À la Une: «Uber Files», l'opposition sonne la charge contre Emmanuel Macron
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« Premier scandale du quinquennat Macron » comme le dénonce le Rassemblement national, ou simple action de ministre conforme à sa ligne libérale ? C'est la question que se pose Le Parisien ce mardi matin, après la publication dimanche soir de milliers de documents internes à Uber. Une enquête qui conclut à l'existence d'un accord secret, entre la société américaine de VTC et Emmanuel Macron alors ministre de l'Économie.
Ces révélations ont provoqué l'indignation des deux côtés de l'Assemblée, décrit Le Parisien :« Les quatre groupes de la Nupes ont annoncé qu'ils allaient déposer une proposition de résolution, visant à créer une commission d'enquête parlementaire ». Le député LFI Alexis Corbière qualifie Emmanuel Macron de « lobbyiste au service d'intérêts privés ». Quant au président du groupe RN, Jean-Philippe Tanguy, il estime qu'Emmanuel Macron n'a « pas défendu les intérêts de la France mais des intérêts économiques étrangers ».
Pour l’Élysée, il n’y a pas d’affaire
L’exécutif considère que l'actuel président était dans son rôle de ministre de l'Économie. Le Parisien rapporte les propos d'un conseiller de l'exécutif : « La position d'Emmanuel Macron a été de faire en sorte de libérer les énergies pour que cela profite aux consommateurs, à la croissance et à l'emploi. Là, on avait une activité qui générait tout cela. Il ne l'a pas fait que pour les VTC, mais aussi pour les notaires et les cars... » Conseiller qui ajoute : « on essaie de mystifier une histoire qui n'a pas à l'être ».
Ce n'est bien sûr pas l'avis de Philippe Martinez. Le secrétaire général de la CGT dénonce dans les colonnes de L'Humanité « une affaire qui jette le discrédit sur l'action politique. Ce genre de magouille, dit Philippe Martinez, suscite chez les citoyens de la colère et de la défiance. Il faut une enquête parlementaire ».
L’avancée des forces russes dans le Donbass
« L'armée à bout de forces en Ukraine », titre La Croix. Après la prise de la région de Louhansk par les Russes, l'armée ukrainienne se prépare à un nouvel assaut dans la région de Donetsk. L'envoyé spécial du journal s'est rendu dans une unité médicale dont le rôle est d'aller chercher les blessés et de les stabiliser. Anatoly, le chef de l'unité, raconte : « Les blessures par balle sont rares, on n’a que des contusions, blessures par éclats, traumatismes crâniens avec ou sans fracture… Parfois, on n’a plus qu’une tête, une main ou un bout de torse à ramasser ».
Dans l'est ukrainien, sur le front de Siversk, l'un des combattants ukrainiens soupire : « Pour chaque obus qu'on tire, ils en tirent dix. Il faut que les Occidentaux nous envoie plus d'artillerie et de tanks ». Mikolaï, un autre soldat, tire son smartphone de sa poche et montre une vidéo filmée début juillet :« Les Russes ont tiré 480 roquettes en 2 minutes 30 ». Sur l’écran de son téléphone, la fumée a englouti l’horizon. Dans des conditions pareilles, ce sont les tranchées qui permettent, plus que toute autre chose, d’échapper à la mort.
Sur la ligne de front du Donbass, les petits paysans résistent
Le Figaro nous emmène à la rencontre de petits paysans sur la route de Siversk. Alexeï et sa famille sont profondément attachés à leur lopin de terres et à leurs bêtes... et les Russes ne les feront pas bouger. Les silos de céréales sont susceptibles de constituer une cible. Le canon tonne à un rythme régulier. L'homme de 58 ans coupe du bois sous un soleil de plomb. « Il faut bien travailler », dit-il.
La famille d'Alexeï ne possède, outre la ferme, que 20 poules, une vache, un veau mais surtout deux terrains de quatre hectares. La fuite n'est pas envisagée. « Pour aller où ? », répondent invariablement les petits fermiers de la ligne de front. Cette terre, reçue à la chute de l'URSS, est le véritable trésor de la famille.
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