À la Une: l’heure des questions après les tornades meurtrières aux États-Unis
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Les images des « destructions massives », engendrées par la quarantaine de tornades qui ont dévasté 6 États du Midwest américain, s'affichent en Une de l'ensemble de la presse internationale – qui reste abasourdie devant la violence de cet épisode météorologique. « Tout simplement dévastateur », titre le Washington Post. « L'ampleur des dégâts est effroyable », explique le New York Times, qui décrit « une cicatrice de destructions qui court sur plus de 300 kilomètres », avec pour épicentre le Kentucky où la ville de Mayfield a été « littéralement rasée ».
« Il ne reste plus rien de son centre-ville », explique la correspondante du quotidien suisse Le Temps, qui décrit sur place « des bâtiments éventrés, soufflés, balayés, aplatis et déchiquetés. Un immense champ de ruines ». Un responsable local des secours n'hésite pas à parler de « Ground Zero », ajoute-t-elle, osant ainsi la comparaison avec les scènes apocalyptiques du 11 septembre 2001 lors des attentats de New York.
Et passée la tragédie, c'est déjà « l’heure des questions », explique de son côté le correspondant du journal belge Le Soir, qui à l'instar de l'ensemble de la presse internationale s'interroge sur « les effets du réchauffement climatique ». Même si « le lien de causalité n'est pas complètement établi avec la catastrophe qui a endeuillé les États-Unis », explique de son côté La Repubblica, « il rend ces phénomènes météo encore plus intenses » assure le quotidien italien.
Le président Biden a demandé à l'Agence de protection de l'environnement « d'enquêter sur le rôle de la crise climatique », note de son côté le Guardian, alors que la correspondante du Temps fait valoir que cette catastrophe « pourrait permettre à Biden de faire avancer son titanesque plan de réformes sociales et environnementales toujours bloqué au Sénat ».
Ukraine : les sévères mises en garde du G7 à la Russie
Les avertissements se multiplient, en écho à ceux lancés la semaine passée par le président Biden lors de son entretien avec Vladimir Poutine. « Les diplomates des démocraties les plus riches du monde réunies hier [dimanche 13 décembre] en G7 à Liverpool ont à nouveau brandi la menace de sévères représailles » si la Russie « poursuit des agressions militaires à la frontière ou envahit l'Ukraine », souligne le New York Times.
Les tensions restent « maximales », analyse de son côté le Guardian, qui estime que « la Russie se rapproche de la guerre en acheminant notamment de nouvelles armes dont des missiles sol-air Buk vers la ligne de front », rapporte le quotidien britannique qui y voit « un très mauvais augure ».
« La Russie joue au poker », souligne également de son côté le Süddeutsche Zeitung, qui se demande si « Poutine prend réellement au sérieux les menaces occidentales ». Le quotidien allemand encourage par ailleurs le nouveau chancelier Olaf Scholz à « prendre toute sa place » dans la gestion de cette crise en rappelant « le rôle central de l'Allemagne dans la politique de la Russie occidentale » et invitant Scholz à « resserrer les rangs avec les États-Unis » pour faire face à la menace russe.
L'avènement des « robots tueurs » inquiète les humanitaires
C'est l'inquiétude à la Une du quotidien suisse Le Temps, alors que s'ouvre ce lundi 13 décembre à Genève la Convention sur les armes classiques. Conférence. Les 125 pays participants doivent réfléchir à « imposer des règles contraignantes pour empêcher que les robots tueurs autonomes » soient demain utilisés dans des conflits. Et le quotidien suisse de dénoncer « un laisser-faire inacceptable », alors que de nombreux États, comme la Chine, les États-Unis, la Russie, l'Inde et le Japon « avancent à grands pas dans le développement de ces robots qui pourraient être utilisés sans intervention humaine ».
Que se passerait-il alors « en cas de crimes de guerre » commis par un de ces robots, s'interroge Le Temps, qui note « qu'alors que le Brésil et l'Afrique du Sud prônent leur interdiction pure et simple, la Russie et la Chine restent extraordinairement silencieux ».
Les animaux domestiques bientôt interdits en Iran ?
C'est à la Une d'Arab News, le quotidien saoudien, qui rapporte « qu'un quart des parlementaires iraniens, les plus conservateurs » soutiennent un projet de loi qui interdirait notamment « la détention à domicile d'animaux sauvages ou nuisibles », parmi lesquels « les serpents, les lézards, mais également les chiens et les chats », avec à la clé de très fortes amendes pour les contrevenants.
Voilà qui fait bondir les défenseurs des animaux en Iran, et suscite les railleries sur les réseaux sociaux : « Non, mon chat n'est pas dangereux », « il n'a jamais dévoré personne ». Certains s'inquiètent d'avoir à « emprisonner leur chien à la maison ». Un autre avoue avoir rebaptisé son chat « criminel ». Face au tollé général, « pas sûr que ce projet de loi aille jusqu'au bout », note Arab News.
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