
« Retour à la case confinement » titre The Times comme une grande partie de la presse britannique qui publie également en Une la même photo de Boris Johnson, tel qu’il est apparu hier soir dans son adresse télévisée à la nation, le visage grave et l'air soucieux, pour annoncer la mise sous cloche du pays pour la troisième fois depuis le début de la pandémie, l’an passé.
« Restez à la maison » a ordonné Boris Johnson qui justifie ce nouveau confinement national jusqu’en février, peut-être même jusqu’en mars pour éviter que le NHS (le système de santé publique britannique) ne soit submergé par « le déluge croissant de cas de Covid-19 » rapporte TheTimes. Un nombre d’infections toujours record notamment dû au nouveau variant du virus. Le Daily Telegraph explique d’ailleurs que le « point de bascule » pour Boris Johnson est intervenu hier, lorsqu’il a appris que plus de 80 000 personnes au Royaume-Uni avaient été testées positives fin décembre.
Un confinement « drastique », « des mesures draconiennes » juge l’ensemble de la presse britannique. Au passage, The Guardian n’est pas tendre avec le Premier ministre qui rappelle que « quelques heures seulement se sont écoulées » entre les injonctions de Boris Johnson faites à des millions d’élèves pour qu’ils retournent en classe, et la fermeture annoncée de toutes les écoles dès ce mardi.
Tous les espoirs britanniques reposent maintenant sur la vaccination massive déjà bien engagée dans le pays. « C’est une course contre la montre pour vacciner les plus vulnérables » analyse The Times alors que le Daily Express affirme que 13 millions de personnes vont être vaccinées « dans quelques semaines ». « Les semaines à venir seront les pires, mais la fin est en vue » veut croire de son côté le Daily Telegraph qui reprend les mots optimistes de Boris Johnson pour qui «le pays entre dans sa lutte finale contre le virus ».
Julian Assange ne sera pas extradé aux États-Unis
De nombreux quotidiens dans le monde se félicitent de cette décision symbole « de l’indépendance de la justice britannique, face à la pression politique des États-Unis ».
Même si à l’instar du Berliner Zeitung ils regrettent que ce refus d’extradition n’ait été motivé que par la santé fragile du lanceur d’alerte australien et non pas au nom de « la Liberté de la presse » « qui ne doit pas s’arrêter au journalisme d’investigation, au contraire » écrit le quotidien allemand. Avis partagé par le Frankfurter Rundschau qui demande la libération immédiate d’Assange et estime que « ce serait une bonne nouvelle si le futur président américain Joe Biden retirait la demande d’extradition ».
Aux États-Unis, la presse est plus mitigée, le Wall Street Journal juge ainsi que cette décision est « un revers majeur pour Washington » et cite les arguments de la juge londonienne pour qui « Assange est sorti de son rôle de journaliste d’investigation », estimant par ailleurs « qu’il y avait peu de raisons de penser qu’il ne bénéficierait pas d’un procès équitable aux États-Unis ».
170 chefs d’entreprise américains pressent le Congrès de certifier demain la victoire de Biden
Face au jusqu’au-boutisme de Donald Trump qui refuse toujours de reconnaître sa défaite, les milieux économiques se mobilisent. « Il est temps d’aller de l’avant » écrivent ainsi dans une lettre, que publie entre autre le New York Times, 170 chefs de grandes entreprises américaines de Microsoft à Pfizer ou bien encore BlackRock qui fustigent « les efforts déployés par certains membres du Congrès pour ne pas tenir compte des résultats certifiés des élections », les accusant « de saper notre démocratie ». Face aux « défis économiques et sanitaires » auxquels les États-Unis doivent faire face, expliquent-ils encore, ces grands patrons signataires demandent donc « instamment » au Congrès « de certifier les résultats électoraux » et donc la victoire de Biden, et demande également à l’administration Trump de « faciliter » une transition ordonnée.
Le week-end dernier, dix anciens chefs du Pentagone avaient signé une tribune dans le Washington Post appelant carrément le Pentagone à s’engager en faveur d’un transfert pacifique du pouvoir.
C’est dire toute la fébrilité qui entoure cette session du Congrès qui devra demain certifier la victoire de Joe Biden. Ce qui n’aurait dû n’être qu’une simple formalité s’annonce presque explosive.
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