Revue de presse internationale

À la Une: la disparition de James Watson, un prix Nobel controversé

Publié le :

Le Dr James Watson pose avec le modèle original de l'ADN avant une conférence de presse au Musée des sciences de Londres, le 20 mai 2005.
Le Dr James Watson pose avec le modèle original de l'ADN avant une conférence de presse au Musée des sciences de Londres, le 20 mai 2005. © AFP - ODD ANDERSEN
Publicité

Le généticien et biochimiste américain James Watson vient de mourir à l’âge de 97 ans. Il avait reçu en 1962 le prix Nobel, « pour une découverte qui a donné le coup d’envoi de la révolution génétique », raconte le quotidien français Le Monde. Il était le découvreur de la « structure en double hélice de la molécule d’ADN, porteuse de notre patrimoine héréditaire ». « Avec lui, disparaît un des derniers géants de la science du XXème siècle ». Seulement voilà, poursuit le Monde, « Cet héritage est entaché par des postures racistes, sexistes et eugénistes ».

« Le docteur Watson », précise le Washington Post, « a défendu sans relâche la théorie discréditée du déterminisme génétique et l’idée que les Noirs étaient intellectuellement inférieurs ». Allant même jusqu’à dire « que s’il avait un jour espéré que tous les êtres humains soient égaux, ceux qui travaillent avec des employés noirs constatent que ce n’est pas le cas ». Voilà pourquoi La Croix parle, elle aussi, d’un « pionnier de l’ADN à la réputation ternie ». Le journal catholique précise que James Watson avait également « soulevé l’indignation en estimant qu’une femme devrait avoir le droit d’avorter si des tests pouvaient déterminer que son enfant à naître serait homosexuel et qu’elle ne le souhaitait pas ». Autant de déclarations qui ont jeté l’opprobre sur James Watson, « le contraignant, à l’âge de 80 ans à démissionner du laboratoire où il travaillait depuis 40 ans ».

Ni guerre, ni paix

Quelle est vraiment la situation aujourd’hui en Syrie ? Question posée par le quotidien allemand Die Welt, qui répond lui-même : « Ce n’est pas la guerre, mais ce n’est pas la paix non plus », alors que le chancelier Merz a récemment déclaré « qu’il n’y avait absolument plus de raison de demander l’asile en Allemagne ». « Par conséquent » conclut die Welt, « les expulsions vers la Syrie peuvent recommencer ». Or, l’envoyé spécial du quotidien allemand s’est rendu à Qamishli, dans le nord de la Syrie, où il a rencontré une famille de huit personnes vivant dans une « bâtisse délabrée ».

La famille Hamdan « appartient à la minorité alaouite, tout comme l’ancien dictateur Bachar el-Assad ». « Trois mois après sa chute, la population alaouite a été victime de massacres », rappelle Die Welt. Le père de famille raconte : « ils ont pillé notre maison, volé nos voitures, enlevé et assassiné des voisins ». Aujourd’hui, poursuit le journal, « un retour est encore hors de question. De nouvelles atrocités font quotidiennement la Une des journaux ». « J’ai entendu dire que l’Allemagne veut renvoyer les réfugiés syriens », s’étonne Bilal, le fils, qui s’exclame : « Chers compatriotes, ne revenez pas en Syrie, ce n’est pas un pays sûr ». 

Épais brouillard

La défense de l’environnement et la COP de Belém au Brésil, font la Une du journal El Païs. Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a déclaré à Belém : « le changement climatique a fait plus de 20 000 victimes en Espagne, en cinq ans ». « Il a notamment évoqué les pluies torrentielles dévastatrices qui ont fait 229 morts à Valence, en Espagne, et les vagues de chaleur incessantes », poursuit El Païs. Mais Pedro Sanchez se veut optimiste et fait une promesse « à ceux qui croient en la science, vous pouvez compter sur l’Espagne ».

Pendant ce temps, loin du Brésil, l’Inde tente de s’organiser face aux incessantes vagues de pollution. L’Hindustan Times publie aujourd’hui « le palmarès des dix villes indiennes présentant la plus mauvaise qualité de l’air ». « Un épais brouillard persiste sur plusieurs régions du nord de l’Inde, notamment la capitale New Delhi », explique le journal. « Les experts en santé continuent d’exhorter les habitants, et notamment les enfants, les personnes âgées et celles souffrant de problèmes respiratoires, à limiter leur exposition au soleil » susceptible d’aggraver les conséquences pour leur santé. Une simple mise en garde face à un phénomène immaîtrisable.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 04:04
  • 03:35
  • 04:01
  • 04:01
  • 03:45