Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: c’est la rentrée !

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Des élèves du collège Henri Matisse à Nice lors de la rentrée scolaire, le 1er septembre 2020. (Image d'illustration)
Des élèves du collège Henri Matisse à Nice lors de la rentrée scolaire, le 1er septembre 2020. (Image d'illustration) REUTERS/Eric Gaillard
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« C’est l’heure de la rentrée !, s’exclame L’Est Républicain.

« Retour en salle de classe », constate Le Courrier Picard.

« Les écoliers reprennent le chemin des cours », renchérit Libération Champagne.

« Le grand jour ! », lance L’Union.

« "Chouette, c’est la rentrée" : pourquoi les élèves sont impatients de reprendre l’école », nous explique Le Parisien.

« Contrairement aux idées reçues, beaucoup d’écoliers sont heureux de retourner en classe, affirme le journal. L’occasion de retrouver les copains, les professeurs et aussi parfois, la promesse du "début de la vie de grand". »

Le stress des élèves…

Reste qu’il y a de l’appréhension… tout de même. « Rentrée scolaire : les élèves à l’épreuve du stress », titre pour sa part Le Monde. « D’après une enquête de l’association Synlab auprès d’un millier d’enseignants, près d’un tiers des collégiens et lycéens laissent transparaître, dans leur discours et leurs mots, des signes de stress ou d’anxiété, selon leurs professeurs. (…) Dans les écoles et établissements scolaires, le constat est clair : la crise sanitaire a bel et bien fait basculer des adolescents dans le mal-être. »

Mais le fonctionnement de l’école en lui-même est aussi « générateur de mal-être », relève encore Le Monde : les profs absents non remplacés, le manque d’infirmières scolaires, les cas de harcèlements au collège, la pression permanente au lycée avec l’instauration du contrôle continu, l’angoisse d’avoir fait le bon choix sur Parcoursup…

… et le blues des profs !

Il y a aussi le malaise des profs… C’est ce que pointe Le Figaro. « En cette rentrée 2022, marquée par la crise du recrutement et le recours assumé à des personnels contractuels, les professeurs semblent blasés. Plus de 76 % d’entre eux estiment que le ministre Pap Ndiaye ne parviendra pas à restaurer leur confiance dans l’institution, selon un sondage mené par le syndicat SE-Unsa. »

Par ailleurs, poursuit Le Figaro, « premier syndicat des collèges et lycées, le Snes indique déjà qu’il appelle à la grève le 29 septembre pour la journée interprofessionnelle sur les salaires. La revalorisation 'est l’objectif numéro un, affirme-t-il, à tous les niveaux de la carrière et sans contrepartie. Si Pap Ndiaye veut pouvoir être à la hauteur des défis de l’Éducation, il faudra être le ministre des actes, des décisions concrètes', prévient le syndicat. Mais, s’interroge Le Figaro, quelle sera la marge de manœuvre du ministre ? »

« Les portes des écoles s’ouvrent sur un avenir incertain », soupire pour sa part L’Humanité. Le quotidien communiste pointe le manque d’enseignants : « plus de 4.000 postes sur 27.300 prévus n’ont pas été pourvus cette année. » Alors, la solution : des contractuels… Et la situation devrait empirer, prévient L’Huma : « pour simplement compenser les départs en retraite, il va falloir embaucher 329.000 enseignants d’ici à 2030, autrement dit, demain. »

Comment aborder le dérèglement climatique ?

Et puis autre sujet d’inquiétude en cette rentrée scolaire, pour les élèves comme pour les profs : la crise climatique…

« Ce sont des inquiétudes que les élèves auraient préféré ne pas ramener dans leurs cartables, pointe Libération. Incendies, sécheresse, orages meurtriers… la carte postale est noircie, l’urgence du dérèglement climatique est là, sous leurs yeux. Diane Granoux, enseignante d’histoire-géographie à Bagnolet, près de Paris, relève dans ses rangs la montée d’une "éco-impuissance" : "ce qui me frappe, dit-elle, est leur pessimisme. Les élèves disent souvent : De toute façon il n’y a rien à faire". Une résignation difficile à gérer, relève Libération. Alors elle prend le temps, écoute, met en perspective sans avoir de réponses toutes faites, de solutions. (…) En juin, rappelle Libération, Pap Ndiaye avait annoncé "saisir le Conseil supérieur des programmes, pour que les différentes disciplines intègrent de façon beaucoup plus substantielle les thématiques liées au réchauffement climatique et à l’environnement". Contacté, le ministère précise que le courrier sera envoyé "dans les jours à venir". »

On est encore loin de l’Italie, relève Libération, qui « fait figure d’exemple, en ayant annoncé en 2019 l’intégration de l’étude du réchauffement climatique et des questions environnementales dans le tronc commun de la primaire au lycée. »

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