À la Une: la visite du pape à Marseille
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C'était hier la première journée du pape à Marseille, au bord de la Méditerranée. Une mer que François a rebaptisée « la mare mortuum » (la mer morte) rappelle Libération. « À 16H45 », raconte l'envoyée spéciale du journal, les cloches de Notre-Dame de la Garde, la Bonne Mère des marseillais, se mettent à sonner. Longuement et gravement. Comme un glas lancinant... C'est un hommage aux dizaines de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants que les drames de la crise migratoire engloutissent dans la mer, font mourir dans le désert. Le pape a pris la parole : « Nous sommes réunis en mémoire de ceux qui n’ont pas survécu, qui n’ont pas pu être sauvés. Ne nous habituons pas à considérer ces naufrages comme des faits divers et les morts en mer comme des numéros : non, ce sont des noms et des prénoms, ce sont des visages et des histoires, ce sont des vies brisées et des rêves anéantis ».
Lampedusa
« Dans ce discours », nous dit La Croix, « le pape a retrouvé des accents employés au tout début de son pontificat. Comme s’il avait voulu, renouveler l’appel lancé à Lampedusa, à l’été 2013. Sur la petite île de Sicile, le pape tout juste élu avait fustigé l’indifférence du monde à l’égard des migrants ».Cette fois-ci, « le pape a aussi dénoncé "les trafics odieux" et le " fanatisme de l'indifférence", à l'encontre de ceux qui tentent d'arriver en Europe ».
« Un discours qui prend un sens particulier en France », remarque le Monde, « alors que l’île de Lampedusa fait face à un afflux sans précédent de migrants. La France où le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé le refus de la part de l’Hexagone, d’accueillir des migrants arrivés de l’autre côté des Alpes ».
Le Monde a aussi rencontré Arthur, 22 ans. « Il a connu les affres de la migration telles que les décrit le pape », raconte le journal. « Arrivé du Cameroun à l’âge de 17 ans, il est passé par la Libye, a traversé la Méditerranée pour atteindre l’Italie, avant de passer la frontière et d’aller en train et à pied jusqu’à Paris, où il a d’abord vécu dans la rue ». Sa rencontre avec une religieuse a été déterminante. « Il faut que les chrétiens s'impliquent aussi », estime Arthur, « ça peut changer les choses ».
Inquiétude dans le Haut-Karabakh.
« Le Haut-Karabakh au bout de sa lente agonie », titre Le Figaro. « À la merci de l'Azerbaïdjan, les habitants de l'enclave arménienne hésitent à se rendre alors que la peur d'un génocide revient ». Le Figaro rappelle les évènements de ces derniers jours... « Mercredi, le gouvernement séparatiste a capitulé, au terme de 24 heures de bombardements et de combats qui ont fait 200 morts et 400 blessés ». La représentante des autorités du Haut-Karabakh à Erevan témoigne : « la situation à Stepanakert est horrible... les troupes azerbaïdjanaises sont partout. Les gens craignent que les soldats azerbaïdjanais n'entrent dans la ville à tout moment et commencent des massacres ». À cela s'ajoute le sentiment d'une indifférence générale. « Le monde nous regarde mourir », s'indigne Viktor, 32 ans. « Le monde a aidé le Kosovo, mais nous, on peut crever ».
Les Gaulois sans Astérix
Car celui qui est régulièrement présenté comme le meilleur joueur de rugby au monde, a été sérieusement blessé lors du match de la France contre la Namibie, jeudi soir. Le Parisien résume la situation : « le capitaine du XV de France, victime d'une fracture de la pommette, n'est pas sûr de pouvoir rejouer durant la coupe du Monde de rugby ». Mais l'espoir demeure, d'où cette question en Une du Parisien : On se retrouve en finale ? Le journal l'espère, car dit-il, « les Bleus sans Dupont, c'est les Gaulois sans Astérix ».
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