À la Une: shabbat ensanglanté à Jérusalem-Est

Les forces israéliennes travaillent sur les lieux d'une fusillade à Neve Yaacov, qui se trouve sur des terres occupées qu'Israël a annexées à Jérusalem après la guerre du Moyen-Orient de 1967 le 27 janvier 2023. REUTERS - RONEN ZVULUN

« Attaque mortelle à Jérusalem », lance en Une Libération. Au moins 7 morts à la sortie d’une synagogue.

Alors que la tension entre Israéliens et Palestiniens avait déjà atteint un pic ces derniers jours, au lendemain du raid israélien sanglant dans le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, un homme a ouvert le feu à l’arme automatique sur des fidèles dans un quartier peuplé de colons ultraorthodoxes.

« La crainte de l’embrasement s’est emparée hier soir de Jérusalem, et plus largement d’Israël et des territoires palestiniens », souligne Libé. Ce quotidien relève par ailleurs que le journal israélien Haaretz évoquait également au moins trois blessés, dont une femme de 70 ans dans un état critique, un homme de 20 ans dans un état grave et un adolescent de 14 ans plus légèrement touché. L’assaillant était Palestinien, résidant à Jérusalem-Est et il était âgé de 21 ans. Il a été tué par les forces de l’ordre. Un porte-parole du Hamas a affirmé que cette attaque était un « acte de représailles » après l’opération de l’armée israélienne, la veille, dans le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie, raid qui avait fait 9 morts et 20 blessés, pointe Libération.

Le Hamas, mais pas que… « Les porte-paroles du Hamas et du Djihad Islamique se sont conjointement félicités de l'attaque, une action héroïque en vengeance du massacre de Djénine », complète le site du Figaro.

Carnage à Jénine

« Jamais, depuis que les Nations unies ont commencé en 2005 à comptabiliser les victimes du conflit israélo-palestinien, un bilan aussi élevé en une seule opération israélienne en Cisjordanie n’avait été recensé », souligne encore Libération.

Les forces spéciales de l’État hébreu avaient pénétré dans le camp vers 7 heures du matin et pris pour cible la maison de militants armés. D’après l’armée israélienne, l’opération était destinée à arrêter des combattants du Jihad islamique palestinien. Dans Libé, un habitant de Jénine décrit l’opération militaire israélienne comme « une véritable boucherie ».

Via un communiqué, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres a condamné l'attentat de Jérusalem, « particulièrement abjecte » en ce jour de commémoration de l'Holocauste. La France a, elle, dénoncé une « effroyable attaque terroriste ». Libération ajoute que le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, se rendra lundi et mardi en Israël et en Cisjordanie pour insister sur « la nécessité urgente de prendre des mesures de désescalade ». Quelques heures plus tard, l’attentat contre la synagogue - qualifié d'« attaque contre le monde civilisé » par le président américain Joe Biden - renforçait à l’inverse les craintes d’un « engrenage meurtrier », estime Libération.

Vertueux Verts vs TotalEnergies

Une première, en France, que cette enquête préliminaire visant le groupe pétrolier TotalEnergies. Dans le viseur de la justice, de présumés délits contre l’environnement. C’est Mediapart qui révèle cette affaire. Ouverte il y a un peu plus d’un an, sur plainte de trois associations écologistes, une enquête vise, en effet, des « dégradations de l’environnement qui seraient dues aux activités extractives de TotalEnergies », signale ce journal en ligne, selon lequel, « rien qu’en 2022 », le groupe pétrolier français a acté, lancé ou étendu une vingtaine de nouveaux projets ayant trait à l’extraction de combustibles fossiles. TotalEnergies « veut augmenter d’un tiers sa production de gaz d’ici » 2030.

À titre d’exemple, Mediapart cite ainsi le développement d’ici à 2025 de 400 puits de forage pétrolier en Ouganda. Plus largement, les projets du groupe français sont en contradiction avec son ambition de « neutralité carbone d’ici 2050 », contrairement, donc, aux dispositions légales en matière de défense de l'environnement.

PS, le combat des chefs

Journée cruciale, à Marseille, où se tient cette fin de semaine, le 80^e congrès du Parti socialiste. Les deux camps qui se déchirent pour s’assurer de son contrôle ont fait, hier, étalage de leurs rivalités. De quoi atterrer L’Est Républicain. « Tout cela est indigne d’un parti qui a donné deux présidents de la République à la France, s’étrangle ce quotidien de l’Orient français. Dans ce contexte, le congrès de Marseille n’atteindra pas sa cible (…) il risque d’être, dans le meilleur des cas, le congrès du colmatage sans véritable capitaine », prédit, d’un soupir, L’Est Républicain…