À la Une: les effets bien réels du dérèglement climatique
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Est-ce qu’« on continue comme ça ? », nous interpelle la Une de Libération. « De plus en plus fréquents, de plus en plus intenses, les épisodes de très fortes chaleurs comme celui qui s’installe en France imposent un changement de cap urgent », nous dit le quotidien. « La chaleur est grave » mais, en face, il y a une « colère froide ». Au moins une, celle de Christophe Cassou selon Libé.
Climatologue et auteur principal du sixième rapport du Giec, il déclare être en effet dans « une forme de colère, car ce qu’on vit était anticipable et correspond à ce que des faits scientifiques disaient depuis longtemps. Comment être encore aujourd’hui dans ce déni de gravité ? Comment tenir encore aujourd’hui des discours "rassuristes" ? Ça n’a pas de sens », estime Christophe Cassou.
Sauver la biodiversité, autre combat des scientifiques
« Sauver la biodiversité en considérant qu’elle n’a pas de prix », écrit Le Monde. Le journal revient sur les conclusions de l’IBPES, la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques, « l’équivalent du Giec pour la biodiversité », résume Le Monde. Quatre-vingt-deux scientifiques ont collaboré pendant quatre ans, et leur principale conclusion est que « les contributions de la nature à l’humanité dépassent très largement la valeur marchande qu’on accorde traditionnellement aux plantes et aux animaux ».
Alors les scientifiques appellent les dirigeants à cesser de considérer la nature uniquement sous l’angle marchand, sous sa valeur de marché. Et on pourrait s’inspirer de certaines communautés, à l’image des Bishnoïs, que nous présente Le Monde ce matin. Ces « guerriers de l’environnement » qui vivent au Rajasthan, dans le nord-ouest de l’Inde. « Au nom de principes religieux, ils protègent avec ferveur la vie sauvage »depuis plus de cinq cents ans. « Pour nous, Dieu se trouve dans la nature, pas dans des statues, et nous sommes prêts à donner notre vie pour l’environnement, c’est notre ADN », témoigne notamment un prêtre bishnoï.
La défense d’Emmanuel Macron face aux « Uber Files »
En déplacement dans l’Isère, sur le site de l’entreprise STMicroelectronics, « sans veste et les manches de poignets retroussées », rapporte Le Figaro. « Pour répondre aux mises en cause sur sa relation avec la société Uber lorsqu’il était ministre de l’Économie, Emmanuel Macron a revêtu sa tenue de campagne favorite. Certes, il ne s’agit pas d’une mise en scène vestimentaire spécifique, mais le Macron en manche de chemises, c’est le Macron qui va au contact, le Macron qui veut convaincre », analyse Le Figaro, qui voit ici un retour du chef de l’État sur « le ring politique ». Oui, « Macron tente de reprendre la main », souligne également Aujourd’hui en France. « Le chef de l’État a assumé ses échanges passés avec Uber et dit être fier de l’avoir fait pour créer des milliers d’emplois. »
Mais la manière dérange quelque peu… « Macron assume et enfume », estime Libération. Il « avait l’embarras du choix pour réagir publiquement », nous dit Libé. Il « aurait pu, par exemple, reconnaître que rencontrer en secret les grands patrons du géant des VTC, dans le dos de ses collègues socialistes de l’époque, était une erreur. Le président aurait aussi pu suivre la ligne de son parti depuis dimanche et affirmer qu’il n’y avait pas d’affaire », poursuit Libé, mais « comme en 2018, au moment de l’affaire Benalla, le locataire de l’Élysée n’a pas pu s’empêcher d’ajouter à sa réponse une pointe de provocation », observe Libération : le président a affirmé que cette histoire lui « en touche une sans faire bouger l’autre ». Allusion à une petite phrase bien connue et attribuée à Jacques Chirac, note Libé. La différence, c’est que Jacques Chirac aurait dit cela en privé, Emmanuel Macron a dit cela en public et devant caméras.
Une photo de l'univers dans les kiosques
Et l’histoire ne dit pas si elle fait « bouger l’autre » chez Emmanuel Macron… Mais il y a de quoi ! Photo en Une de L’Humanité, en Une du Figaro ou du Monde… « L’univers comme on ne l’a jamais vu », selon L’Humanité : « Les premières images du télescope James-Webb ont été dévoilées hier. De somptueux clichés montrant des galaxies formées peu après le Big Bang ». Cet « œil technologique a traqué une lumière qui a mis plus de 13 milliards d’années à nous parvenir », explique Le Monde : « Un document historique pour comprendre l’histoire de l’univers ». Vertigineux et sublime !
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