Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: le menu sans épices du chef Macron

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Le président français Emmanuel Macron, candidat à sa réélection à l'élection présidentielle française de 2022, prend la parole lors d'une conférence de presse pour dévoiler son programme présidentiel aux Docks de Paris, à Aubervilliers près de Paris, France, le 17 mars 2022.
Le président français Emmanuel Macron, candidat à sa réélection à l'élection présidentielle française de 2022, prend la parole lors d'une conférence de presse pour dévoiler son programme présidentiel aux Docks de Paris, à Aubervilliers près de Paris, France, le 17 mars 2022. REUTERS - PASCAL ROSSIGNOL
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A vingt-quatre jours, hier, du premier tour de l’élection présidentielle en France, le candidat Emmanuel Macron a présenté ses propositions pour un éventuel second quinquennat :

« Il y pense en nous rasant », lance Libération (en référence à la formule de Nicolas Sarkozy lorsque ce dernier, avant sa candidature à l’élection présidentielle de 2007, avait dit qu’il y pensait « en se rasant »). A la Une de Libé, l’expression « en nous rasant » signifie qu’Emmanuel Macron, hier, a plutôt… barbé (ou ennuyé) les Français. Car le candidat Macron a « déroulé son programme « comme s’il présentait un exposé à Sciences-Po », estime Libération, insistant donc plus ainsi sur la forme que sur le fond. Sur le fond, Libé y a vu, non seulement « un mauvais plan social », mais aussi « un éventail de mesures qui penche clairement à droite ».

Avis partagé par L’Humanité, le quotidien communiste soulignant « l’essence antisociale » du projet du candidat. Selon L’Huma, Emmanuel Macron « n’a qu’à peine évoqué la présidentielle, se projetant d’emblée dans un second mandat comme si celui-ci était acquis, et l’élection une formalité ».

La continuité Macron

Le candidat Emmanuel Macron, hier, a donc « abattu ses cartes », formule plus sobrement Le Parisien. Et ce journal est manifestement resté sur sa faim car ce fut un programme « sans grande surprise », estime-t-il, sans « prise de risque majeure », à la tonalité « technique, sans lyrisme ». C’est donc en toute logique que ce quotidien préfère s’attarder sur les à-côtés de cette présentation, hier, en estimant que « son propos donnait tout de même le sentiment de vouloir enjamber le scrutin », mais aussi en relevant que lorsqu’une journaliste lui demande s’il pourrait travailler avec Pécresse, en la nommant dans un gouvernement… « Je n’exclus rien », provoque Emmanuel Macron, « manière d’envoyer avant l’heure un message très clair à tous ceux, chez LR, qui pourraient être tentés de le rejoindre s’il est réélu », traduit Le Parisien.

Saluant globalement le programme du candidat Macron, y trouvant du « changement dans la continuité », mais également des « exigences de bon sens », Le Figaro lui a trouvé des airs de « discours de mi-mandat ». Et même si, selon ce journal, « l’ensemble ne brille guère par son originalité et que nombre de dispositions ont aussi été développées par ses concurrents », Le Figaro préfère souligner l’urgent « besoin (…) d’efficacité » dont la France a, selon ce quotidien, besoin (manière, donc, de donner son quitus au programme du candidat Macron).

Poutine fait semblant de négocier

La guerre en Ukraine, avec un retour sur les dernières déclarations de Jean-Yves Le Drian dans la presse d’hier. « On ne négocie pas avec un révolver sur la tempe », a dit le ministre français des Affaires étrangères :

Dans un entretien au journal Le Parisien, hier, le chef de la diplomatie française accusait Moscou de « faire semblant de négocier, tout en continuant à faire parler les armes ». Jean-Yves Le Drian, toutefois, y répétait que « nous ne sommes pas en guerre contre la Russie ni partie au conflit armé en Ukraine », et soulignait l’importance « de garder obstinément un canal de discussion avec le président Poutine pour l’interpeller sur ses actions ». Car comme le scandait le ministre des Affaires étrangères, « il y a une seule urgence : le cessez-le-feu, le cessez-le-feu, le cessez-le-feu », disait donc, en ces termes Jean-Yves Le Drian au Parisien d’hier.

RFI et France24, le Mali veut casser le thermomètre

Mention, enfin, de la suspension des émissions de RFI et France 24 au Mali dans Libération : « Quand le message est gênant, il faut s’attaquer au messager », formule ce quotidien, en décrivant ainsi une « méthode connue ». Pour Libé, cette coupure de nos émetteurs au Mali est le signe d’un « inquiétant glissement vers un régime autoritaire » au Mali.

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