À la Une: un horizon politique incertain…
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Projections d’avenir ce mardi matin : horizon 2027 pour Libération, la présidentielle. Et horizon 2024 pour Le Figaro, les européennes.
On commence par Libération : à l’occasion du premier anniversaire de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), qui rassemble écologistes, socialistes, communistes et insoumis, le journal se penche le devenir de cet assemblage hétéroclite.
« Il y a une sorte d’illusion en ce moment à gauche, relève Libération. La mobilisation autour de la réforme des retraites donne depuis des mois le sentiment qu’elle reprend enfin des couleurs. Le retour de l’inflation a remis sur le dessus de la pile les questions sociales, le pouvoir d’achat, les salaires. Les signaux indiquant que le système économique libéral est incapable de répondre aux exigences écologiques se multiplient. L’idée aussi de remettre les services publics performants au centre du village refait surface. Du pain normalement bénit pour la gauche. Sauf que, pointe le journal, rien n’atteste qu’elle pourrait électoralement en profiter. Les études d’opinion laissent plutôt entendre que le vent mauvais qui porte l’extrême droite un peu partout dans le monde souffle chaque jour plus fort en France aussi. »
Qui pour défendre les couleurs de la gauche en 2027 ?
Alors, estime Libération, « la gauche va devoir travailler, travailler, travailler plutôt que de se disputer sur le visage qui devra l’incarner en 2027 ». En effet, les candidats potentiels ne manquent pas. « Jean-Luc Mélenchon pour une quatrième fois ? Ou François Ruffin, autre insoumis qui a des fourmis dans les jambes ? Le socialiste Bernard Cazeneuve, puisqu’il n’a pas dit son dernier mot ? À moins qu’Olivier Faure… Lui n’a pas vraiment dit son premier mot, mais il paraît qu’il le tourne et le retourne dans la bouche depuis un moment. Mais une femme serait préférable, non ? », s’interroge encore Libé. « Pourquoi pas une écologiste, histoire d’être au point d’équilibre entre la gauche dite radicale et la gauche dite réformiste… »
Qui pour perturber le nouveau duel Macron-Le Pen en 2024 ?
En attendant le cap de la présidentielle, il y a l'écueil des européennes. Et là, « Macron et Le Pen misent sur un nouveau duel », titre Le Figaro en première page. « Comme en 2019, les élections de 2024 pourraient voir s’affronter la majorité macroniste et le Rassemblement national. Gauche et droite restent en embuscade. »
Commentaire du journal : « L’exercice sera inévitablement le prologue de la prochaine élection présidentielle. Une preuve ? Le Rassemblement national, qui n’a que l’alternance à l’esprit, est déjà en ordre de bataille. Jordan Bardella, qui devrait mener la liste, a des fourmis dans les jambes ; quant à Marine Le Pen, elle compte bien récolter au soir des résultats les fruits de l’antimacronisme qui dans les derniers mois a connu une vigueur parfois supérieure à celle que l’on pouvait observer, en 2019, durant les gilets jaunes. […] Le camp d’Emmanuel Macron, lui, poursuit Le Figaro, compte s’afficher en rempart contre la vague populiste. Le parti de la raison contre celui de la ruine : on connaît la chanson. Ceux qui, depuis des années, dénoncent cette dialectique se préparent pourtant une fois encore à regarder passer les balles. Jean-Luc Mélenchon veut l’union, mais sans donner de sa personne. (Et), soupire Le Figaro, LR, plutôt que de lancer la contre-attaque en envoyant un candidat d’envergure présidentielle, LR se croit autorisé à enjamber une élection qui pourrait définitivement l’engloutir. »
9-Mai : deux célébrations…
À la Une également, en ce mardi 9 mai, les célébrations de la victoire soviétique sur le nazisme. « Pour la deuxième année de suite, relève Le Monde, ces célébrations sont transformées en un outil de propagande au service de la guerre en Ukraine. Dans les villes de Russie, les portraits des soldats tombés sur le front ukrainien voisinent avec les morts de la Seconde Guerre mondiale. Et la campagne de recrutement actuellement à l’œuvre fait largement appel à ce souvenir. »
« Russes, le moral en berne », titre pour sa part La Croix. « Vladimir Poutine veut profiter de ce 9 mai pour remobiliser une population qui cache mal des doutes croissants sur la guerre en Ukraine. »
Pendant ce temps, « à Kiev, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, va célébrer la Journée de l’Europe ». Ce faisant, elle « montre combien l’invasion de l’Ukraine par la Russie est un test pour la solidité de la construction européenne, affirme La Croix. Que la guerre soit désormais présente au cœur du continent ne rend que plus nécessaire la célébration de l’héritage laissé par les pères fondateurs de l’Europe, celui d’une union fondée sur des principes de droit commun pour préserver la paix ».
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