Revue de presse internationale

À la Une: les affrontements meurtriers à Beyrouth réveillent le spectre de la guerre civile

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Des soldats de l'armée libanaise prennent position dans le quartier de Tayouneh, dans la banlieue sud de la capitale Beyrouth le 14 octobre 2021, après des affrontements suite à une manifestation de partisans du Hezbollah et des mouvements Amal.
Des soldats de l'armée libanaise prennent position dans le quartier de Tayouneh, dans la banlieue sud de la capitale Beyrouth le 14 octobre 2021, après des affrontements suite à une manifestation de partisans du Hezbollah et des mouvements Amal. AFP - JOSEPH EID
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« C’était l’apocalypse », témoigne une habitante du quartier de Tayouneh à Beyrouth dans l’Orient-Le Jour. Le quotidien libanais dénonce « de véritables scènes de guerre », pendant plusieurs heures ce jeudi 14 octobre au cœur de la capitale libanaise et qui ont fait « au moins six morts et une trentaine de blessés », en marge d’un rassemblement des militants du Hezbollah et du mouvement Amal.

Ce sont « les pires violences de rue que Beyrouth ait connu depuis 13 ans », souligne de son côté le correspondant du Guardian. « Une dangereuse escalade qui réveille les souvenirs de la guerre civile », commente le Washington Post qui souligne que « le Hezbollah qui a organisé la manifestation pour demander la révocation du juge chargé d’enquêter sur l’explosion du port de Beyrouth a accusé le mouvement chrétien des Forces libanaises d’avoir organisé l’attaque ». Ce qui laisse présager, s’inquiète le Post, « une épreuve de force entre les deux groupes lourdement armés ». 

« Ces affrontements laissent craindre que la violence ne comble le vide laissé par le quasi-effondrement de l’État libanais », note également le New York Times qui décrit un Liban « déjà secoué depuis plus d’un an par de multiples crises dévastatrices, politiques et économiques ».

Dans ce contexte explosif, l’Orient-Le Jour attribue directement la responsabilité des heurts du Hezbollah « qui a peur de l’enquête sur la double explosion du port de Beyrouth ». « La formation chiite semble désormais prête à tout pour venir à bout du juge Bitar, en charge de l’enquête parce qu’il a eu le malheur d’inculper des proches du parti chiite », accuse le quotidien libanais.

Cologne autorise la diffusion de l’appel à la prière des mosquées

« L’appel du muezzin résonnera bientôt dans la ville cathédrale », note Die Welt qui explique « qu’au nom du respect de la liberté religieuse, la maire de Cologne Henriette Reker a décidé d’autoriser les appels à la prière », dans le cadre d’un projet expérimental pour deux ans.

Un projet strictement encadré, souligne le quotidien : « L’appel n’est autorisé que le vendredi entre 12h et 15 h et limité à cinq minutes, avec un volume sonore des haut-parleurs contrôlé suivant l’emplacement de la mosquée ». « Autant de conditions pour surmonter les objections attendues », explique de son côté le Süddeutsche Zeitung.

Le quotidien s’interroge néanmoins sur la comparaison faite entre « les cloches des églises et l’appel à la prière. Il y a d’un côté un appel sonore sans paroles, et de l’autre une confession de foi qui rappelle en arabe "qu’Allah est le plus grand". » « Les cloches sont parfois agaçantes, mais elles ne font pas de la propagande comme l’appel du muezzin », assène également un politologue égypto-allemand dans Die Welt

« L’appel du muezzin est peut-être perturbant pour certains, mais il n’y a aucune raison de paniquer », commente de son côté Tagesspiegel qui souligne que les « 120 000 musulmans qui vivent à Cologne ont également le droit à la liberté de religion ».

Boris Johnson a séjourné dans une villa liée à des paradis fiscaux

C’est à la Une du Guardian qui révèle documents à l’appui « que la luxueuse villa de Marbella dans laquelle le Premier ministre vient de passer une semaine, et qui lui a été prêtée par son ministre de l’Environnement Zac Goldsmith est liée à des paradis fiscaux offshore ».

« Rien d’illégal a priori », fait valoir le quotidien qui souligne néanmoins qu’une semaine après les mises en cause de plusieurs figures du parti conservateur dans le scandale des Pandora Papers, « le séjour de Boris Johnson soulève en tous cas des questions sur son engagement à introduire de la transparence sur les biens immobiliers détenus off-shore au Royaume-Uni », et sur sa réelle détermination à lutter contre l’évasion fiscale.

Elizabeth II, nouvelle reine de l’écologie

« Le coup d’éclat royal » de la reine Elizabeth II fait la Une de la presse britannique. La souveraine a fustigé ce jeudi « les dirigeants qui parlent, mais qui ne font rien », pour lutter contre le réchauffement climatique. « La souveraine verte », comme l’a rebaptisée le Sun, est notamment très agacée contre « certains dirigeants pollueurs de la planète », qui ne viendront pas au sommet de Glasgow à la fin du mois.

Dans le viseur royal, le président chinois Xi Jinping, dont le Times rapporte qu’il ne devrait pas venir, « ce qui laisse craindre que la Chine refuse de fixer de nouveaux objectifs en matière de changement climatique », souligne le quotidien.

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