Revue de presse internationale

À la Une: 48h après la tragédie de Calais, le torchon brûle à nouveau entre Paris et Londres

Publié le :

La tragédie au large de Calais a coûté la vie à 27 migrants.
La tragédie au large de Calais a coûté la vie à 27 migrants. FRANCOIS LO PRESTI AFP/File
Publicité

« Moins de deux jours après la pire tragédie dans la Manche et la mort de 27 migrants, la France et la Grande-Bretagne s'affrontent à nouveau sur la question de savoir qui est à blâmer et ce qui devrait être fait à l'avenir »,  souligne le Wall Street Journal. Les deux pays s'étaient pourtant entendus après le drame « pour collaborer », déplore de son côté Financial Times, alors que le Guardian pointe la « provocation » de Boris Johnson qui a demandé hier soir à Paris « de reprendre tous les migrants qui débarquent en Angleterre après avoir traversé la Manche ». « Une escalade de la crise politique », qui pourrait compromettre la « réunion de crise sur les réfugiés prévue dimanche à Calais », souligne encore le quotidien britannique dont l'éditorialiste dénonce « la rhétorique xénophobe du gouvernement britannique », qui n'a de cesse de se plier « aux sentiments anti-migrants », et qui a lieu d'engager « une discussion honnête sur la manière d'ouvrir des voies légales et sûres d'immigration vers le Royaume-Uni », préfère avancer des solutions « conçues pour enflammer la situation ». C'est « un spectacle peu glorieux », assène le Guardian. Le drame de Calais signe pourtant « l'échec patent de cette logique répressive depuis deux décennies », commente également de son côté le quotidien suisse Le Temps. « Les mesures de répression renforcées sur les côtes françaises ont un impact, mais certains migrants passeront toujours entre les mailles du filet », estime également un chercheur britannique dans le Wall Street Journal.

Covid : un nouveau variant détecté en Afrique du Sud et les frontières se referment

« C'est le variant de la peur », titre la presse tabloïd britannique, « peut-être le pire qu'on ait connu », explique le Guardian qui souligne qu'outre le Royaume Uni, « plusieurs pays européens, l'Allemagne et l'Italie vont ainsi suspendre les vols en provenance d'Afrique australe ». Autant de pays « extrêmement préoccupés », souligne Die Welt par la découverte de ce « nouveau variant du Covid -le B.1.1.529 qui pourrait être redoutable en raison de son nombre élevé de mutations et de sa propagation rapide ». « Les scientifiques ne savent pas encore dans quelle mesure les vaccins existants seront efficaces contre ce nouveau variant », explique de son côté le New York Times qui rapporte qu'il se propage « rapidement auprès des jeunes à Pretoria », et que les services de santé « redoutent désormais une propagation à tout le pays », « ce n'est plus qu'une question de temps », assure le ministre sud-africain de la Santé, rapporte encore le quotidien américain.

Colère après l'élection à la tête d'Interpol d'un général émirati accusé de tortures

Malgré « une vague de contestation internationale », « le général Al-Raisi accusé de complicité de torture a été élu a près de 70% des voix exprimées par les 195 pays membres d'Interpol », souligne El Pais qui à l'instar de la presse internationale rapporte la colère des ONG, « une honte » pour l'un des plaignants britanniques Matthew Hedges qui affirme avoir été torturé sur de fausses accusations d'espionnage aux Émirats en 2018, -souligne le Guardian. « Une victoire qui porte atteinte à la crédibilité d'Interpol », l'organisme mondial chargé de l'application de la loi, commente de son côté le Wall Street Journal qui rappelle que « les États-Unis et l'Europe qui paient la majorité du budget d'Interpol se plaignent que les gouvernements autoritaires utilisent de plus en plus l'agence à des fins politiques -pour traquer les opposants politiques et les dissidents ».

La célèbre « fille afghane aux yeux verts » vient d'être évacuée vers l'Italie

Tout le monde se souvient du « regard de cette fillette afghane aux yeux verts perçants », immortalisé en 1984 par le photographe du National Geographic, image devenue iconique de cette adolescente afghane qui avait alors « fui les talibans pour se réfugier au Pakistan ». Elle s'appelle Sharbat Gula, et 37 ans après elle fuit encore les talibans, souligne La Repubblica qui comme l'ensemble de la presse internationale rapporte qu'elle vient « d'être transférée à Rome », où elle sera « intégrée à un programme d'accueil pour s'insérer dans la vie italienne », précise le Corriere della Sera. « Un chemin d'exil, semblable à celui de nombreux afghans, pour celle qui a été si longtemps l'image de la souffrance de son peuple », commente Courrier International.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 04:00
  • 03:52
  • 03:53
  • 03:32
  • 04:06