Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: Sophie Binet, première femme à la tête de la CGT

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Sophie Binet, élue vendredi secrétaire générale de la CGT, rejoint la très courte liste des femmes qui ont dirigé des organisations syndicales.
Sophie Binet, élue vendredi secrétaire générale de la CGT, rejoint la très courte liste des femmes qui ont dirigé des organisations syndicales. AFP - JEFF PACHOUD
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Succédant à Philippe Martinez, cette experte de l’égalité des sexes est devenue, à 41 ans, la 16e secrétaire générale de la CGT mais aussi la première femme à ce poste depuis la création du syndicat, il y a 128 ans ! Sophie Binet succède aussi à des cheminots, des postiers ou des métallurgistes, tel que son prédécesseur, la nouvelle dirigeante est « la première « cadre » à occuper ce poste », souligne Libération

Coup de chapeau de L’Humanité. Le quotidien communiste, dans les colonnes duquel Sophie Binet a tenu la plume, note que, dans son premier discours, hier, au Congrès qui l’a élue, la nouvelle cheffe de la CGT a prévenu Emmanuel Macron que son syndicat exigera bien le « retrait » de la réforme des retraites, et qu’il n’y aurait « pas de médiation ».

Avec Sophie Binet, « la CGT veut redevenir un syndicat de lutte », prévient Le Figaro. Ce quotidien conservateur souligne qu’à peine l'annonce de son élection rendue publique, Sophie Binet a entonné un chant avec la salle, disant « Emmanuel Macron, si tu continues, il va faire tout noir chez toi ». Pour Le Figaro, « il s’agit d’une manière de tendre la main à cette CGT en pointe dans la lutte contre la réforme des retraites, en conflit ouvert avec la direction sortante ».

Macron, la Chambre introuvable

Lors de sa dernière intervention télévisée, Emmanuel Macron, qui ne dispose pas d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale, avait souhaité élargir sa majorité relative. Le président peut-il espérer l’élargir avec le renfort du parti Les Républicains ? Réponse provisoire à lire dansLe Parisien. Selon ce journal, chez Les Républicains, une… majorité demeure « hostile » à un tel élargissement. Parmi ses figures de proue, il y a certes « les pour », et Le Parisien n’en cite que trois, l’ancien président, Nicolas Sarkozy, l’ancienne ministre, Rachida Dati et l’ancien président du parti, Jean-François Copé. Mais les autres grandes figures de ce parti de droite citées par ce quotidien, sont « contre ».

Évoquant une entente avec Emmanuel Macron, un haut cadre de LR estime dans Le Parisien que « ce sont des fables. Les macronistes vont faire comme toujours : semblant. Semblant de faire preuve de bonne volonté… ». Et il prévient : « si vous débauchez 5 ou 6 députés individuellement, vous radicaliserez les 50 autres ». Un ténor de LR interroge. « Qui voudrait monter sur le Titanic, maintenant ? ». Dans ce journal, le chef des LR à l’Assemblée nationale, Olivier Marleix, enchérit en ces termes : « Plus le temps passe, moins l’astre Macron clignote ».

À l’inverse, dans l’entourage de Nicolas Sarkozy, on explique au Parisien que « c’est une conviction plus que jamais ancrée chez lui. Les faits montrent que c’est nécessaire ». Mais comme le remarque ce journal, « le camp constructif demeure largement minoritaire », tandis qu’un député LR sondé par un membre du gouvernement rétorque que chez les électeurs LR, « la haine de Macron est trop élevée » pour envisager une collaboration, rapporte ce quotidien, selon lequel Olivier Marleix a dit à Nicolas Sarkozy il y a plusieurs semaines :« Même si vous étiez à Matignon, ça n’emmènerait pas plus de 10 députés ».

Lafarge, nid d’espions

Ces déclarations-chocs de l’ex-président directeur général du cimentier français Lafarge. Selon Bruno Lafont, qui parle pour la première fois depuis sa mise en examen pour financement d’entreprise terroriste, Lafarge a été infiltré par les services secrets français.

C’est au journal Libération que se confie l’ex-patron de Lafarge. Mis en examen, ainsi qu’une dizaine d’autres anciens cadres du groupe, pour avoir financé le groupe terroriste Daech via l’usine de Jalabiya en Syrie, et entretenu des relations commerciales avec l’État islamique, Bruno Lafont évoque dans cet entretien « une relation particulière entre l'État français et ses services, et Lafarge (...) Une des raisons pour lesquelles l'État s'est intéressé à nous, c'est que le site de l'usine était vraiment un endroit stratégique pour la coalition antiterroriste et pour la France. C'est pour cela, je crois, que les autorités nous ont, a minima, encouragés à maintenir nos activités en Syrie », affirme celui qui dirigeait le cimentier jusqu'en 2015. « Si l'entreprise a été infiltrée, c'est à mon insu, dit Bruno Lafont à Libé (…) J'ignorais tout des paiements à des groupes terroristes et des activités de l'Etat dans notre usine ».

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