Revue de presse internationale

À la Une: la transition démocratique en péril au Soudan après le coup d'État militaire

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Des milliers de Soudanais sont descendus dans les rues de Khartoum pour protester contre le coup d'État militaire de ce 25 octobre 2021.
Des milliers de Soudanais sont descendus dans les rues de Khartoum pour protester contre le coup d'État militaire de ce 25 octobre 2021. AP - Ashraf Idris
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Un coup d'État qui « menace de faire dérailler la transition vers la démocratie », titre le New York Times, dans une nation africaine « qui émerge tout juste de décennies de régime autocratique et d'isolement international ». « Il y a deux ans la rue soudanaise avait réussi une prouesse en faisant tomber Omar el-Béchir après 30 ans de dictature militaire », explique de son côté Le Soir, « un vent d'espoir soufflait alors sur le pays, mais ce lundi le vent a tourné », se désole le quotidien de Bruxelles qui accuse également le général putschiste al-Burhan « de torpiller les espoirs de transition démocratique », en écartant ainsi les dirigeants civils par la force.

« Une manière pour les militaires de garder la mainmise au Soudan », explique de son côté El País, qui va à « l'encontre de la volonté de la rue » qui manifeste massivement. « Face à la jeune génération d'activistes, les militaires vont avoir du mal à persévérer dans la répression », estime un chercheur dans le quotidien espagnol, qui n'écarte pas « la possibilité d'une mise en place prochaine d'un système multipartite, mais pas forcément une démocratie ». « Ce coup d'État est également un coup cinglant porté à l'égard des pays occidentaux qui ont placé d'immenses espoirs dans la transition du Soudan vers la démocratie », estime par ailleurs le New York Times qui souligne à l'instar de la presse américaine « la suspension par Washington d'une aide d'urgence de 700 millions de dollars », à Khartoum. « Une aide financière cruciale pour aider le pays à sortir de la crise économique », insiste le Guardian. « Il y a peu de signes pourtant qui indiquent que les généraux soudanais vont céder », commente de son côté le New York Times.

Le président turc renonce à expulser les diplomates occidentaux

« C'est la fin tranquille d'une crise diplomatique qui avait commencé étonnamment fort », se félicite le Süddeutsche Zeitung qui explique que le président Erdogan « estime avoir gagné son bras de fer avec les Occidentaux », lui qui avait menacé le week-end dernier d'expulser dix ambassadeurs, dont les envoyés américain, français et allemand  après leur appel à la libération de l'opposant Osman Kavala. Le président turc a pourtant fait « marche arrière », lundi après que les dix ambassades concernées ont publié le même communiqué, « réaffirmant leur respect de la Convention de Vienne qui interdit toute ingérence des ambassadeurs dans les affaires intérieures du pays hôte », rapporte le quotidien suisse Le Temps.

Il n'en fallait pas plus pour que le président Erdogan crie victoire, bienheureux surtout, explique le New York Times, que les occidentaux lui ait tendu « cette perche diplomatique », pour le sortir de « l'impasse dans laquelle il s'était enfoncé avec ses menaces ». « Ce conflit majeur avec ses alliés occidentaux, aurait pu entraîner un désastre économique pour la Turquie et une rupture durable de l'Otan », explique encore le quotidien américain, pour qui « la libération de Kavala va néanmoins continuer à être un problème entre les Occidentaux et la Turquie ».

Mohammed ben Salman accusé d’être un « psychopathe »

C'est à lire dans le Guardian qui revient sur l'interview accordée par Saad Al-Jabri à CBS aux États-Unis, dans laquelle cet ancien officier supérieur du renseignement saoudien désormais en exil au Canada accuse le prince héritier MBS « d'être un psychopathe sans empathie, qui ne ressent aucune émotion », et révèle que ce dernier se serait notamment vanté « de pouvoir assassiner l'ancien souverain du Royaume, le roi Abdallah ». Reconnu par les services américains comme le commanditaire du meurtre du journaliste Khashoggi, MBS menacerait également la vie d'Al-Jabri, ajoute le Guardian, qui souligne que le gouvernement canadien a fait état « d'incidents et menaces inacceptables ».

« Vend villa avec fresque peinte par Le Caravage »

« C'est la seule fresque jamais réalisée par Le Caravage », s'émerveille le Guardian, qui relate à l'instar de La Repubblica comment le grand maître italien du XVIIème siècle a ainsi décoré le plafond de cette villa romaine, la villa Aurora, d'une fresque large de 3 mètres « représentant les fils de Cronos : Jupiter, Neptune et Pluton, les souverains du ciel, de la mer et des enfers ». Prix de vente de cette villa et de « son trésor unique au monde », selon le quotidien italien : 500 millions d'euros, prix de base de la mise aux enchères pour la vente en janvier prochain. L'État italien a un droit de « préemption », souligne encore La Repubblica, reste à savoir « s’il pourra payer un prix aussi élevé ».

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