Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: l’accueil embarrassé des migrants de l’«Ocean Viking»

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Les personnes débarquées de l'Ocean Viking vont être transférées sur la presqu'île de Giens à Hyères. Plus de cinquante enfants se trouvaient à bord, 11 novembre 2022.
Les personnes débarquées de l'Ocean Viking vont être transférées sur la presqu'île de Giens à Hyères. Plus de cinquante enfants se trouvaient à bord, 11 novembre 2022. AP - Vincenzo Circosta
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C’est hier matin qu’après trois semaines de ronds dans l’eau en Méditerranée, ce bateau a accosté à l’abri des regards au port militaire de Toulon. « Pour la première fois de son histoire, la France a laissé accoster dans le port de Toulon un navire humanitaire de 230 migrants secourus en Méditerranée », pointe Le Parisien. Des migrants ? Des « rescapés », plutôt,énonce ce journal. Lequel souligne qu’ils ont été accueillis « en catimini ». Car l’exécutif français « sait le sujet inflammable et marche sur des œufs », explique ce quotidien.

Une discrétion qui, en fait, a produit l’effet inverse de celui recherché. Mais un conseiller de l’exécutif assure tout de même dans Le Parisien qu’il s’agissait de « montrer que ce qui arrive est exceptionnel et que les personnes qui ont accosté ne sont pas encore sur le sol français », tandis qu’un fidèle du chef de l’État tient à dire à ce même journal que cette « crise » ne sera qu’une « exception ». Pour Le Parisien, pas de doute, c’est « une réponse à peine voilée aux critiques répétées de l’extrême droite ».

C’est ainsi, soupire Libération au sujet de l’exécutif français, « les fantasmes d’une France prospère et cadenassée, terreau de l’extrême-droite depuis la fin du XIXe siècle, semblent souvent influer dans ce gouvernement plus que la réalité des chiffres, la courbe de la démographie ou le sens moral ». Certes, admet ce journal, on aurait pu espérer un accueil « plus digne ». Toutefois, complète Libé, l’accostage de ce navire en France restera synonyme d’une décision « morale » que Libé estime « pleinement justifiée » et qui fait « honneur à la France et à son gouvernement ». 

Un sniper à Koulouba ?

Au Mali, il y a dix jours, l’aide du camp du président de la transition aurait été blessé par un sniper. Selon Libération, « le 2 novembre, vers 18 heures, alors qu’il quittait le palais présidentiel de Koulouba (…) le capitaine Souleymane Traoré, aide de camp du colonel-président Assimi Goïta, a été la cible d’un tir. Une balle l’a atteint au niveau du thorax. Blessé, l’homme a survécu grâce à son gilet pare-balles, freinant l’impact du projectile », énonce Libé. Ce journal décrit cet acte comme un « attentat » qui pourrait, selon « deux témoins », être l’œuvre d’un « sniper ». Et Libération évoque la piste d’un « tireur entraîné ».

Deux nouveaux prisonniers français en Iran, le mystère

En Iran, ce ne sont pas cinq, mais sept Français ou binationaux franco-iraniens qui seraient actuellement détenus. Information du journal Le Figaro. Une source iranienne proche du dossier a confié à ce quotidien, qu’outre les cinq annoncés officiellement par Paris en octobre, « deux autres Français sont dans les prisons iraniennes », information confirmée au Figaro par un diplomate français.

Selon ce quotidien, « ces deux derniers captifs seraient emprisonnés depuis plusieurs mois, c’est-à-dire avant le démarrage des manifestations sans précédents qui secouent l’Iran depuis le 16 septembre. On ignore pourquoi le silence est maintenu sur leur détention », complète-t-il.

Kherson, la revanche ou la vengeance

En Ukraine, la chute de Kherson, vrai tournant dans la guerre, vrai revers pour la Russie, vrai lever de rideau pour les règlements de comptes à venir. Reportage du Figaro sur la route de Kherson où « les habitants accueillent leurs libérateurs avec des fleurs. Dans la grande ville du Sud, dont la reconquête marque un tournant stratégique de la guerre, le drapeau national a été hissé. (…) À un rythme accéléré, les forces russes se sont retirées vers la rive orientale du Dniepr, qui borde la cité », constate sur place ce journal.

Dans un village de passage, « les adversaires que l’on appelait compatriotes se toisent avec mépris d’un bord à l’autre du chemin ». Et se dénoncent les uns les autres. « La victoire a un goût amer », formule ce quotidien.

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