Revue de presse internationale

À la Une: la Pologne prend dangereusement ses distances avec l'UE, au risque d'un «Polexit»

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Les drapeaux polonais et européen.
Les drapeaux polonais et européen. © REUTERS/Ints Kalnins/File Photo
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Le « fossé se creuse davantage entre Bruxelles et Varsovie », titre Le Temps après que la plus haute juridiction polonaise s'est prononcée hier contre « la suprématie absolue du droit communautaire européen », faisant valoir « que certaines lois européennes étaient incompatibles avec la constitution du pays ». C'est une véritable « déclaration de guerre à l'Union européenne », s'insurge Die Welt, la Pologne fait un « grand pas vers un Polexit juridique », estime de son côté le Guardian pour qui cette décision « pourrait menacer le financement par l'UE de la Pologne, voire son appartenance à l'Union ».

Après des années déjà d'affrontements entre Bruxelles et le gouvernement conservateur nationaliste au pouvoir en Pologne « au sujet de ses réformes judiciaires controversées », « la Commission européenne ne pourra probablement pas attendre très longtemps pour réagir », commente encore Le Temps qui souligne que le Parlement européen met en tout cas « la pression pour qu'elle suspende les 56 milliards d'euros de fonds de soutien européen à la Pologne ».

Même si Varsovie assure « qu’elle veut rester dans l’Union », elle a choisi « la voie de l'affrontement », fait encore valoir le quotidien suisse qui rapporte qu'hier, encore également, « le ministre polonais de la Justice a profité d'une réunion au Luxembourg pour bloquer avec son collègue hongrois des conclusions sur les droits des enfants, au motif qu'elles auraient fait entrer dans les écoles le lobby LGBT ». 

À lire aussi : Pologne: la décision historique de la Cour constitutionnelle agite le spectre d'un «Polexit»

Les États-Unis évitent provisoirement la menace d'un défaut de paiement

Après des jours de tensions, démocrates et républicains se sont mis d'accord hier au Sénat « pour relever le plafond de la dette jusqu'au 3 décembre prochain », rapporte le Washington Post qui souligne qu’il ne s'agit que « d’un sursis à court terme », qui ne fait que « retarder un affrontement politique majeur sur la limite de l'emprunt ».

« L’épreuve de force est juste reportée à plus tard », commente également le Wall Street Journal qui s'inquiète d'une bataille parlementaire à venir d'autant plus rude « qu’outre le plafond de la dette, le 3 décembre est également la date limite pour trouver un nouveau budget et éviter un shutdown, la fermeture partielle du gouvernement ».

Les démocrates espèrent néanmoins profiter de ce répit sur le front financier « pour se concentrer dans les semaines à venir sur l'élaboration et la finalisation du programme de réformes de Joe Biden », souligne de son côté le New York Times, « des réformes toujours bloquées par des désaccords au sein du camp démocrate ».

Affaire des sous-marins : la brouille perdure entre la France et l’Australie

Une brouille qui perdure, malgré le « retour sous quinzaine de l'ambassadeur français Jean-Pierre Thebault » à Canberra, rapporte The Australian, le gouvernement australien « ne prévoit pas de nouvelles initiatives pour réparer les relations avec Paris après l'annulation du contrat sur les sous-marins », explique le quotidien australien qui rapporte les propos du Premier ministre Scott Morrison  pour qui « la relation Australie-France est plus importante qu'un contrat », et suffisamment solide à ses yeux « pour que la coopération franco-australienne reprenne son cours dans la région indo-pacifique ».

Côté français en revanche, la « fureur de Paris » ne semble pas apaisée, fait valoir The Age qui rapporte que « le président Macron refuse toujours de prendre Morrison au téléphone », et que l'ambassadeur français rentre à Canberra avec pour principale mission « de redéfinir les termes de la relation de la France avec l'Australie », et de défendre « fermement les intérêts français dans le cadre des discussions sur les indemnisations », que réclament Naval Group après la rupture du contrat sur les sous-marins.

À lire aussi : Crise des sous-marins : les négociations commerciales entre l'UE et l'Australie interrompues

Big Bug : Netflix affiche un vrai numéro de téléphone dans « Squid Game »

Le géant mondial du streaming a laissé passer le vrai numéro de téléphone d'un particulier dans la série ultra-populaire sud-coréenne Squid Game, déclenchant des milliers d’appels. « Veuillez ne plus appeler le numéro de téléphone indiqué dans la série », titre le Washington Post, à l'instar de nombreux quotidiens dans le monde qui rapportent comment une Sud-Coréenne est depuis le lancement du programme, littéralement « bombardée 24 heures sur 24 d'appels des fans de la série dans le monde entier », tous voulant participer à Squid Game.

« Mais comment Netflix a-t-il pu utiliser un vrai numéro de téléphone, pourquoi n'a-t-il pas vérifié ? », s'interrogent les internautes sur les réseaux sociaux. Face aux plaintes, Netflix s'est pour l'heure « refusé à tout commentaire », mais a toutefois décidé de « modifier certains passages de la série, et remplacer notamment le fameux numéro de téléphone », indique le Washington Post

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