Revue de presse internationale

À la Une: Biden sous pression avant le G20 de Rome, qui conditionnera la réussite de la COP26

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Le président américain Joe Biden, accueilli par son homologue italien Sergio Mattarella, à l'occasion du Sommet du G20 à Rome, le 29 octobre 2021.
Le président américain Joe Biden, accueilli par son homologue italien Sergio Mattarella, à l'occasion du Sommet du G20 à Rome, le 29 octobre 2021. © AP/Evan Vucci
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Joe Biden revient sur le Vieux Continent « dans une atmosphère résolument différente de celle de son voyage en Cornouailles en juin dernier », commente La Repubblica qui explique le président américain avait alors transformé sa première visite en Europe « en une véritable fête, avec la promesse d’un nouveau multilatéralisme » ; autant d’attentes qui se sont pourtant désintégrées dès l’été « avec le retrait unilatéral d’Afghanistan, et l’annonce du traité Aukus », qui a laissé la France et ses sous-marins en rade, déplore le quotidien italien.

« Réparer les différends avec les alliés et renforcer le leadership américain » notamment sur le climat seront donc les principales préoccupations de Joe Biden au cours des prochains jours, analyse également le Washington Post qui souligne que le président américain n’arrive pas les mains vides à Rome, mais avec « la promesse d’une enveloppe de 555 milliards de dollars », « le plus gros investissement climatique de l’histoire des États-Unis », souligne le Post.

De quoi donner un peu d’oxygène à la COP26 qui s’ouvrira dans la foulée de ce G20 romain, s’interroge le Suddeutsche Zeitung qui à l’instar du Financial Times met en garde « contre un possible échec de la COP26 », si le « G20 ne débouche pas sur un accord ambitieux », qui serait à même de « galvaniser le sommet sur le climat ».

« Pax Romana » : Biden et Macron en tête-à-tête cet après-midi à Rome

Première fois que les deux dirigeants se retrouvent depuis donc la crise des sous-marins australiens qui a provoqué la fureur de Paris. « C’est la plus importante rencontre bilatérale du sommet », estime La Repubblica qui y voit « l’opportunité de sceller enfin la paix entre la France et les États-Unis ».

Mais pas à n’importe quel prix, explique le quotidien italien « la Pax Romana entre les deux alliés historiques devra passer par des engagements concrets de Washington pour rééquilibrer les liens transatlantiques ». L’objectif sera notamment « d’obtenir le oui américain à la création d’une véritable défense commune de l’Union européenne ». « Une autonomie stratégique de l’Europe dont Macron est le partisan le plus convaincu », explique encore la Repubblica « malgré les réticences américaines ».

La guerre de la pêche s’enflamme entre Paris et Londres

« Les eaux normalement froides de l’Atlantique sont entrées en véritable ébullition », explique El Pais « après l’arrestation d’un bateau britannique qui pêchait dans les eaux françaises hier », et ce quelques heures seulement après « l’ultimatum et les menaces de rétorsions françaises d’ici à mardi prochain si Londres n’octroie pas plus de licences de pêche aux marins français ».

Grosse colère de Londres, l’ambassadrice française se retrouve ainsi convoquée, « une mesure qui n’était pas arrivée depuis des décennies », souligne le Daily Telegraph qui précise également « que les bateaux de la Royal Navy se tiennent prêts à intervenir si les pêcheurs français venaient à bloquer les ports des îles Anglo-Normandes ». Et « le conflit risque bel et bien de s’aggraver », estime de son côté le Guardian, qui souligne que Boris Johnson n’a visiblement aucune intention de « céder aux brutales injonctions françaises », alors que de son côté Emmanuel Macron qui est « en pleine campagne électorale veut montrer qu’il soutient les pêcheurs français ».

Bref « le conflit commercial semble donc inévitable », juge le quotidien britannique. « S’ils ne parviennent pas à se voir à Rome », souligne de son côté El Pais, « les deux dirigeants auront en tout cas encore une autre chance d’éviter les représailles prévues mardi prochain, en se rencontrant lundi à la COP 26 de Glasgow ».

La cigarette électronique bientôt sur ordonnance médicale au Royaume-Uni

Le Royaume-Uni pourrait devenir « le premier pays au monde à prescrire la cigarette électronique sur ordonnance pour aider les fumeurs à arrêter », souligne le Guardian qui explique que l’Agence de réglementation des médicaments vient de donner son feu vert à cette initiative « saluée tout à la fois par les médecins, les responsables médicaux et les militants de la santé » qui tous mettent en avant « que les e-cigarettes sont nettement moins nocives que le tabac, et peuvent surtout aider au sevrage ».

Leur remboursement permettrait « aux fumeurs les moins fortunés d’y avoir accès », et peut-être sauver des vies en Angleterre qui compte encore « plus de 6 millions de fumeurs », et déplore « 64 000 morts du tabac » par an.

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