Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: un répit au Soudan

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Des personnes se rassemblent à la gare routière pour fuir Khartoum lors d'affrontements entre les Forces paramilitaires de soutien rapide et l'armée à Khartoum, au Soudan, le 19 avril 2023.
Des personnes se rassemblent à la gare routière pour fuir Khartoum lors d'affrontements entre les Forces paramilitaires de soutien rapide et l'armée à Khartoum, au Soudan, le 19 avril 2023. REUTERS - EL TAYEB SIDDIG
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La dernière en date, celle d’au moins trois jours demandés par les Nations unies, ne fait pas exception. À tel point qu’hier soir encore, des quotidiens comme Le Figaro ou Le Monde n’y croyaient guère. « L’espoir, déjà ténu, d’un cessez-le-feu au Soudan s’est éloigné », soupirait ainsi Le Figaro.

Du reste, souligne ce journal, « tous les précédents arrêts des combats annoncés ont fait long feu, aucun des deux camps ne les respectant ».

Se référant à un entretien accordé avant-hier à la chaîne de télévision al-Jazeera par le général Burhan, Le Figaro souligne que ce dernier y a accusé ses rivaux de « couper les routes et d’empêcher les mouvements des populations », avant d’ajouter qu’il ne pouvait en conséquence « y avoir de confiance ». Selon lui, la seule option restante est donc « l’option militaire ». Ce quotidien rapporte aussi la réponse, sur cette même chaîne, du général Hemedti qui, tout en soutenant l’idée de corridors humanitaires, refusait de « s’asseoir avec un criminel pour discuter ».

Raisons pour lesquelles « les chances d’obtenir un cessez-le-feu, même provisoire semblent faibles », admet Le Figaro, et l’issue de cette lutte à mort « demeure incertaine ».

Le Figaro souligne enfin que « l’impossibilité d’une trêve rend également l’évacuation des ressortissants étrangers très délicate, alors même que les quartiers diplomatiques sont particulièrement affectés par les affrontements. L’Union européenne table toujours sur une pause pour pouvoir évacuer par voie terrestre quelque 1500 personnes. Les États-Unis ont dépêché des renforts des militaires sur leur base de Djibouti pour faciliter une éventuelle opération de sauvetage. L’armée française a de son côté "regroupé des moyens" à proximité, sans doute au Tchad », suppose Le Figaro.

Paris brule-t-il ?

« Paris sous 50° C », imagine la Une de Libération, sur la photo de laquelle la Tour Eiffel semble onduler et vaciller, tel un mirage surgit des sables du désert. Selon une étude publiée dans The Lancet, le risque de « mourir de chaud à Paris » est le plus élevé d’Europe, s’effare Libé, en présentant, certes, ladite étude comme une « dystopie », c’est-à-dire comme le contraire d’une utopie, mais en lui accordant suffisamment de crédit pour que le lecteur ne s’arrête pas au seul caractère sensationnel de cette ardente prédiction.

Selon cette étude, donc, « l’Europe occidentale affiche un taux de surmortalité inférieure aux autres régions étudiées, exception faite des très grandes villes, comme Paris. La capitale française est de fait la ville européenne où le risque de mourir de chaleur est le plus élevé », rapporte Libération.

« Oui, admet ce quotidien, il s’agit bien de scénarios catastrophe, mais pas catastrophistes : ils relèveront bientôt de la réalité… si rien n’est fait. Ce qui n’est pas le cas. La maire de Paris s’est vu remettre (hier) un rapport rédigé par des élus de tous bords consacré à cette urgence, avec des propositions pour faire en sorte que la capitale française reste vivable ». 

Alors ? Alors, Libé prévient, « le chantier est colossal. Il passe bien sûr par la poursuite de la politique de réduction de la voiture, par une ville davantage végétalisée et la rénovation de milliers d’immeubles, dont il faudra peut-être peindre les toits de zinc en blanc… Il passera par mille et une autres adaptations de l’espace urbain, modifications des habitudes de travail, changements dans les agendas des manifestations festives, renoncement à des projets dont l’intérêt économique apparaît aujourd’hui comme évident… ».

Cours Hussein cours !

Sympathique interview du sprinter jamaïcain dans le magazine de L’Équipe, ce matin. L’octuple médaillé d’or olympique, toujours recordman du monde des 100 et 200 m – depuis 14 ans – dit son « regret » à l’hebdomadaire du journal sportif. Étant rappelé son record (19,19 s sur 200m), Hussein Bolt regrette donc, en effet, de ne pas avoir brisé ce mur des 19’’. Car « j’en avais les moyens », dit-il à L’Équipe Magazine. Étant également rappelé qu’en finale du 100 m. des Jeux Olympiques de Pékin, en 2008, l’homme le plus rapide de tous les temps avait battu le record du monde en relâchant son effort quinzaine de mètres avant la ligne, loin devant ses adversaires (courant la distance en 9 s 58 !), Hussein Bolt, à l’inverse, n’a aucun regret.

« Oui, à Pékin j’aurais peut-être pu courir en 9’’52 en poussant jusqu’à la ligne d’arrivée, dit-il à ce journal (…) mais ça ne change pas grand-chose dans le fond. Alors que moins de 19’’, là c’est une barrière ». Mais ça aussi, c’était avant… Pour l’an prochain, l’objectif d’Hussein Bolt est de venir, à Paris, assister en famille aux Jeux olympiques. Car alors, ses enfants seront « assez grands ».

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