanuel Macron a relancé la machine diplomatique, en s'entretenant dimanche matin pendant près de deux heures avec Vladimir Poutine. Ils se sont accordés sur la nécessité de tout faire pour rétablir le cessez-le-feu et pour privilégier une solution diplomatique. Chaque jour qui passe sans guerre est un jour gagné pour la paix a estimé la présidence française.

Côté Kremlin, les réactions étaient plus mesurées, sur le ton de rien de nouveau sous le soleil et d'une dénonciation des provocations ukrainiennes supposées » poursuit Libération.

L'invasion de l'Ukraine, un scénario risqué pour Poutine

La Russie pourrait attaquer sur plusieurs fronts, depuis le Nord-Est, le Donbass et la Crimée, avance le journal La Croix.

« Les troupes russes, toujours déployées en Biélorussie (...) seraient le fer de lance d’une percée vers le sud pour encercler la capitale. L’armée ukrainienne déployée dans le Donbass serait forcée, en théorie, de se rendre. L’objectif, poursuit La Croix : la capitulation rapide du gouvernement ukrainien et la "neutralisation" de ses dirigeants élus. Des hommes politiques ukrainiens prorusses, comme l’oligarque Viktor Medvedtchouk pourraient être mis au pouvoir, en truquant au besoin de futures élections ». Selon plusieurs analystes, ce serait « la meilleure façon pour Moscou d’obtenir des gains politiques durables. D’autres experts estiment que la Russie pourrait opter pour une offensive plus limitée et moins risquée, par exemple en s’emparant du reste du Donbass contrôlé par Kiev et des ports de Marioupol sur la mer d’Azov et d’Odessa sur la mer Noire ».

Quel que soit le plan, le coût serait élevé. Les États-Unis estiment que les affrontements pourraient faire 50 000 victimes civiles.

Le Quai d'Orsay appelle les ressortissants français à quitter l'Ukraine

Le Parisien a rencontré des Français arrivés à Roissy-Charles-de-Gaulle hier.

Ils font partie des 500 expatriés Français sur les mille officiellement présents en Ukraine à avoir quitté le pays. Plusieurs préfèrent ne pas faire de commentaire à la descente de l'avion... « On est obéissants, on travaille avec l'ambassade, alors on suit les consignes. Là-bas, la vie suit son cours, donc le choix était compliqué, mais si on nous demande de partir, il y a surement une raison » explique l'un d'entre-eux.

Mais pour d'autres ce n'est pas si évident... David Franck, conseiller des Français de Kiev, est revenu pour les vacances mais retournera ensuite en Ukraine... Il est serein et il doute « de la crédibilité des Anglais et des Américains ». Quant à Jérémy, 31 ans, il se sent lâche d'être parti mais assure, qu'il le fallait. « Une attaque de Kiev me semble peu probable mais le risque est que les liaisons aériennes s'arrêtent et je n'avais pas envie de rester coincé là-bas. » 

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