Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: Incontrôlable…

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Un pompier en train de combattre le feu de forêt qui s'est déclenché à Landiras, en Gironde, le 14 juillet 2022.
Un pompier en train de combattre le feu de forêt qui s'est déclenché à Landiras, en Gironde, le 14 juillet 2022. © AP
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« Incontrôlable » : c’est ainsi que La Dépêche du Midi qualifie en première page le gigantesque feu de forêt qui ravage la Gironde. 150.000 hectares sont partis en fumée, soit 1.500 km2, l’équivalent de Paris et sa proche banlieue.

« Dans les colonnes de fumées qui strient la Gironde, il y a comme un parfum de Ravage, soupire La Dépêche, Ravage, ce livre de René Barjavel où un immense incendie signait la fin d’un monde. (…) Serions comme dans ce roman sur le point de bascule d’un monde à l’autre ? (…) Ce qui est certains, pointe La Dépêche, c’est que le dérèglement climatique est bel et bien à l’œuvre. Nous vivons dans une région tempérée qui risque fort de ne pas le rester. »

« L’impression d’être dans un film catastrophe », renchérit Libération. « La réalité nous saute à la figure et les frissons d’angoisse ne sont plus du cinéma : l’Europe suffoque et les incendies se multiplient, ravageurs. (…) Comment et pourquoi en sommes-nous arrivés là ? Des vagues de chaleur de plus en plus denses et répétées. Des moyens matériels insuffisants et trop anciens (…). Et des cultures qui favorisent le développement des incendies. Il n’est pas anodin que les deux gros feux en cours concernent des forêts de pins : pins d’Alep en Provence, pins maritimes dans les Landes. » Et « si le pin est un arbre très inflammable, il a la particularité de se régénérer vite, à condition que les incendies ne se répètent pas à intervalles trop proches. En gros, en sylviculture comme dans beaucoup de secteurs, le changement climatique va imposer de faire des choix. Et vite. »

En guerre !

Car « nous sommes en guerre », s’exclame La Charente Libre. « Voir la dune du Pilat prendre les allures d’un volcan en éruption, découvrir l’exode des riverains de ce petit paradis qui semblait protégé de tout, a au moins un avantage. Le même que celui mettant Brest sous 40 degrés : chacun prend conscience de ces ravages qui n’épargnent personne. Les Français sont prêts à en tirer les conséquences pour que la fournaise d’hier ne soit pas le quotidien de demain. Les politiques, eux, se montrent trop prudents dans leurs décisions, déplore le quotidien charentais, mais se rendent à l’évidence : ce qui est punitif, c’est une trop grande inaction climatique. Ce n’est pas une vue de l’esprit mais la conclusion d’un rapport du Conseil d’Analyse Économique, peu suspecté d’être une ONG militante puisque diligenté par Matignon. »

Le bide de Biden au Moyen-Orient

A la Une également : la visite de Joe Biden au Moyen-Orient…

« Maigre bilan », commente La Croix. « Il y a un an tout juste, Joe Biden promettait un retour des États-Unis sur la scène internationale, après une présidence Trump toute en rodomontades (…). Aujourd’hui, cette ambition apparaît plus que jamais dépassée. Si le président américain s’est rendu dans le Golfe, c’est qu’il a besoin d’une production plus abondante de brut pour faire baisser les prix élevés du carburant, qui plombent les perspectives de son parti avant les législatives de novembre. Et parce qu’il craint que la Chine, la Russie ou l’Iran n’occupent la place laissée libre par les États-Unis. »

Et La Croix de s’interroger : « que reste-t-il de ces quelques jours passés en Israël, dans les Territoires palestiniens et en Arabie saoudite ? » Réponse du journal : « rien ou presque concernant les droits de l’homme, le conflit israélo-palestinien ou même le prix du pétrole. Seule demeure la promesse de Washington de verser un milliard de dollars en soutien à la sécurité alimentaire 'à court et à long terme' au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. En guise de nouvelle 'vision' pour la région, c’est bien peu. »

Le Monde est sur la même ligne : « la tournée que Joe Biden a effectuée au Moyen-Orient avait pour objectif principal de réaffirmer la volonté d’engagement de son pays dans une région où il n’a cessé d’accumuler les déconvenues. Au terme de cette visite, une évidence s’impose : elle n’a fait que des déçus. (…) Le président des Etats-Unis a accumulé les déconvenues en Israël, en Cisjordanie et en Arabie saoudite. Comptable des erreurs stratégiques de ses prédécesseurs, il y a ajouté les siennes. »

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