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À la Une: Objectif finale !

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L'attaquant français #10 Kylian Mbappe (C) célèbre le deuxième but de son équipe lors du match de football du groupe D de la Coupe du monde Qatar 2022 entre la France et le Danemark au stade 974 de Doha le 26 novembre 2022.
L'attaquant français #10 Kylian Mbappe (C) célèbre le deuxième but de son équipe lors du match de football du groupe D de la Coupe du monde Qatar 2022 entre la France et le Danemark au stade 974 de Doha le 26 novembre 2022. AFP - FRANCK FIFE
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« Objectif finale ! », c’est le grand titre du Parisien. « L’histoire est à leur porte : il n’y a qu’un rêve dans cette Coupe du Monde. Qui de la France ou du Maroc aura le droit de le vivre, à l’issue d’une demi-finale incertaine, entre une sélection tricolore qui connait tout de cette altitude et celle du Maroc qui semble inarrêtable au Qatar ? »

« Trois étoiles plein les yeux », lance L’Equipe en Une. En effet, l’étoile verte du royaume chérifien et les deux étoiles dorées sur le maillot des Bleus, ça fait trois… « Les Bleus vont être face à une mer rouge et assourdissante », poursuit L’Equipe. « Ils seront confrontés ce soir à l’extraordinaire élan populaire qui porte le Maroc et à une organisation défensive qui a donné la migraine à tous les favoris. (…) Cette demi-finale sera portée, au stade Al-Khor, par un grand souffle arabe et africain, et au-delà, parce que cet automne bouleversé aime ces héros improbables, et que tant de Français ont deux amours, comme Joséphine Baker. »

DD déterminé !

Alors face à cette défense de fer, les Bleus vont « être à l’attaque », s’exclame Le Figaro. « Car Didier Deschamps ne pense qu’à une chose : éliminer le Maroc, ce mercredi soir, lors de la septième demi-finale (1958, 1982, 1986, 1998, 2006, 2018) disputée par l’équipe de France dans une Coupe du monde et glaner un troisième trophée planétaire. Capitaine de l’épopée de 1998, puis sélectionneur des héros de 2018, "DD" n’est pas rassasié, affirme Le Figaro. Jamais. Au contraire, avec un groupe composé d’un savant mélange de vieux grognards charmés par une ultime danse et de jeunes héritiers assoiffés de succès, le patron des Bleus reste guidé par cet appétit féroce de marquer l’histoire de son sport. Et de son pays. À deux matchs de conserver le titre planétaire, un authentique exploit réalisé seulement à deux reprises, par l’Italie (1934-1938) et le Brésil (1958-1962), l’occasion est trop belle pour la rater. Et se contenter d’une place dans le dernier carré ne fait pas partie du vocabulaire de cette équipe de France dont l’ambition n’a cessé de croître depuis son arrivée au Qatar, le 16 novembre dernier. »

Si proches, si loins…

Libération, pour sa part, nous rappelle l’arrière-plan politique de ce match : avec « les nombreuses divergences qui empoisonnent ces dernières années les relations entre Paris et Rabat : restrictions dans la délivrance des visas français, visite bienveillante d’Emmanuel Macron chez le voisin algérien, affaire Pegasus… La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, est attendue demain jeudi dans le royaume pour désamorcer ces tensions, et le moins qu’on puisse dire est que le timing est excellent, pointe Libération : la sélection marocaine défie donc ce soir les champions du monde français pour une place en finale, et ce match a éveillé des émotions très vives dans les deux pays. Pour les Marocains francophiles, encore très influents dans le royaume, il s’agit d’une reconnaissance tardive d’une égalité face à l’ancienne puissance coloniale, sinon une certaine supériorité : après tout, remarque Libé, le monde arabe tout entier ne vibre-t-il pas pour les Lions de l’Atlas, le Petit Poucet qui menace les plus grands ? Pour les Français aux racines marocaines, l’affiche de ce match est aussi le reflet de leur double culture, source de leur force et créativité, et elle apaise nombre de questionnements superflus. »

Alors, « en fin de course, conclut Libération, chacun comprend qu’il n’y aura qu’un seul gagnant. Allez, restons sur la formule neutre et bienveillante : et que le meilleur gagne. »

« La tristesse des perdants… »

Justement, on revient au Parisien qui a demandé à l’acteur Omar Sy quel était son pronostic… « J’ai deux favoris, répond-il. C’est le gagnant de cette demi-finale qui nous intéresse. Le vainqueur de France-Maroc sera mon favori. (…) A la fin de ce match, on sera tous contents et un peu déçus. Quelle que soit l’issue. Certains seront contents pour le Maroc, et un peu déçus pour la France, ou l’inverse, affirme Omar Sy. Je connais déjà mon état d’après match. Je serai dans ce double sentiment. On sera partagés. Je penserai aux joueurs. Et dans les deux cas, nous serons beaucoup à ressentir particulièrement la tristesse des perdants. »

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