À la Une: après l'annonce du retrait américain, un avenir très sombre pour l'Afghanistan
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La presse ne cache pas sa profonde inquiétude, son incompréhension, -voire même sa colère face à la décision de Joe Biden. « Une guerre inutile », titre ainsi le Suddeutsche Zeitung « qui entrera dans l'histoire comme un effort insensé qui a coûté la vie à des milliers de personnes et dévoré des milliards de dollars ». Et tout ça pour quoi ? s'interroge le quotidien allemand « pour revenir au statu quo ante et replacer les talibans à la tête du pays ». « C'est un désastre pour les États-Unis et leurs alliés et c'est surtout un désastre pour les Afghans », se désole le Suddeutsche Zeitung. Une analyse largement partagée dans la presse, « au vue de l'extrême faiblesse du gouvernement afghan et de la montée en puissance des talibans, une nouvelle plongée du pays dans une guerre civile est une hypothèse réaliste », souligne de son côté le quotidien suisse Le Temps, qui estime également à l'instar du Washington Post que « les premières victimes seront les Afghans, notamment les femmes qui avaient bénéficié de nouveaux droits et de libertés ces dernières années », dit le quotidien américain. « Des avancées qui risquent de passer à la trappe avec un pouvoir contrôlé par des talibans qui n'ont toujours pas coupé les ponts avec Al-Qaida », s'inquiète Le Temps.
Le désarroi des femmes afghanes face au « possible retour des islamistes purs et durs ».
Le Guardian donne la parole à ces femmes afghanes. « Des jours terribles nous attendent », s'inquiète ainsi Basireh une étudiante de l'université de Herat « j'ai peur qu'ils m'enferment à la maison, alors que mon seul souhait est de terminer mes études, mais avec l'arrivée des talibans je ne pense pas que je vais y arriver ». À ses côtés, Salma, une autre étudiante est encore plus sombre « je veux que le monde sache que les talibans n'ont pas changé, ils utilisent les nouvelles technologies, ils sont sur Twitter mais ils ont les mêmes pensées qu'il y a 20 ans », prévient-elle, avant d'ajouter « je vais perdre le droit d'étudier et la faute en revient aux Américains ». «On ne peut pas blâmer les talibans, poursuit-elle, c'est juste leur nature». Témoignages à lire dans le Guardian.
La menace chinoise au coeur du premier tête à tête Biden-Suga vendredi
« Premier dirigeant étranger à être reçu à la Maison blanche », se félicite la presse japonaise- à l'instar du Japan Times qui souligne que « quand le Premier ministre Suga entrera dans le Bureau ovale, le principal sujet à l'ordre du jour sera très clair : la Chine ». « Pékin et ses actions agressives dans les mers de Chine méridionale et orientale », sont pour le président américain « la menace la plus flagrante pour la stabilité de l'Asie », note de son côté le New York Times. Le journal résume ainsi les enjeux de ce premier tête à tête « le Japon cherche à être rassuré par Washington sur sa protection face aux agressions chinoises, alors que Washington incite de son côté Tokyo à faire davantage pour assurer sa propre défense ». Mais au-delà de la forte déclaration attendue sur la Chine, c'est un autre ennemi commun qui pourrait jouer les trouble-fêtes durant cette première réunion. « La Corée du Nord, tentera-t-elle de torpiller le sommet, avec un test de missile ou le dévoilement d'une nouvelle arme? » , s'alarme le quotidien nippon qui se rappelle que «Pyongyang avait tiré un missile lors du premier sommet entre Donald Trump et Shinzo Abe en 2017 ».
Les parcs Disney révolutionnent prudemment le dress code de leurs employés
Grosse révolution au « Royaume magique de Disney », nous informe le Guardian, Disney qui va autoriser ses employés « à porter du vernis à ongles, des boucles d'oreilles, à détacher leurs cheveux, ou même à montrer leurs tatouages ». « Une remise à jour du code vestimentaire au nom d'une plus grande intégration des personnels », explique le Orlando Sentinel, qui souligne néanmoins que « les tatouages devront rester de taille limitée et bien au-dessous du cou ». Le quotidien floridien nous rappelle la longue bataille du dress code chez Disney depuis l'ouverture de son premier parc à thème en 1955 : « le fard à paupières n'a été autorisé qu'en 1994, les hauts sans manches et les pantalons pour les femmes qu'en 2010 et la barbe pour les hommes en 2012 ».
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