Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: la guerre de Poutine… jusqu’à la reddition de l’Ukraine

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Le président russe Vladimir Poutine, lors de son allocution télévisée, le 21 février 2022.
Le président russe Vladimir Poutine, lors de son allocution télévisée, le 21 février 2022. © Kremlin
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Le président russe ira « jusqu’au bout », lance « en Une » Le Journal du Dimanche. Lors de l’échange par visioconférence, hier, entre le maître du Kremlin et ses pairs français et allemand, « celles et ceux » qui y ont assisté confient au JDD que Vladimir Poutine « n’est clairement plus dans l’état d’esprit d’une vraie négociation ». Traduisant à sa manière, Le Journal du Dimanche signale en conséquence que « Poutine a fait le choix de la guerre, négocier pour lui veut dire obtenir la capitulation de l’ennemi » !

Kourkov et ses abeilles grises dans la guerre

Justement, l’écrivain ukrainien Andreï Kourkov ne dit pas autre chose. C’est l’écrivain ukrainien le plus traduit dans le monde. Né à Saint-Pétersbourg d’un père russe et petit-fils d’un héros de l’Armée rouge, Andreï Kourkov n’écrit qu’en langue russe. Auteur de plusieurs romans ayant connu un succès mondial, tel que Le Pingouin, Kourkov, à sa manière, se bat lui aussi contre Vladimir Poutine.

Pour le situer, Le Figaro Magazine estime que l’auteur du Pingouin est « le digne descendant de Gogol, qui, comme lui, était Ukrainien mais écrivait ses satires en langue russe ». Selon cet hebdomadaire, « on peut être avachi devant BFMTV pendant des nuits entières sans rien piger au foutoir ukrainien, alors que quelques pages des Abeilles grises de Kourkov suffisent pour humaniser ce conflit étrange, fratricide et suspendu depuis huit ans au-dessus de nos têtes d’Européens exténués ».

« Pour beaucoup de Russes, le romancier, qui vit en Ukraine depuis l’enfance, est d’abord un traître à la patrie, complète l’hebdomadaire Le Point. Son éditeur russe ne publie plus ses livres. Il n’a plus mis les pieds à Moscou depuis dix ans et sait qu’en cas de victoire militaire russe il sera une cible ». Et pourtant, ses romans brossent de la politique ukrainienne « un tableau de compromissions, de corruption ». 

Interrogé par Le Point, Andreï Kourkov assure que « l’armée russe s’est entraînée ces dernières années en Syrie, en Géorgie, en Tchétchénie, en Arménie, en Crimée et dans le Donbass. C’est une erreur d’imaginer qu’elle va s’enliser. Poutine a préparé cette guerre avec soin, met-il en garde, ce qui se passe aujourd’hui marque une fracture définitive entre nos deux peuples. Quant aux Européens, ils se sont laissé entraîner dans cette aventure. Ils n’ont pas eu la force de dire non à Poutine. Et nous en sommes là. Quel gâchis ! », soupire Andreï Kourkov dans Le Point.

Du beurre dans le réservoir

Parmi les premières conséquences de cette guerre, la flambée des prix à la pompe. À partir du 1er avril, en France, une « remise carburant » sera accordée aux ménages comme aux entreprises. C’est le Premier ministre qui le dit au Parisien Dimanche. D’avril à fin juillet, cette remise de 15 centimes d’euro par litre sera accordée sur tous les carburants en France. « Cela signifie que pour chaque plein de 60 litres, vous économiserez 9 euros », dit Jean Castex au Parisien Dimanche.

Macron s’échappe, Pécresse décroche

L’élection présidentielle en France. À 28 jours du premier tour, Emmanuel Macron accentue son avance sur ses rivaux. Emmanuel Macron est crédité de 30,5% des intentions de vote dans le sondage Ipsos pour Le Parisien Dimanche, contre 16% à Marine Le Pen, 13,5% à Eric Zemmour et 12% à Jean-Luc Mélenchon. Créditée d’un « maigre » 11%, Valérie Pécresse pointe en cinquième position et « serait sèchement éliminée » si l’élection avait lieu dimanche prochain, souligne Le Parisien Dimanche.

La République plurielle et divisible

Cette semaine, enfin, on a appris qu’Emmanuel Macron aurait négocié avec l’exécutif corse en vue d’un soutien à l’élection présidentielle. Des « négociations entre Macron et l’exécutif corse » ? C’est Le Canard Enchaîné qui les révèle, alors que l’Île de Beauté est vivement secouée par des manifestations consécutives à l’agression, en prison, d’Yvan Colonna, l’assassin du préfet Érignac. L’hebdomadaire satirique assure que le leader autonomiste Gilles Simeoni, président de la collectivité territoriale corse, devait « appeler à voter Macron à la présidentielle, au moins au second tour », en « échange » de plus « d’autonomie » pour la Corse et d’un assouplissement carcéral pour les prisonniers corses ayant assassiné le préfet Érignac.

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