À la Une: la Grande-Bretagne se mobilise face au «raz de marée Omicron»
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L'aggravation de la crise sanitaire en Grande-Bretagne fait la Une de la presse internationale, du Japan Times au Washington Post qui, tous deux, notent que le pays a annoncé hier sa « 1ère victime reconnue du variant Omicron ». Un Royaume-Uni où « le nombre d'hospitalisations et de décès va augmenter de façon spectaculaire », s'inquiète le quotidien allemand Die Welt, alors que La Repubblica titre sur « les 200 000 nouveaux cas d'infection par jour ». Le quotidien italien souligne avec une certaine cruauté « qu'il y a quelques semaines encore, les Britanniques vivaient comme s'ils étaient magiquement revenus en 2019, avant la pandémie ».
La presse britannique n'est pas plus tendre avec le gouvernement de Boris Johnson et son appel à la « mobilisation générale », pour accélérer drastiquement la campagne de la 3è dose de vaccin. « L'objectif de faire vacciner tout le monde d'ici la fin de l'année a peu de chances d'être atteint », titre le Times. « Les services de santé sont déjà mis à rude épreuve », explique également le Guardian qui estime qu'il faudrait soit « tripler le taux de vaccination de rappel », soit « vacciner plus de 1,2 million de personnes par jour d'ici la fin de l'année » pour remplir les objectifs du gouvernement. « Un défi énorme » qui connaît des « débuts chaotiques », fait valoir le Daily Telegraph. À l'instar de l'ensemble de la presse britannique, ce dernier publie les photos des files d'attente qui s'allongent devant les centres de vaccination.
Boris Johnson affronte sa propre majorité
« Boris Johnson fait face à sa plus grande révolte », titre le Daily Express, expliquant que « les députés conservateurs sont furieux face aux nouvelles restrictions sanitaires » que le Premier ministre devait défendre cet après-midi au Parlement, parmi lesquelles « le port du masque en intérieur et un passe sanitaire obligatoire pour entrer dans certains établissements ». Autant de mesures jugées « liberticides », explique de son côté le Financial Times, qui prévoit « une rébellion massive » de la majorité. Déjà empêtré dans une série de scandales sur sa gestion de la pandémie, Boris Johnson est désormais un « Premier ministre assiégé », analyse le Guardian, qui va devoir compter sur le « vote de l'opposition travailliste » pour faire passer son plan au Parlement.
Immigration : une ancienne ministre danoise condamnée à deux mois de prison
Décision historique pour ce « premier procès en destitution depuis 30 ans au Danemark », au terme duquel Inger Stojberg a été reconnue coupable « d'avoir manqué à ses obligations en séparant illégalement des couples de réfugiés dans des centres d'asile », rapporte le Financial Times, rappelant que l'ex-ministre danoise qui a officié de 2015 à 2019 est « tristement célèbre pour avoir également autorisé la police à dépouiller les réfugiés de leurs bijoux et de leur argent, et pour avoir célébré avec un gros gâteau sa 50è mesure anti-immigration ». « Elle pourra bénéficier d'un bracelet électronique, et ne passera pas par la case prison », semble regretter le Guardian, alors que le New York Times précise que « le Parlement danois doit désormais décider si elle est toujours digne de siéger en tant que députée ».
Frappe meurtrière de Kaboul : pas de sanction contre les militaires américains
Décision du Pentagone, « aucune mesure disciplinaire ne sera retenue contre les militaires qui ont tué dix civils dont sept enfants à Kaboul » dans une attaque au drone fin août, « alors que la guerre en Afghanistan touchait à sa fin chaotique », souligne le Washington Post. Le Pentagone « reconnaît une erreur tragique, mais pas une négligence criminelle », explique de son côté le New York Times, qui précise que les États-Unis ont promis « de verser des paiements de condoléances » aux familles de victimes, parmi lesquelles « un employé afghan d'une organisation humanitaire américaine ».
Elon Musk nommé « personnalité de l'année » par le Time
Le milliardaire américain, l'homme le plus riche du monde, « succède ainsi dans cette distinction à Joe Biden et Kamala Harris », note le Washington Post, qui rapporte que le Time souhaite ainsi honorer « l'homme qui aspire à sauver notre planète et à nous en procurer une nouvelle pour y habiter ». Elon Musk, 50 ans, qui à la tête de Space X « envoie des touristes dans l'espace et dès demain de futurs astronautes sur la Lune avec la Nasa », salue Le Temps. Un personnage « fantasque et clivant », estime de son côté Le Soir qui, comme le Washington Post, rappelle « qu'il a également suscité le mépris au fil des ans, notamment en diffusant de fausses informations sur le Covid et en minimisant les risques de la pandémie ».
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