Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: tous unis pour l’IVG constitutionnalisée!

Publié le :

Des députés du parti de gauche français La France Insoumise (LFI) et des membres d'associations pro-avortement devant l'Assemblée nationale à Paris le 24 novembre 2022.
Des députés du parti de gauche français La France Insoumise (LFI) et des membres d'associations pro-avortement devant l'Assemblée nationale à Paris le 24 novembre 2022. © Geoffroy Van der Hasselt / AFP
Publicité

L’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution a été largement approuvée, hier jeudi, par l’Assemblée nationale. Un consensus qui a donné lieu à d’inhabituels et surprenants rapprochements. Cette inscription de l’IVG, l’interruption volontaire de grossesse, dans la Constitution était initialement proposée par le parti de gauche La France insoumise. Elle a été approuvée par les députés macronistes, mais aussi par 38 des 89 députés du Rassemblement national.

Comme le remarque le journal Le Figaro, les Macronistes, « cette fois », n’ont rien trouvé à redire que Marine Le Pen et 38 députés « qu’ils qualifient d’extrême-droite (aient) contribué à cette si large majorité ». D’autant qu’aucun député du parti centriste Modem, de François Bayrou, « le dernier avatar de la démocratie chrétienne », ne s’est opposé à ce texte, remarque également ce quotidien. Lequel y voit « un signe supplémentaire de la laïcisation quasi définitive du personnel politique français ».

Justement. « Quelle urgence » y avait-il à inscrire l’avortement dans la Constitution, s’indigne La Croix. « Faut-il vraiment une révision constitutionnelle pour garantir un droit nullement menacé en France ? », interroge le quotidien catholique. « Sur l’IVG, il est facile de faire des effets de manche, sachant qu’en France un large consensus se dégage pour préserver ce droit. En revanche, objecte La Croix, on attend en vain un accord politique autour de mesures sur le pouvoir d’achat, les difficultés d’approvisionnement énergétique, le système de santé ou la transition écologique. Autant de questions urgentes, qui sont en train de laisser une partie de notre population sur le bord de la route… ».

L’affaire Bennacer

Des femmes qui parlent contre les violences faites aux femmes… Le comédien Sofiane Bennacer est mis en examen pour « viols et violences » sur plusieurs anciennes compagnes. Après avoir enquêté auprès d’une trentaine de personnes proches de cette affaire qui secoue le cinéma français, le quotidien Libération, « en manchette », dénonce « le scandale des "Amandiers" » du nom du théâtre proche de Paris qui fait l’objet d’un film, en ce moment à l’affiche en France, de la réalisatrice Valéria Bruni-Tedeschi. Après avoir publié les récits de deux nouvelles femmes qui mettent en cause le premier rôle de ce film Sofiane Bennacer pour des « violences sexuelles et physiques », Libé relate les coulisses d’un « tournage sous omerta ». Et tout en mettant en exergue la « présomption d’innocence » du comédien incriminé par cette action judiciaire à son encontre, Libération, qui avait par le passé publié de retentissants témoignages de femmes dans « l’affaire PPDA » (du nom de l’ex-présentateur de télévision Patrick Poivre d’Arvor), assure ce matin que ces nouveaux témoignages mettant en cause Sofiane Bennacer et la direction du tournage du film « "Les Amandiers" sont trop graves pour être balayés d’un "circulez, y a rien à voir" ».

Comptes et mécomptes de Macron

Justice encore, avec ces deux enquêtes ouvertes sur les campagnes électorales de 2017 et 2022 d’Emmanuel Macron et sur le rôle présumé joué par les cabinets de conseils lors dédites campagnes, mais aussi sur un possible financement illégal. Le Parquet national financier a ouvert une information judiciaire sur les comptes de campagne 2017 et 2022 du chef de l’État. La justice se penche sur les conditions d’intervention de cabinets de conseil. « C’est sans aucun doute l’enquête judiciaire la plus sensible du moment », souligne Le Parisien.

L’Europe, faisselle migratoire

Réunion extraordinaire des ministres européens de l’Intérieur pour parler immigration. Dans ce domaine, les Français se braquent et réclament davantage de fermeté. Selon un sondage Odoxa pour Le Figaro, 72% des Français pensent qu’il y a « trop d'immigrés en France » (c’est neuf points de plus qu’il y a quatre ans). Et si 30% d’entre eux estiment qu'il faut continuer d'accueillir les réfugiés, « ils sont de plus en plus minoritaires », souligne ce quotidien. Sept Français sur dix ont une « mauvaise opinion » de l'action menée par la France en matière migratoire. 53% des Français estiment que le choix d'accueillir le navire « Ocean Viking » à Toulon était « une erreur », contre 46% qui pensent le contraire.

Comme le remarque Le Figaro, « l’UE tient par-dessus tout à son espace de libre circulation, un avantage précieux pour ses citoyens, mais elle n’y met pas les moyens. La pression migratoire pousse les États à se replier sur leurs frontières. Au lieu d’unir ses forces, l’Europe passoire ne fait que démultiplier son impuissance ».

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 05:12
  • 04:56
  • 05:18
  • 04:57
  • 05:03