À la Une: la guerre des vaccins s'envenime entre Londres et Bruxelles
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La guerre des vaccins contre le Covid fait la Une de la presse européenne, alors que le bras de fer entre Londres et Bruxelles s'intensifie autour de la production des vaccins d'AstraZeneca.
C'est un véritable tir de barrage à la Une de la presse britannique. « Non, l'Union européenne ne peut pas faire main basse sur nos vaccins », titre le Daily Mail, « Attendez votre tour ! » ordonne le Daily Express qui n'a pas de mots assez durs contre cette « Europe égoïste » qui affirme-t-il, essaye de « détourner » des dizaines de millions de vaccins fabriqués au Royaume-Uni .
« Le bras de fer » entre Londres et Bruxelles tourne à la véritable « confrontation », juge de son côté le Guardian, « pour savoir qui aura les vaccins d'AstraZeneca en 1er ». Au coeur « de ce conflit amer », explique le Financial Times, les demandes de l'Union européenne pour qu'AstraZeneca « prennent des vaccins dans les usines britanniques afin de compenser le manque d'approvisionnement de ses États-membres ».
Et dans cette atmosphère de crise, la Une du Times prend le contrepied de tous. Le quotidien de Londres affirme en effet que « le Royaume-Uni dispose de vaccins, plus qu'il ne lui en faut pour cette année », et que de ce fait « il pourrait éventuellement en faire don à d'autres pays ».
Inquiétudes en Europe face à la pénurie de vaccins
Alors que l'Espagne vient d'arrêter sa vaccination faute de doses, El Pais insiste sur la nécessité de « produire plus et plus vite » sur le continent européen. Demande également formulée par le Berliner Zeitung qui souligne « que l'UE a soutenu le développement de vaccins à hauteur de milliards d'euros », et qu'elle a de ce fait « son mot à dire sur les brevets ». Pourquoi alors ne pas faire appel à d'autres fabricants ? s'interroge le quotidien allemand pour qui « il ne s'agit pas d'expropriation, mais de contrôler une pandémie qui fait chaque mois des centaines de milliers de morts ».
La pandémie rend la situation explosive au Liban
Dans un Liban en pleine déliquescence économique, des heurts ont à nouveau éclaté la nuit dernière à Tripoli, l'une des villes les plus pauvres du pays. « Des scènes de colère, de désespoir, et de misère aussi », écrit L'Orient le Jour qui explique que les manifestants protestent contre un confinement qui les empêchent de survivre. Le quotidien libanais fait les portraits poignants de plusieurs de ces manifestants qui depuis 3 jours s'affrontent avec les forces de l'ordre. Il y a notamment ce père de famille qui vient de récupérer sa petite fille « en pleurs, traumatisée », en marge d'une manifestation. « 10 minutes plus tard », écrit L'Orient Le Jour, tout en tenant sa fille il confie qu'il a « essayé de la noyer ce matin », « parce qu'elle m'avait demandé des chips ». Mais comment nourrir ses enfants ? À Tripoli, les manifestants crient «qu'ils préfèrent mourir du corona que de la faim », explique le quotidien libanais.
Les experts de l'OMS enfin à pied d'oeuvre à Wuhan
Après 2 semaines de quarantaine, enfermés dans un hôtel de Wuhan, les 14 experts ont entamé leur mission d'enquête sur le terrain. Mission qui s'annonce extrêmement délicate. « Les défis que doivent relever les enquêteurs vont bien au-delà de la science », note le South China Morning Post qui explique que « cette mission a été élaborée pendant 6 mois en plein bras de fer entre Pékin et Washington sur l'origine du virus ». D'où l'extrême prudence des enquêteurs qui dans le quotidien hongkongais, soulignent « que leur mission ne consiste pas à dégager des responsabilités, que toutes les hypothèses sont sur la table et qu'il est trop tôt pour savoir où exactement ce virus a commencé que ce soit en Chine ou ailleurs » . Leur enquête devrait notamment les conduire au marché de Wuhan. Les chercheurs n'excluent pas non plus « de se renseigner », sur la question ultra-sensible des laboratoires, même si le chef de la mission de l'OMS juge l'hypothèse d'une fuite d'un labo « peu probable ».
2 millions de dollars pour les mitaines de Bernie
La photo de l'AFP a fait le tour du monde. Celle où l'on voit le sénateur américain Bernie Sanders emmitouflé, les bras croisés, lors de l'investiture de Joe Biden avec ces fameuses mitaines en laine bariolées. Le Washington Post nous explique que l'image a inspiré des milliers de photomontages humoristiques à travers le monde et que « les tee-shirts, pulls et autres produits dérivés », lui ont permis de récolter 1 million 800 dollars. Une somme que l'ex-candidat à la présidentielle, désormais star d'internet, va renverser à des organisations caritatives du Vermont.
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