À la Une: le PS, la guerre des Deux-Roses
Publié le :

Psychodrame au Parti socialiste. Les camps d’Olivier Faure et de son rival Nicolas Mayer-Rossignol, finalistes de l’élection au poste de Premier secrétaire du PS, continuent de se déchirer sur le résultat du scrutin. Plus que jamais, le PS est coupé en deux. « La nouvelle guerre des roses a commencé », lance Libération. Etant rappelé que le PS est communément appelé « Le parti à la rose » et que la « guerre des Deux-Roses » est celle ayant, en Angleterre au XVème siècle, opposé durant une trentaine d’années les « maisons » royales de Lancaster et d’York, Libération, via cette formule de La guerre des roses, résume celle opposant les deux gauches que l’ancien Premier ministre socialiste Manuel Valls estimait « irréconciliables ».
En quoi l’enjeu de ce bras de fer, qui a marqué le dernier Congrès socialiste, dépasse-t-il le seul périmètre du Parti socialiste ? Comme le souligne Libération, il se résume à « un référendum pour ou contre cette alliance » de gauche qu’est la Nupes - qui regroupe le Parti socialiste, La France insoumise, Europe Écologie les Verts et le Parti communiste - alliance promue par Jean-Luc Mélenchon, à laquelle le Premier secrétaire socialiste sortant Olivier Faure a adhéré, et dont les anciens dirigeants du PS ne veulent pas entendre parler. Dans Libé, ce matin, Antoine Bristielle explique que ce bras de fer porte sur la stratégie du PS. « Il y a une opposition marquée entre les tenants de l’union de la gauche, menés par Olivier Faure, et la ligne indépendantiste, incarnée par Nicolas Mayer-Rossignol et Hélène Geoffroy », dit à Libération ce politologue de la Fondation Jean Jaurès.
Alors ? Alors une « commission d’organisation du congrès » a été acceptée par les équipes d’Olivier Faure et de Nicolas Mayer-Rossignol et se réunira ce samedi à la mi-journée. Mais « quelle que soit l’issue de ce feuilleton ubuesque, l’unité du PS va s’en trouver durablement affectée », anticipe Le Parisien, journal dans lequel un proche d’Olivier Faure l’admet. « C’est le pire qui pouvait nous arriver », dit-il.
De quoi nourrir l’ironie du Figaro. Lequel quotidien tourne le PS en « parti bonzaï », du nom de ces arbres miniatures d’origine chinoise. La réélection « discutée » d’Olivier Faure à la tête du PS ? « C’est une farce », lance ce journal proche de la droite, en France.
Retraites, une défiance française
Après le succès syndical des manifestations contre la réforme des retraites, avant-hier, dans toute la France, les Français ont comme un doute sur son avenir. Selon un sondage Odoxa pour Le Figaro, 7 Français sur 10 estiment que la journée de mobilisation d’avant-hier a été un succès, deux Français sur trois soutiennent la mobilisation contre la réforme des retraites ; trois sur quatre pensent que le mouvement de grève et de manifestation va se prolonger ; et six Français sur dix pensent que le gouvernement va devoir « modifier ou abandonner sa réforme ».
Alors que doit se dérouler aujourd’hui une marche organisée à l'initiative de diverses organisations de jeunesse et du parti La France Insoumise, et dans la perspective de la nouvelle journée de mobilisation, prévue mardi 31 janvier, « une écrasante majorité (89%) de ceux qui soutiennent la protestation assurent qu'ils la soutiendraient toujours si le pays devait connaître des blocages importants dans les semaines à venir », signale encore Le Figaro.
Les tanks restent en stock
Lors de la réunion de 50 pays alliés sur la base militaire américaine de Ramstein, en Allemagne, hier, l’Allemagne, justement, a refusé d’accorder son feu vert à la fourniture à l’Ukraine de chars de type Léopard 2.
A Ramstein, les Occidentaux, et en premier lieu les Allemands, « ont tergiversé », pointe Le Figaro. Comme le souligne ce journal, « l’Allemagne ne veut pas se trouver en première ligne ».
Dès lors, ce quotidien s’interroge. « Le front occidental se fissure-t-il ? » Question d’autant plus sensible que « les États-Unis ont écarté la livraison de chars lourds Abrams » et qu’à Ramstein, « le secrétaire d’État à la Défense, Lloyd Austin, et le chef d’état-major, le général Milley, ont fait preuve d’une prudence extrême ». Comme le résume Le Figaro, si, à Ramstein, les Occidentaux ont discuté des aides qu’ils pouvaient encore fournir, « ils se sont aussi interrogés sur l’issue du conflit et le prix qu’eux-mêmes sont prêts à payer ».
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne