Revue de presse internationale

À la Une: l'élection de Raïssi à la présidence iranienne complique les négociations sur le nucléaire

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Le nouveau président iranien Ebrahim Raisi s'adresse aux médias à Téhéran, le 18 juin 2021.
Le nouveau président iranien Ebrahim Raisi s'adresse aux médias à Téhéran, le 18 juin 2021. © AFP/Atta Kenare
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Le président élu, l’ultra-conservateur Ebrahim Raïssi met d’entrée la barre très haut en déclarant que l’Iran ne permettra « pas de négociations pour le plaisir de négocier » sur son programme nucléaire.

« L’Iran a élu un dur à cuire », souligne le Japan Times qui dès ce matin estimait que « l’ascension du sexagénaire Raïssi pourrait compliquer les négociations pour relancer l’accord de 2015, mais sans pour autant les faire dérailler ». Analyse partagée en Une du Wall Street Journal pour qui « le président élu de l’Iran sera (certes) un adversaire plus conflictuel pour l’Occident que son prédécesseur », mais qui devrait finalement suivre la ligne de son mentor Ali Khamenei, le Guide suprême de l’Iran qui soutient les négociations de Genève « pour libérer l’économie iranienne des sanctions américaines ».

Pour le Washington Post qui cite des diplomates occidentaux, les négociations pourraient même aboutir « avant l’entrée en fonction de Raïssi début août », manière pour les conservateurs iraniens de récolter dit le Post « les avantages politiques et économiques d’un accord, tout en rejetant sur l’administration Rohani la responsabilité des lacunes de ce même accord ». « Un accord est la seule chance d’éviter une nouvelle escalade », insiste de son côté le Frankfurter Allgemeine Zeitung qui voit en Raïssi un futur fauteur de troubles dans toute la région, même si le quotidien allemand veut également croire « que les difficultés peuvent être aplanies en vue d’un accord à Vienne ».

Premier tour des élections régionales françaises, Macron et Le Pen perdants

« C’est une gifle » pour Macron, titre le Guardian qui reprend l’expression de la députée de la majorité Aurore Bergé. Le quotidien britannique voit dans le fort taux d’abstention 68 % l’échec du « président et de son gouvernement à mobiliser leurs partisans ». « Cela signifie qu’environ 30 millions de personnes » ont boudé les urnes, note de son côté le New York Times qui met en avant une « campagne électorale marquée par des actes de violences contre des dirigeants politiques et des discours incendiaires qui reflètent les guerres culturelles croissantes en France ». « Le parti de Macron fait pâle figure », souligne de son côté La Repubblica qui insiste comme le New York Times sur la défaite de Marine Le Pen qui « anéantit les espoirs de l’extrême droite de faire de ce scrutin un tremplin pour la course à la présidence l’an prochain ».

La plupart des quotidiens soulignent également « la renaissance de la droite française », comme le titre le quotidien suisse Le Temps, pour l’espagnol El Pais « la droite LR reste la principale force politique française », et a montré qu’elle pouvait battre l’extrême droite ; et les deux quotidiens de voir en Xavier Bertrand un « potentiel futur adversaire d’Emmanuel Macron à la présidentielle ». « Prudence », recommande de son côté le Guardian pour qui il ne faut pas « confondre résultats régionaux avec une élection présidentielle », le Guardian qui estime d’ailleurs « que ni la droite dominante ni la gauche socialiste n’ont pour l’heure de candidat crédible à ce stade ».

Covid-19: déjà plus 500 000 morts au Brésil, et la peur d’une troisième vague  

« Jusqu’à quand allons-nous mourir ? », titrait hier en Une la Folha de São Paulo, alors que le Brésil ravagé par la pandémie s’inquiète désormais d’une possible troisième vague avec l’apparition de nouveaux variants et alors que la vaccination reste très faible. « Le pays a enregistré près de 83 000 infections hier et plus de 2 300 décès », explique le Global Times chinois qui à l’instar du Japan Times souligne que « moins de 30 % de la population a reçu une première dose et seulement 12 % en ont reçu deux ». Et « la propagation du virus pourrait encore s’aggraver avec l’arrivée de l’hiver dans l’hémisphère sud », note encore le quotidien chinois.

De son côté O Globo appelle à nouveau à la destitution « urgente » du président brésilien Jair Bolsonaro accusant son gouvernement « d’avoir commis un crime contre le peuple brésilien, en sous-estimant la pandémie, et avec un programme de lutte contre le Covid-19 qui va à l’encontre, dit le quotidien brésilien, de toutes les recommandations scientifiques ».

La pandémie pèse également et toujours sur les JO de Tokyo

À un mois du coup d’envoi des Jeux, les organisateurs viennent d’autoriser un maximum de 10 000 personnes dans les stades « mais n’excluent pas la possibilité de rétablir le huis clos si les infections se multiplient », explique le Japan Times qui précise également que « les athlètes seront autorisés à consommer de l’alcool uniquement dans leur chambre et se verront également privés de distribution de préservatifs », et ce toujours « afin de limiter la progression du virus ».

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