À la Une: le Royaume-Uni face au défi de l’immigration
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Le graphique est impressionnant. Publiée par Les Echos, la courbe de « l’immigration nette au Royaume-Uni » grimpe brusquement en flèche en 2022. Le solde migratoire n’y a « jamais été aussi élevé », souligne le quotidien économique, la publication des chiffres « s’annonçait explosive et c’est effectivement l’effet qu’elle a eu ». Avec 1,2 million d'arrivées et 557 000 départ, soit 606 000 personnes de plus dans le royaume, principalement issues de pays hors Union européenne, 2022 fut en effet une année d’immigration record Outre-Manche.
« Quelque 925 000 arrivants venaient de pays hors UE, détaille Le Figaro, les ressortissants de l’Union n’arrivant qu’en deuxième - et lointaine - position avec 151 000 personnes », ce journal rappelant que le Royaume-Uni « avait déjà enregistré une immigration nette record de 504 000 personnes l’année précédente ».
Comme le note encore Le Figaro, les résultats « ne sont pas meilleurs sur les traversées clandestines de la Manche, avec là encore des chiffres records. En 2022, plus de 45 000 migrants ont effectué la traversée illégalement ». Selon la presse britannique, « les conservateurs envisageraient un référendum sur la sortie du pays de la Cour européenne des droits de l’homme ».
Attention, le sujet de l’immigration « promet d’être l’un des plus débattus, en amont des élections législatives de l’an prochain » au Royaume-Uni, prévient La Croix. Concernant l’immigration irrégulière, le Premier ministre britannique Rishi Sunak promet de « stopper les bateaux » et d’interdire aux migrants arrivés illégalement de « demander l’asile », pointe le quotidien catholique.
La méthode Colonna
L’immigration, c’est justement le sujet qui avait obscurci les relations entre la France et l’Italie après les propos du ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, critiquant la gestion non maîtrisée des flux migratoires par le gouvernement Méloni. Mais ça, c’était avant. L’horizon s’est à présent éclairci entre la France et l’Italie. La visite à Rome de la ministre française des Affaires étrangères et de l’Europe a permis de dissiper les malentendus. Comme l’explique Le Figaro, le sens de la visite de Catherine Colonna en Italie « visait à mettre sur la table les quelques thèmes qui peuvent rapprocher les deux pays : en particulier, la gestion coordonnée avec l’Union européenne de l’arrivée de migrants d’Afrique du Nord en demandant aux pays de départ de mieux contrôler les flux sortants. En particulier, à la Tunisie, d’où vient l’essentiel des arrivées. Et au-delà, faire avancer le pacte asile et migration à Bruxelles, en panne depuis des mois ».
Ainsi, complète ce quotidien, si la ministre française et son homologue italien, Antonio Tajani, « ont aussi parlé de la revitalisation du tunnel du Mont-Blanc ainsi que d’une coordination de leur soutien à l’Ukraine, ils ont soigneusement évité les futurs sujets de fâcheries ».
Alerte laïcité à l’école
En France, le ministre de l’Éducation nationale admet la hausse des atteintes à la laïcité à l’école et elles le préoccupent. Selon Le Parisien, devant un parterre d’une centaine de cadres de l’Éducation nationale le 25 mai à Paris, Pap Ndiaye a admis une « hausse préoccupante » des atteintes à la laïcité en milieu scolaire, car selon le ministre de l’Éducation nationale, elles reflètent une « tendance réelle », rapporte ce quotidien.
Le lifting écolo de TotalEnergies en question
Ambiance électrique, enfin, autour de l’assemblée générale des actionnaires de TotalEnergies, ce 26 mai, à Paris. Des militants écologistes y sont présents, bien décidés à la perturber, afin de protester contre le plan climat du groupe français d’hydrocarbures. Pour « la Une » de Libération, pas de doute, ce plan climat de Total qui doit être en principe soumis au vote des actionnaires lors de cette assemblée générale parisienne, est un « écran de fumée ». Et comme les participants à cette réunion sous haute tension verront leurs téléphones portables placés sous scellés, Libé se demande si le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné a peur « lui aussi des casserolades », en référence aux membres de l’exécutif français confrontés à chaque sortie publique, aux manifestations sonores des opposants à la réforme des retraites, président de la République inclus.
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